Les trous noirs
Publié le 23/03/2012
Extrait du document
En moyenne, une pareille étoile est un milliard de fois plus dense que l'eau. Les savants ont découvert, et c'est encore plus impressionnant, qu'un effondrement gravitationnel pouvait entraîner des densités bien plus grandes: l'étoile à neutrons elle-même pourrait s'effondrer et comprimer les neutrons en un fragment unique de matière nucléaire. Dans une telle éventualité, les conditions seraient réunies pour la formation d'un trou noir. L'intérêt pour les travaux de Schwarzschild se ranima soudain. Les scientifiques, confrontés à l'existence probable de trous noirs, voulurent en savoir davantage à leur sujet. Cette curiosité ne semblait aboutir qu'à une tentative sans espoir. Comment était-il possible d'apprendre quoi que ce fût à propos d'un objet qui n'a jamais fourni la moindre information sur lui-même?
«
fait, coupée de l'univers.
Schwarzschild cal
cula qu'il devrait exister, pour chaque masse,
une densité critique, qui donnerait naissance
à cette région fermée de l'espace.
Si une
mas
se est resserrée au point d'être inférieure à un
certain rayon appelé désormais le "rayon
Schwarzschild", d'après celui qui l'a décou
vert, sa vitesse de fuite dépassera la vitesse de
la lumière .
Tout objet qui n'émet pas de ra
diations est dit parfaitement noir.
Un objet
comprimé à moins de son rayon
Schwarz
schild se comporterait par conséquent exac
tement comme un trou noir dans l'espace.
Les travaux de Schwarzschild, à son époque,
n'attirèrent pas beaucoup l'attention.
Per
sonne, pas même Schwarzschild, ne croyait
que les trous noirs pouvaient vraiment
se for
mer.
Pourtant, vers 1960, les astronomes fi
rent, sur les cycles de vie des étoiles, des dé
couvertes qui laissaient penser que les trous
noirs pourraient bien exister, après tout.
Parmi les débris des explosions des énormes
supernovae,
on a découvert des résidus su
perdenses, les étoiles à neutrons, qui étaient
des ballons solides de neutrons formés
par
l'effondrement gravitationnel d'une étoile,
jadis normale.
La matière qui constitue l'é
toile prise dans l'étreinte de son propre
champ gravitationnel est attirée de plus en
plus près du centre.
En dernier lieu, les
noyaux des atomes de l'étoile sont
eux
mêmes écrasés les uns sur les autres et for
ment une étoile à neutrons de quelques centi
mètres de diamètre seulement.
En moyenne, une pareille étoile est un mil
liard de fois plus dense que l'eau.
Les savants
ont découvert, et c'est encore plus impres
sionnant, qu'un effondrement gravitationnel
pouvait entraîner des densités bien plus
gran
des: l'étoile à neutrons elle-même pourrait
s'effondrer et comprimer les neutrons en
un
fragment unique de matière nucléaire.
Dans
une telle éventualité, les conditions seraient
réunies
pour la formation d'un trou noir.
L'intérêt
pour les travaux de Schwarzschild
se ranima soudain.
Les scientifiques, con
frontés à i'existence probable de trous noirs,
voulurent en savoir davantage à leur sujet.
Cette curiosité ne semblait aboutir
qu'à une
tentative sans espoir.
Comment était-il
possi
ble d'apprendre quoi que ce fût à propos
d'un objet qui n'a jamais fourni la moindre
information sur lui-même?
Le rayon Schwarzschild est une barrière à
sens unique.
Rien ne peut en sortir, même
pas
un rayon de lumière.
La matière ou l'é
nergie qui y pénètre est prisonnière à jamais.
La frontière autour d'un trou noir est sou
vent considérée comme un "horizon de l'évé
nement", parce qu'il est impossible de dé-
Ci-dessus : La taille réelle, d'après
les calculs, d'un trou noir de mê ne masse que la Terre.
Il faudrait
être éloigné d'environ 6 000 km de lui pour ressentir la même at traction que celle qu'exerce la Terre.
Si on était à 60 cm, on se rait soumis à une force cent mille milliards de fois supérieure .
A droite: Schéma en
espace temps de l'effondrement gravita tionnel possible d'une étoile dont la masse est supérieure à trois fois celle du Soleil .
Lorsque l'étoile
s'est effondrée au-delà d'un
rayon critique- le rayon
Schwar z schild -, son champ gravitation
nel devient si intense que même la lumière ne peut s'en échapper .
A
l'intérieur du rayon Schwarz schild, le trou noir continue son
effondrement jusqu 'à ce qu'il de vienne un point géométrique dans
l'espace, infiniment plus petit
qu 'un petit point : une
"singulari té".
ESPACE
(/) a..
~ UJ 1-
MATIERES EN PROVENANCE DE L'ESPACE
209.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Les trous noirs
- Sciences & Techniques: Stephen Hawking et les trous noirs
- Sciences & Techniques: Les trous noirs : des ogres galactiques
- Trous noirs
- LE MYSTERE DES TROUS NOIRS