Structure de La Matière
Publié le 10/10/2018
Extrait du document
On regroupe le liquide et le gaz sous le terme fluide. l'état fluide se caractérise simplement à l'échelle du visible : il a la propriété de changer de forme et de s'écouler librement sous l'influence de forces très faibles : on dit que les fluides n'offrent pas de résistance au cisaillement. Le fluide correspond à un état désordonné à toutes les échelles : l'agitation des atomes provoque un changement perpétuel de leurs positions.
Dans un liquide, les éléments constitutifs, atomes, ions ou molécules, ont la possibilité de se mouvoir, même s'ils restent faiblement liés les uns aux autres.
Un liquide est apte à s'écouler : cette capacité des molécules à glisser les unes sur les autres est caractéristique de l'état liquide. Quant à la résistance à l'écoulement, propre à chaque liquide, elle est appelée « viscosité ». Une autre propriété des liquides s'appelle la « tension superficielle >>. Ce phénomène se traduit par le fait qu'ils tendent à minimiser leur surface libre.
Ainsi, si l'on dépose de l'eau sur une surface de verre propre, celle-ci aura tendance à s'étendre en une couche mince. En revanche, si le verre est un peu gras, l'eau demeurera sous forme de gouttes, dont la forme, proche de celle d'une sphère, engendre une surface de contact minimale.
Les gaz
Dans un gaz(au sein duquel on opère ici des décharges électriques), les
molécules sont parfaitement libres de se déplacer dans tout le volume disponible. Elles se meuvent souvent de manière erratique, à des vitesses de l'ordre de quelques milliers de kilomètres-heure. L'état gazeux se caractérise au moyen de trois paramètres : la pression, le volume et la température.
La pression représente la force exercée par l'ensemble des molécules en mouvement par unité de surface ; elle se traduit, par exemple, par la force exercée sur une paroi d'un récipient contenant le gaz. À volume égal, elle augmente avec la température.
Le volume est l'espace occupé par le gaz. Un gaz se dilate toujours pour occuper tout l'espace disponible, jusqu'à ce que des parois l'arrêtent : à température constante, la pression s'abaisse lors de la dilatation. Si au contraire l'espace se restreint (sous l'action d'un piston par exemple), les molécules de gaz se rapprochent : à température constante, la pression augmente quand le volume diminue.
La température mesure l'agitation des molécules du gaz. Elle est proportionnelle à la pression, à volume constant (plus les molécules s'agitent, plus la force qu'elles exercent sur les parois augmente) ainsi qu'au volume, à pression constante (plus les molécules s'agitent, plus elles tendent à occuper d'espace).
UNE REALITE MULTIPLE ET SINGULIERE
Bols, métal, eau... la matière nous apparaît sous de multiples formes : des formes si diverses qu'on parle de « matières », au pluriel. On a effectivement longtemps cru que la matière était plurielle et que chaque corps résultait d'un arrangement de différents types de matière, de différentes substances, tels les «quatre éléments» (eau,terre, feu et air).
l'élucidation de la structure de l'atome au xxe siècle, retrouvant certaines intuitions de l'Antiquité, a redonné à la matière son unité conceptuelle. Chaque élément chimique correspond à une combinaison différente des trois particules atomiques élémentaires : proton, neutron, électron.
Si, à l'échelle humaine, la matière inorganique (non vivante) apparaît souvent comme inerte, elle est animée de mouvements aléatoires à l'échelle atomique: l'agitation thermique. Connue sous ses différents états, solide, gazeux ou liquide, révélée par ses propriétés physiques telles que la conductivité, la matière livre progressivement tous ses secrets - de l'échelle des particules élémentaires à celle de l'homme... et au-delà.
LES CONCEPTIONS DE LA MATIÈRE
Jusqu'au début du xx siècle, la plus petite division de la matière était l'atome (correspondant à un élément chimique) ou la molécule (groupe d'atomes liés entre eux). Aujourd'hui, avec la physique moderne, l'atome n'est plus la particule élémentaire de la matière, il est lui-même formé d'autres corpuscules : les protons, les neutrons et les électrons et à plus petite échelle, les quarks.
L'hypothèse de l'existence des atomes se révèle très ancienne. Toutefois, la question du fractionnement infini de la matière est très complexe et n'a été éclaircie que peu à peu.
