1995: Les sondages dans la campagne de l'élection présidentielle
Publié le 06/12/2018
Extrait du document
dur aurait été victime d'une fâcheuse coïncidence d'événements défavorables, telles les affaires Schuller-Maréchal et Carignon, et la mobilisation des jeunes contre le contrat d'insertion professionnelle (CIP). D'autres ont mis l'accent sur les handicaps du Premier ministre : la pauvreté de son programme ou l'insuffisance de son engagement sur le terrain. Cette inversion de tendance a constitué une étape décisive dans la campagne. En effet, apparaissant désormais comme le favori, Chirac a cessé de bénéficier de la « prime de sympathie » réservée au probable perdant. Après s'être lancé tardivement dans la course à l'Elysée, Lionel Jospin a réussi progressivement à s'imposer comme candidat virtuel au second tour. Toutefois, en musclant sa campagne, Édouard Balladur a laissé planer jusqu'au dernier moment un doute quant à l'identité des deux finalistes. Or cette incertitude a vraisemblablement joué un rôle dans la détermination de certains électeurs.
Jamais campagne électorale n 'aura été autant dominée par les sondages que celle de l’élection présidentielle de 1995.
Acteurs et observateurs politiques ont vécu au rythme des intentions de vote. Particulièrement nombreuses, conformément
à la passion française pour ces enquêtes, elles ont aussi, et surtout, fortement influencé la compétition électorale.
Dans un premier temps, Édouard Balladur en a été le principal bénéficiaire. Jacques Chirac a ensuite effectué une spectaculaire remontée dans les enquêtes d'opinion.
Enfin, la sous-évaluation du score de Lionel Jospin a provoqué une vive polémique au soir du premier tour.
Liens utiles
- Question24: Sous quelle étiquette se présente l'alliance des partis traditionnels, qui font campagne pour le "non" au référendum d'octobre 1962 sur l'élection présidentielle au suffrage universel: A.
- 1995: L'élection présidentielle en France
- l'élection présidentielle
- élection présidentielle (politique & socièté).
- Question29: L'hebdomadaire "l'Express" lance, en septembre 1963, la campagne présidentielle, en proposant le portrait-robot d'un mystérieux M.