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Les traitements de l'eau (Histoire, problèmes et solutions)

Publié le 10/10/2018

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histoire

LA MARCHE DE L'EAU COURANTE

Dans les pays industrialiés, rien n'est plus facile que se désaltérer : il suffit d'ouvrir le robinet de son habitation et se servir, sans risquer de mettre sa santé en péril. Cet acte anodin parviendrait presque à occulter la longue et coûteuse conquête de l'eau potable, loin d'être achevée dans tous les pays.

Le cycle de l'eau artificiel, orchestré par l'homme, permet de satisfaire l'ensemble des besoins en eau potable de qualité à chaque moment de la journée. Il préserve l'environnement en lui restituant une eau dépolluée après usage.

Les usines de traitement et les stations d'épuration mettent en œuvre des techniques élaborées, communes pour certaines, pour remplir leurs tâches respectives : fournir une eau potable répondant aux normes fixées par la législation et assainir l'eau avant son retour au milieu naturel.

l'EAU DOUCE :

UNE RESSOURCE RARE

l’eau est présente sur terre depuis trois à quatre milliards d'années. Elle recouvre près des trois quarts de la surface terrestre, l'eau salée représente 97 % de la quantité d'eau totale. Sur les 3% d'eau douce restants, environ 2 %sont figés sous forme de glace : moins d'un litre d'eau sur cent est utilisable par les êtres vivants. L'eau douce est une ressource rare, menacée par les pollutions d'origines diverses. Les réserves en eau douce sont constituées par les rivières, les fleuves, les lacs et les nappes souterraines. Elles sont constamment renouvelées par l'intermédiaire du cycle naturel de l'eau. Chauffée par le soleil, l'eau de la surface terrestre se transforme en gaz invisible, la vapeur d'eau. Elle s'élève jusqu'à atteindre des zones de basses températures, où elle se transforme à nouveau en eau liquide. Cette conden-sation donne naissance aux nuages. Les gouttelettes se collent les unes aux autres, s'alourdissent et entraînées par leur poids, regagnent la surface terrestre sous forme de précipitations. Elles nourrissent les réserves d'eau douce, les océans, ruissellent sur le sol et s'infiltrent en partie.

LE DESSALEMENT DE l'EAU DE MER

Deux méthodes sont utilisées pour obtenir de l'eau potable à partir de l'eau de mer : la distillation et l'osmose inverse. La distillation consiste à chauffer l'eau de mer. Les molécules d'eau s'échappent ainsi sous forme de vapeur alors que les sels et les autres substances forment un dépôt. En condensant la vapeur obtenue, on récupère une eau douce potable. l'osmose inverse nécessite une filtration et une désinfection préalables de l'eau de mer. On obtient alors de l'eau salée qu'on force à traverser une membrane semi perméable en y appliquant une pression suffisante. Le sel est retenu par la membrane et on récupère une eau douce potable.

Ces deux techniques présentent néanmoins un problème de rentabilité. Le chauffage et la compression de l'eau nécessitent une grande quantité d'énergie et le volume d'eau douce récupéré est faible.

histoire

« sortes de flocons.

La réaction chimique produit également des composés qui se constituent à leur tour en flocons et forment de véritables petites éponges qui fixent les particules en suspension.

Deux alternatives permettent l'élimination des flocons, la décantation et la flottation.

Dans le premier cas, les flocons, entraînés par leur poids, se déposent au fond des bassins de décantation et sont évacués sous formes de boues.

La seconde option est privilégiée pour des eaux à faible teneur en matières en suspension, et riches en matières organiques, issues d'êtres vivants.

Cette opération consiste à mettre l'eau traitée avec de l'air dans une enceinte maintenue à une pression très élevée, puis à ramener brutalement le mélange à la pression atmosphérique : l'air préalablement dissous sous pression se dégage sous forme de microbulles.

Ces bulles s'attachent aux flocons, les dirigent vers la surface du bassin où ils sont évacués sous forme d'écume.

fii.TIATION La filtration biologique sur st1b/e achève le processus de clarification de �'.; _, •.

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...:� ;·� l'eau, elle élimine les derniers flocons.

l:eau passe à travers un plancher poreux, sur lequel est déposée une épaisse couche de sable fin.