«
•
La liaison covalente relie les électrons
isolés de chaque atome pour former
des paires d'électrons fortement liées.
• Dans la liaison métallique, les noyaux
des atomes se rangent en un réseau
régulier.
Les électrons des couches
supérieures des atomes se trouvent
libres de se déplacer entre les mailles
du réseau : c'est pour cette raison que
la plupart des métaux sont d'excellents
conducteurs.
LES PRINCIPAUX UATS DE LA MATIÈRE
Les solides
Les solides correspondent à un état dit
« ordonné >> de la matière.
Les atomes
s'arrangent en une structure organisée
difficilement déformable, possédant
donc une forme qui lui est propre.
À
des températures très basses, c'est-à
dire au voisinage du zéro absolu (à
-273 °C), tous les corps se trouvent à
l'état solide.
Les atomes tendent vers
une immobilité parfaite.
Quand la
température augmente, les atomes sont
soumis à une agitation thermique
croissante et ils vibrent.
Les vibrations
des atomes dans un solide ne
correspondent à aucun mouvement
discernable à J'échelle humaine mais
donnent lieu à des déplacements
désordonnés à l'échelle microscopique.
Il existe des solides dits « amorphes »,
sortes de liquides figés, dans lesquels
les atomes sont disposés au hasard.
Ils
représentent un état intermédiaire
entre les états solide et liquide.
Le uistal
est le
principal
état de la
matière
inorganique
solide.
La
répétition
régulière
d'un motif
atomique selon les trois directions de
l'espace est caractéristique d'un édifice
cristallin.
Le cristal présente un
structure géométrique parfois décelable
à l'œil nu.
Ainsi, la symétrie hexagonale
de J'arrangement des molécules d'eau
dans les cristaux de neige se constate
d'un simple coup d'œil.
Les cristaux
liquides sont pour leur part constitués
de molécules dont le degré
d'organisation est intermédiaire entre
les états solide et liquide.
Les
liquides
On regroupe le liquide et Je gaz sous Je
terme fluide.
l'état fluide se caractérise
simplement à l'échelle du visible : il a la
propriété de changer de forme et de
s'écouler librement sous l'influence de
forces très faibles : on dit que les fluides
n'offrent pas de résistance au
cisaillement.
Le fluide correspond à un
état désordonné à toutes les échelles :
J'agitation des atomes provoque un
changement perpétuel de leurs
positions.
Dans un liquide, les éléments
constitutifs, atomes, ions ou molécules,
ont la possibilité de se mouvoir, même
s'ils restent faiblement liés les uns aux
autres.
Un liquide est apte à s'écouler : cette
capacité des molécules à glisser les
unes sur les autres est caractéristique
de l'état liquide.
Quant à la résistance à
J'écoulement, propre à chaque liquide,
elle est appelée « viscosité >>.
Une autre
propriété des liquides s'appelle la
« tension superficielle >>.
Ce phénomène
se traduit par le fait qu'ils tendent à
minimiser leur surface libre.
Ainsi, si l'on
dépose de
l'eau sur une
surface de
verre propre,
celle-ci aura
tendance à
s'étendre en une couche mince.
En
revanche, si Je verre est un peu gras,
l'eau demeurera sous forme de
gouttes, dont la forme, proche de celle
d'une sphère, engendre une surface de
contact minimale.
Les gaz
Dans un
gaz(au sein
duquel on
opère ici des
décharges électriques),
les molécules
sont parfaitement libres de se déplacer
dans tout le volume disponible.
Elles se
meuvent souvent de manière erratique,
à des vitesses de l'ordre de quelques
milliers de kilomètres-heure.
L'état
gazeux se caractérise au moyen de trois
paramètres : la pression, Je volume et la
température.
La pression représente la force exercée
par l'ensemble des molécules en
mouvement par unité de surface ; elle
se traduit, par exemple, par la force
exercée sur une paroi d'un récipient
contenant Je gaz.
À volume égal, elle
augmente avec la température.
Le volume est J'espace occupé par le
gaz.
Un gaz se dilate toujours pour
occuper tout J'espace disponible,
jusqu'à ce que des parois J'arrêtent : à
température constante, la pression
s'abaisse lors de la dilatation.
