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1994: Le magnat des médias Silvio Berlusconi arrive au pouvoir en Italie

Publié le 22/03/2019

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berlusconi

Avec la victoire électorale de la coalition de droite menée par Silvio Berlusconi, on assiste en mars 1994 à l'émergence d'un pouvoir combinant médias et politique. Les programmes télévisés de Berlusconi couvrent les élections de façon systématique.

Silvia Berlusconi, qui possède le club de football italien Milan AC, fête avec ses joueurs la victoire de la coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, en 1989.

L' utilisation ciblée des médias de masse conduit au succès : à première vue, telle est la leçon que l'on peut tirer de la victoire électorale de l'homme d'affaires Silvio Berlusconi. Or son triomphe repose également sur la faiblesse des autres partis. Si Berlusconi ne rassemble en effet que 21 % des voix, il représente cependant une coalition des partis de droite qui ne sont unis que par leur volonté de gouverner et non par le contenu de leurs politiques.

 

Dans une allocution télévisée contre les hommes politiques «sans profession», Berlusconi, patron de Fininvest, un groupe qui compte 40 000 employés et 350 sociétés, annonce son entrée en politique en janvier 1994. En à peine deux mois, son service de relations publiques et lui-même réussissent à faire de Forza ltalia (En avant l'Italie), qu'il vient de créer, le parti le plus fort du pays.

 

Les rédacteurs de L 'espresso, un magazine hebdomadaire qui appartient à l'adversaire de Berlusconi, le patron d'Oiivetti Carlo De Benedetti, qui vient de la gauche libérale, montrent que le seul journal télévisé de la chaîne de Berlusconi ltalia 1 lui consacre plus de deux minutes d'antenne par jour, sans tenir compte de sa présence sur d'autres programmes. Étant donné que la chaîne privée atteint près de la moitié des téléspectateurs italiens sans compter Canale 5 et Rete-quattro, qui appartiennent aussi à Berlusconi, la cote de popularité du patron de Fininvest augmente rapidement.

 

Les critiques mettent en garde contre l'interdépendance étroite entre la politique et les médias, qui pose un vaste problème, mais la tentative de limiter le pouvoir des médias échoue, les Italiens entérinant par référendum en 1995 des lois qui autorisent la possession de plusieurs chaînes de télévision.

Allié à I'AIIeanza Nazionale néofasciste de Gianfranco Fini, et la Lega Nord de droite dirigée par Umberto Bossi, qui pousse à un fédéralisme plus fort, Forza ltalia, plutôt un mouvement diffus qu'un parti, profite de l'incertitude politique de la période. La Democrazia Christiana (DC), qui règne sur la vie des partis depuis plus de 40 ans, est dissoute en janvier 1994 et renaît sous le nom de parti populaire (PPI). Cette refonte était devenue indispensable à cause de l'amalgame de plus en plus évident apparaissant entre la politique et le crime organisé. Dans le cadre de l'action <

berlusconi

« Silvia Berlusconi, qui possède le club de football italien Milan AC, fête avec ses joueurs la victoire de la coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, en 1989.

Le magnat des médias Silvio Berlusconi arrive au pouvoir en Italie Avec la victoir e éle cto rale de la coa lition de droite menée par Silvio Berlusconi, on assiste en mars 1994 à l'émergence d'un pouvoir combinant médias et politique.

Les programmes télévisés de Berlusconi couvrent les élections de façon systématique.

L ' utilisation ciblée des médias de masse conduit au succès : à première vue, telle est la leçon que l'on peut tirer de la vic­ toire électorale de l'homme d'affai­ res Silvio Berlusconi.

Or son triom­ phe repose également sur la fai­ bl esse des autres partis.

Si Berlusconi ne rass emble en effet que 21 % des voix, il représente cependant une coalition des partis de droite qui ne sont unis que par leur volonté de gouverner et non par le contenu de leur s politiques.

Dans une allocution télévisée contre les hommes politiques «sans profes sion», Berlusconi, patron de Fini nvest, un groupe qui comp te 40 000 emplo yés et 350 sociétés, anno nce son entrée en politique en janvier 1994.

En à peine deux mois, son service de relations publiques et lu i-même réussissent à faire de Forza ltalia (En avant l'Italie), qu'il vient de créer, le parti le plus fort du pays.

Les rédacteurs de L 'espresso, un magazine hebdomadaire qui appar­ tient à l'ad versaire de Berl usconi, le patron d'Oiivetti Carlo De Benedetti, qui vien t de la gau che libérale , montrent que le seul journal télévisé de la chaîne de Berlusconi ltalia 1 lui consacre plus de deux minutes d' anten ne par jour , sans tenir com pte de sa présence sur d'autres prog ramme s.

Éta nt donné que la chaîne privée attein t pr ès de la moitié des télésp ectateurs italiens sans comp ter Canale 5 et Rete­ qu attro, qui appartiennent aussi à Berlusconi, la cote de popula rité du patron de Fininves t aug mente rapidement.

Les critique s mettent en gar de contre l'interdépendance étroite entre la politique et les médias, qui pose un vaste problème, mais la tentative de limi ter le pouvoir des médias échoue, les Italiens entéri­ nan t par référe ndum en 1995 des lois qui autorisent la possession de plusieur s chaînes de télévision.

Alli é à I'AIIea nza Nazionale néo­ fasciste de Gianfranco Fini, et la Lega Nord de droite dirigée par Umb erto Bossi, qui pousse à un fédér alisme plus fort, Forza ltalia, plutôt un mouvement diffus qu'un parti, profite de l'incertitude politique de la période.

La Democrazia Christiana (DC), qui règne sur la vie des partis depuis plus de 40 ans, est dissoute en janvier 1994 et ren aît sous le nom de parti populair e (PPI).

Cette refonte était devenue indispensable à cause de l'amalgame de plus en plus évident apparaissant entre la politique et le crime organisé.

Dans le cadre de l'action. »

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