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L'univers de l'antimatière

Publié le 23/03/2012

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Avant les quelques siècles d'histoire moderne, il se peut que nous ayons manqué l'observation de tels cataclysmes. Même si ce phénomène avait eu lieu, la théorie est probablement exacte, selon laquelle la matière et l'antimatière, à une échelle aussi énorme que les galaxies entières, ne devraient jamais entrer en contact. Au moment où leurs régions les plus excentrées se frôleraient, il se pourrait que la charge initiale d'énergie soit suffisante pour écarter les galaxies l'une de l'autre, comme une force de répulsion mutuelle. Des rencontres galactiques de cette sorte produiraient certainement de puissants éclatements de rayons gamma, qui pourraient être détectés à d'énormes distances...

« Cette parfaite illustration de la prévision d'Einstein, selon laquelle la masse et l'éner­ gie sont interchangeables, est de nos jours fréquemment vérifiée dans les rayons cosmi­ ques à haute énergie.

Il existe encore une supposition plus intéressante.

Certaines des radiations gamma, dans les rayons cosmi­ ques, pourraient avoir elles-mêmes pour ori­ gine les annihilations à grande échelle de la matière-antimatière provenant de régions de l'univers éloignées de la Terre.

Il n'y a aucu­ ne raison valable pour que la nature ait une préférence pour la matière ordinaire, dont est constitué notre voisinage cosmique.

Pour des raisons de seule symétrie, les savants pen­ sent qu'il doit se trouver quelque part dans l'univers des quantités égales d'antimatière.

Il semble donc possible que, parmi les étoiles et les galaxies observables de la Terre, certai­ nes d'entre elles au moins soient composées d'antimatière.

La collision entre une galaxie d'antimatière et une autre forme de matière ordinaire serait !''événement le plus terrifiant qui se puisse imaginer.

Le fait qu'un tel évé­ nement n'ait jamais été observé ne signifie pas qu'une collision de cette espèce ne se soit jamais produite ou ne se produira jamais.

La période durant laquelle les humains ont pos­ sédé des instruments rudimentaires pour étu­ dier le ciel est d'une durée infinitésimale par comparaison avec l'échelle de temps de l'é­ volution galactique.

A droite : Lorsqu 'une particule et sa contrepartie d'antimatière se rencontrent , elles s'annihilent ré­ ciproquement dans un éclatement d 'é nergie, donnimt lieu parfois à la formation de nouvelles parti­ cules.

Le schéma du haut montre la collision d'un proton et d'un antiproton , dont le résultat est leur ·transformation en mésons, qui se désintègrent rapidement et émettent en même temps des neu­ trinos (bleus et jaunes) et des ra· diations gamma (lignes ondu­ lées), en ne laissant que des élec­ trons (rouges) et des positons (verts).

Lorsque les électrons et les positons entrent en collision (schéma du bas), il en résulte une annihilation mutuelle avec déga­ gement d'énergie sous forme de radiations gamma.

Ci-de ss ous : La galaxie NGC 5236, photographiée en 1959 (à gauche) .

En 1972 (à droite) , l'ex­ plosion spectaculaire d'une étoile en supernova a pu être observée .

De nombreux astronomes et phy­ siciens pensent que les explosions des étoiles sont l'une des sources de rayons cosmiques, qui , à leur tour , donnent naissance aux cou­ ples de matière-antimatière, aux électrons et aux positons en parti· culier.

ANTIPARTICULES PARTICULES rayons gamma Avant les quelques siècles d'histoire moder­ ne, il se peut que nous ayons manqué l'obser­ vation de tels cataclysmes.

Même si ce phé­ nomène avait eu lieu, la théorie est probable­ ment exacte, selon laquelle la matière et l'an­ timatière, à une échelle aussi énorme que les galaxies entières, ne devraient jamais entrer en contact.

Au moment où leurs régions les plus excentrées se frôleraient, il se pourrait que la charge initiale d'énergie soit suffisante pour écarter les galaxies l'une de l'autre, comme une force de répulsion mutuelle.

Des rencontres galactiques de cette sorte produi­ raient certainement de puissants éclatements de rayons gamma, qui pourraient être détec­ tés à d'énormes distances.

Durant ces derniè­ res années, les premiers détecteurs de rayons gamma, placés sur satellite, ont enregistré des éclatements du type auquel il est possible de s'attendre.

Pour l'instant, nous ne dispo­ sons pas de la technologie nécessaire pour lo­ caliser les sources de la radiation.

Lorsque nous en arriverons à ce stade, nous pourrons enfin avoir les moyens de vérifier si notre propre univers est reflété par un univers d'antimatière, coexistant avec le nôtre.

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