Si au
contraire l'espace se restreint (sous
l'action d'un piston par exemple), les
molécules de gaz se rapprochent : à
température constante, la pression
augmente quand Je volume diminue.
La température mesure l'agitation des
molécules du gaz.
Elle est
proportionnelle à la pression, à volume
constant (plus les molécules s'agitent,
plus la force qu'elles exercent sur les
parois augmente) ainsi qu'au volume, à
pression constante (plus les molécules
s'agitent, plus elles tendent à occuper
d'espace).
Les
changements d'état
La matière se rencontre dans trois états,
solide, liquide ou gazeux, en fonction
de la nature des liaisons atomiques et
de J'agitation des particules
constitutives du corps concerné.
À
volume égal, la température et la
pression sont les deux paramètres qui
influent à la fois sur le mouvement des
particules et sur les liaisons entre les
molécules.
Un changement
de température
eVou de pression
����-������llltl peut provoquer
ainsi un
changement d'état du corps: il
passe du solide
au liquide
(fusion) ou du liquide au solide
(solidification), du liquide au gaz
(vaporisation), du gaz au liquide
(liquéfaction), du solide au gaz
(sublimation) ou encore du gaz au
solide (condensation).
l'eau fournit un
bon exemple de
changements d'état:
• en dessous de
aoc, elle est solide,
c'est de la glace;
• à aoc elle devient
liquide;
• à 1aaoc elle se vaporise, c'est un gaz.
Les changements d'état de l'eau sont
réversibles : la vapeur d'eau libérée à
1aaoc peut se condenser au contact
d'une paroi froide en donnant de l'eau
liquide qui peut, à son tour, se
transformer en glace.
pression en
hectopascals (hP)
On définit pour chaque corps, un
« diagramme d'état" qui représente
les domaines de stabilité des trois états
et les limites entre eux.
Ce diagramme
indique la variation de pression en
fonction de la température.
Les trois
états y coexistent en un seul point
appelé « point triple >> : Je point triple de
J'eau est atteint à une température de
273,16 kelvin (soit a,Ol oq et une
pression de 6,1 hectopascals.
Ainsi, la température et la pression du
point triple sont caractéristiques d'un
corps donné.
Partant de ce point la
courbe de fusion définit l'équilibre
entre le solide et le liquide.
Si cette
courbe est illimitée, celle qui sépare les
domaines du liquide et du gaz s'arrête
au point triple.
Au delà de ce point, le
liquide et le gaz sont indissociables et
forment un état dit« supercritique >>.
La
courbe de sublimation, démarrant elle
aussi au point triple, correspond à
l'équilibre entre le solide et le gaz.
DES flATS Il EXOTIQUES » DE LA MATIÈRE
Le gaz parfait
Le gaz parfait est un modèle théorique,
qui n'existe donc pas dans la réalité,
élaboré pour modéliser simplement
tous les états de la matière pour
lesquels les interactions entre les molécules
qui la constituent sont
négligeables.
Dans ce modèle, les
molécules sont donc supposées sans
aucune interaction entre elles.
Le plasma
Dans des conditions extrêmes de
température, les liaisons atomiques se
brisent, les atomes libèrent leurs
électrons et la matière se retrouve dans
un état ni solide, ni liquide, ni
franchement gazeux : Je plasma.
Un plasma se définit couramment
comme un gaz d'atomes ou de
molécules ionisés.
Il est composé en
général d'un mélange d'ions positifs et
d'électrons, mais il existe aussi des
plasmas d'ions négatifs.
Des plasmas se
produisent dans les éclairs d'orages et
sont la source de la lumière des tubes
au néon.
La température d'un plasma
peut dépasser plusieurs centaines de
millions de degré.
Au delà de 1aa
millions de degrés cependant, les
noyaux des atomes commencent à se
dissocier et des fusions nucléaires se
préparent dans Je plasma.
lA MATIÈRE DES CORPS PURS
ET DES MÈLANCES
Tous les objets qui nous entourent sont
formés soit d'une seule substance -il
s'agit alors de corps purs, simples ou
composés -soit d'un mélange de
plusieurs substances -on parle alors de
mélanges, mélanges de corps simples
ou de corps composés.
Les corps purs
Ce sont les constituants des mélanges.
lis sont caractérisés par des constantes
physiques telles que leur point
d'ébullition ou de fusion.
