TD physique
Publié le 02/02/2015
Extrait du document
«
Pour justifier que les rayons des différents faisceaux ne se chevauchent pas, ce qui aurait créé une impression de flou, Ibn
al-Haytham suggéra que seuls les rayons arrivant à angle droit concouraient à la formation des images.
Les projectiles heurtant
une cible de plein fouet n'étaient-ils pas les plus efficaces ?
Édité à Bâle, en 1572, sous le titre Opticae thesaurus, le traité d'optique d'Alhazen (le prénom latinisé d'Ibn al-Haytham,
sous lequel il était connu en Europe occidentale) se trouva rapidement propulsé au rang d'ouvrage de référence.
À la fois pour les
peintres de la Renaissance, qui s'en inspirèrent dans leurs représentations en perspective, et pour les théoriciens de l'optique.
Ce fut grâce à l'un d'eux, l'astronome allemand Johannes Kepler (1571-1630), que la théorie de l'intromission allait
marquer un point de plus, en 1604.
Kepler, qui, à l'instar d'autres astronomes, utilisait la chambre obscure pour observer le Soleil,
avait eu vent d'un stratagème pour améliorer la qualité des images.
En plaçant un verre en forme de lentille devant l'ouverture,
celles-ci devenaient et plus nettes et plus lumineuses.
Kepler fit de même par le truchement d'un globe rempli d'eau.
Grâce au
calcul, il établit que, pour de petits angles, de l'ordre de quelques degrés, les rayons issus de chaque point du Soleil aboutissaient,
après réfraction, non pas en des points différents mais en un point unique.
La concentration de lumière après passage dans la
lentille expliquait la qualité de l'image observée.
L'œil lui-même
Kepler saisit immédiatement la portée de sa découverte.
Non seulement la réfraction expliquait le fonctionnement des
verres correcteurs de la myopie et de la presbytie, venus d'Italie trois siècles auparavant, mais elle permettait de cerner le
fonctionnement de l'œil lui-même.
La pupille remplaçait l'ouverture de la chambre obscure.
Le cristallin, milieu transparent, dont l'opacité entraînait la
cataracte, se substituait à la lentille.
La rétine, enfin, sur laquelle s'imprimait l'image, tenait lieu d'écran et se révélait ainsi le
véritable agent sensoriel.
La convergence des rayons sur la rétine rendait en outre caduque l'hypothèse d'Ibn al-Haytham, qui
privilégiait les rayons pénétrant dans l'œil à angle droit.
L'image rétinienne fut effectivement observée quelques années plus tard, en 1625, par le jésuite allemand Christoph
Scheiner.
Ce dernier avait pratiqué une petite ouverture au fond de l'œil d'un bovin mort, de manière à dégager la rétine.
À travers
cette ouverture il observa une image renversée des objets à l'entour.
Expérience reprise et décrite « avec admiration » par le
mathématicien, physicien et philosophe René Descartes (1596-1650) en 1637, dans sa Dioptrique.
Extrait de « Quand la vue change de sens » de Marie-Christine de La Souchère
La Recherche N°443 - 06/2010
« Historique des conceptions de la vision »
Auteurs dans
l’ordre
chronologique Démocrite
Epicure Platon Euclide
Ptolémée Ibn-Al-Haytham Kepler.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Oral physique-chimie/maths: l'heure du crime !
- Niels Bohr: Physique atomique et Connaissance humaine
- devoir laboratoire physique chaleur massique
- TP n°11 Spécialité Physique-Chimie (Première) Mouvements et interactions Mouvements et forces
- Bac fiche révision physique