Les grains, d'une taille d'un millimètre environ, assurent le rôle de filtre simple et peu coûteux.

Ils arrêtent toutes les particules de taille supérieure à la distance entre deux grains mitoyens.

La couche de sable est nettoyée régulièremen� par envoi d'eau et d'air à contre couran� ce qui empêche les flocons de colmater les passages étroits entre les grains.

Ces filtres ont aussi une action biologique, ils contiennent des bactéries qui détruisent l'ammoniaque présent dans l'eau et les matières organiques.

Ltl fi/trtltion sur membr11ne rem­ place peu à peu les filtres à sable.

Elle consiste à utiliser une fine surface filtrante percée d'orifices réguliers de très petite dimension.

Contrairement aux filtres à sable où l'eau passe verticalemen� les filtres à membranes sont des cylindres dans lesquels l'eau est envoyée sous pression.

Il existe des filtres avec des pores de différentes tailles.

Une filtration supplémentaire est utilisée pour éliminer certains polluants : la filtration biologique sur charbon actif en grains.

En traversant ces filtres, la matière organique, les pesticides et les hydrocarbures présents dans l'eau sont absorbés par le charbon, siège du développement d'une flore bactérienne.

Les micro­ organismes détruisent ces matières, l'odeur et le goût de l'eau.

DtSINFECTION La désinfection est une étape indispensable dans la formation de l'eau potable, elle permet de détruire les micro-organismes susceptibles d'engendrer des maladies, bactéries, virus ou parasites protozoaires.

Ils existent plusieurs méthodes de désinfection, la plus courante est la stérilisation par le chlore, peu coûteuse et simple à utiliser.

Ce produit assure la destruction des bactéries.

Il est injecté sous forme de gaz ou d'eau de javel.

li réagit alors avec l'eau, pour former de l'acide hypo­ chloreux, qui traverse la membrane de protection des b11déries.

Une fois à l'intérieur du microorganisme, il engendre des réactions d'oxy­ dation : l'acide hypochloreux arrache des électrons aux molécules environnantes et perturbe des réactions vitales.

Une petite dose de chlore suffit à désinfecter une quantité importante d'eau.

Pour une eau à température de quinze degrés et à pH 7,5, trois dixièmes de milligramme de chlore par litre d'eau, maintenus pendant dix à vingt minutes, suffisent à assurer la destruction des bactéries.

Cependant, quand la température de l'eau s'élève au-delà de quinze degrés et que l'eau est acide, l'efficacité du chlore diminue.

Son pouvoir désinfectant peut également être affecté, quand il se transforme en dérivé chloré par réaction avec des composés organiques, notamment l'ammoniac.

Il est alors nécessaire d'augmenter les doses ajoutées à l'eau.

l:efficacité du chlore contre les virus est moins connue, et le chlore laisse parfois un mauvais goût à l'eau.

l:utilisation de bioxyde de chlore est parfois privilégiée pour éviter de donner à l'eau un goût désagréable.

Instable, il doit être fabriqué sur place au dernier moment et ne permet pas d'éliminer l'ammoniac.

l:ozone permet également la désinfection de l'eau.

Ce gaz exerce un pouvoir oxydant proche de l'action du chlore sur les bactéries, détruit certains virus mais son recours est coûteux.

l:efficacité de l'ozone dépend de la température de l'eau, de son acidité et des produits qu'elle contient.

En règle générale, une très petite quantité suffit à désinfecter l'eau (un à quatre milligrammes d'un mélange air/ozone pour un litre d'eau).

li supprime la couleur de l'eau, sans lui apporter de saveur particulière.

Contrairement au chlore, l'ozone s'autodétruit.

Son action ne se prolonge pas dans le temps.

Sa courte durée de vie implique une production directement au sein des usines de traitement de l'eau, en fonction des besoins.

Il est produit par des générateurs d'ozone, à partir de dioxygène (0,) présent dans l'air.

Ces molécules sont constituées de deux atomes d'oxygène, elles sont brisées au sein du générateur.