À la différence
de celle des mélanges, leur composition
reste fixe quel que soit leur état
physique.
Un corps pur change d'état à
température constante.
Selon que les molécules des corps purs
sont formées d'un élément chimique ou
de plusieurs, on les classe en corps
simples et corps composés.
• Les molécules des corps simples ne
contiennent qu'un seul type d'élément
chimique.
Le carbone par exemple,
combinable avec de nombreux autres
éléments, fournit deux corps simples :
le diamant et le graphite, exclusivement
composés d'atomes de carbone.
· Les molécules d'un corps composé
sont toutes identiques, constituées d'au
moins deux éléments chimiques
différents.
Il existe virtuellement une
infinité de corps composés, présents
dans la nature ou synthétisés par
l'homme.
Les mélanges
Un mélange est J'association de
plusieurs corps ne résultant pas d'une
réaction chimique.
Un corps ou un
assemblage de corps qui apparaît
homogène est appelé une « phase >>.
Un mélange est dit hétérogène lorsqu'il
comporte au moins deux phases aux
propriétés différentes et homogène
lorsque les propriétés sont les mêmes
en tout point.
Selon Je degré « d'intimité •• des
produits, on distingue plusieurs types
de mélanges homogènes : les solutions,
les alliages métalliques et les
émulsions.
• Dans les solutions, Je produit
mélangé au solvant se scinde au niveau
d'une liaison ionique et se regroupe
autour des molécules du solvant.
C'est
ainsi qu'un solide peut se mêler à un
liquide.
� , h ....,..
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/ • Les alliages métalliques (ici du
bronze, alliage de cuivre et d'étain)
sont des mélanges de métaux aux
propriétés atomiques voisines, qui leur
permettent de s'intégrer dans une
même structure métallique.
On obtient
ainsi des métaux aux propriétés
intéressantes de dureté, de malléabilité
et de résistance à la corrosion.
• Les émulsions sont à la limite du
mélange homogène : il s'agit de deux
liquides qui en temps normal ne se
mélangent pas et forment deux phases.
Sous certaines conditions (agitation,
présence d'un catalyseur, etc.), l'une
des phases liquides se scinde en
minuscules gouttelettes en suspension
au sein de J'autre liquide.
Ainsi un mélange peut sembler
homogène à l'œil nu alors qu'il ne l'est
pas à l'échelle microscopique.
La
matière n'est d'ailleurs jamais
parfaitement homogène puisque les
molécules qui la composent sont plus
ou moins éloignées les unes des autres
dans l'espace : J'homogénéité se révèle
être une propriété dépendante de
l'échelle d'observation.
LES PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DE LA MATIÈRE
Isolants et condudeurs
Au xvu• siècle, les scientifiques ont mis
en évidence une propriété de la matière
liée à l'électricité.
La distinction entre
matériaux électriques et matériaux non
électriques s'est traduite par une
division entre corps conducteurs
d'électricité et corps isolants.
Cette
propriété dépend de la mobilité des
particules qui composent Je corps.
• Un matériau comportant des
électrons libres sera conducteur
d'électricité : les électrons peuvent faire
circuler le courant.
Une substance
conductr ice contient donc à toute
température un grand nombre
d'électrons libres de se déplacer à
l'intérieur de l'édifice atomique.
Les
métaux sont en général de très bon
conducteurs, particulièrement le cuivre,
l'argent et l'or.
• Un matériau isolant, pauvre en
électrons libres, stocke l'énergie
électrique localement accumulant ainsi
les charges électriques.
Le caoutchouc,
l'air ou la céramique sont de très bon
isolants.
Dilatation, élasticité et plasticité
Si on chauffe un corps solide ou une
quantité fixe de liquide ou de gaz, sa
masse ne change pas, mais on peut
constater que Je volume augmente.
C'est ce qu'on appelle la dilatation.
l'inverse de la dilatation est la
contraction.
l'élasticité est la propriété qui permet à
un corps sur lequel on applique par
exemple une force d'étirement de
reprendre sa forme et sa longueur
initiale dès que la force cesse d'être
exercée.
Si Je matériau ne reprend pas sa forme
initiale mais garde celle qu'il avait
lorsque la force lui était appliquée, on
parle de plasticité.
Enfin, si la force
appliquée est trop importante, le corps
peut se casser : il y a rupture du
matériau..
»
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