Les atomes d'oxygène ainsi libérés se réassocient rapidement aux molécules de dioxygène intactes, formant un composé à trois atomes d'oxygène : l'ozone (03).

On injecte ensuite cet air ozoné en fines bulles au moyen de diffuseurs disposés au fond d'un bassin profond où l'eau circule de haut en bas.

Les rayonnements ultraviolets sont utilisés pour éliminer les micro­ organismes, leur action est temporaire, comme l'ozone; ce dernier est employé dans les communes dont le réseau est peu étendu.

Ce procédé peu coûteux consiste à exposer les micro­ organismes pathogènes à un puissant rayonnement ultraviolet, produit par des ampoules ultraviolettes.

Ils perdent alors leur capacité à se reproduire et à transmettre des maladies, en raison des mutations infligées à leur ADN, support de l'hérédité commun à tous les êtres vivants.

La désinfection aux rayons ultraviolets est efficace contre les bactéries, les virus et les parasites.

l:eau traitée doit cependant être limpide, pour laisser passer la totalité de l'Intensité lumineuse.

l'ASSAINISSEMENT DES EAUX USÉES Les e11ux usées contiennent des déchets de taille variable, et des polluants comme les composés azotés, issus des déjections animales, des épandages agricoles (lisier, engrais), du phosphore, contenu dans les détergents employés dans les lessives et en agriculture.

Les législations imposent désormais d'assainir les eaux usées avant leur retour d11ns les cours des dispositifs individuels sont mis en place, sous forme de fosses sceptiques toutes eaux, ou collectifs comme les stations d'épuration.

Les stations d'épuration comportent une succession de traitements, visant à éliminer les différents polluants et déchets.

Certaines étapes sont identiques aux phases de traitement de l'eau potable.

DtGRILLAGE La première étape est un dégrillage, éventuellement complété d'un tamisage.

l:eau passe à travers des grilles dont les barreaux sont de moins en moins espacés ; les déchets volumineux sont arrêtés et dirigés en décharge.

DtsABLAGE n otGRAISSAGE Les eaux usées sont ensuite débarrassées du sable et des huiles, afin qu'ils n'endommagent pas les installations lors des étapes ultérieures.

l:eau passe dans des bassins à faible vitesse, le sable se dépose au fond, tandis que l'huile, sous effet de l'injection de bulles d'air, s'accumule en surface par flottation.

On pompe le sable pour l'éliminer, et on racle la surface pour évacuer les graisses.

On enlève ainsi de l'eau les éléments grossiers, les sables de dimension supérieure à 200 microns et une partie des graisses.

l:épuration de l'eau se poursuit par une ét11pe de déct1nttdion, où les matières en suspension se déposent au fond de bassins.

Ce phénomène peut être accentué par l'ajout de sels de métaux, de la même façon que dans les usines de traitements de l'eau potable, pour obtenir des flocons.

Plus volumineux, ils se déposent rapidement au fond des bassins.

TRAITEMENT BIOLOGIQUE Les polluants dissous dans l'eau sont essentiellement des matières organiques, biodégradables.

Elles peuvent être éliminées par des traitements biologiques, qui font intervenir des êtres vivants capables de les absorber.

On reproduit, à une échelle plus importante, les phénomènes naturels de l'écosystème aquatique.

Sous l'action d'un brassage mécanique ou par injection d'air, les bactéries reçoivent l'oxygène nécessaire à leur développemen� et les colonies croissent rapidement.

Elles se nourrissent des polluants, les transforment en boues, et rejettent du dioxyde de carbone.

Ce traitement biologique ne peut se dérouler pour traitement des eaux usées matières en suspension traitement biologique des températures inférieures à cinq degrés, peu propices au développement des bactéries.

De plus, celles-ci ne peuvent éliminer les produits toxiques, les polluants non biodégradables et détruisent difficilement les phosphates.

Des traitements chimiques complémentaires (oxydation et réduction chimiques, osmose inverse) peuvent compléter le traitement biologique.

CLARIFICATION A la suite d'une décantation, les boues de matières polluantes produites par l'action des bactéries sont éliminées.

RECYCLAGE DES BOUES Des boue s sont générées à plusieurs étapes de l'épuration de l'eau.

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