LES PROBLEMES DE L’ENERGIE DANS LE MONDE SOUS-THEME LES CHOCS PETROLIERS ET LES TENSIONS INTERNATIONALES
Publié le 12/02/2024
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THEME GENERAL
LES PROBLEMES DE L’ENERGIE DANS LE MONDE
SOUS-THEME
LES CHOCS PETROLIERS ET LES TENSIONS
INTERNATIONALES
INTRODUCTION
A- Les chocs pétroliers
B- Guerres et crises politiques
1- Les guerres
2- Les crises politiques
CONCLUSION
1
INTRODUCTION
L’ambition du développement durable suppose la mise à la disposition du plus grand
nombre et de façon équitable de “biens publics communs”.
L’énergie est au cœur de ces
questions, comme l’un des moyens indispensables à la satisfaction d’un certain nombre de
ces biens publics.
Le pétrole, connu encore sous le vocable de « or noir », est considéré comme étant l’une
des plus importantes sources d’énergie.
Il a notamment pris une grande ampleur dès le
siècle dernier, du fait de sa demande sans cesse croissante.
Ainsi, dès le début des années
1970, l’on assiste à la naissance du phénomène de « choc pétrolier », dû ou créant souvent
soit une crise politique ou un conflit armé dans un pays ou un ensemble de pays producteurs
ou de transit.
C’est l’étude de ces chocs pétroliers, conflit armé notamment appelé guerre et des crises
politiques qui fera l’objet de cet exposé.
Découvrez dans les pages qui suivront le contenu
de notre travail.
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A- Les chocs pétroliers
1- Définition
Un « choc pétrolier » est un phénomène de hausse brutale du prix du pétrole ayant une
incidence négative sur la croissance économique mondiale, il déclenche généralement une
crise pour les pays n'en produisant pas, ou pas assez et qui sont dépendants de l'importation.
On distingue trois crises différentes apparues en 1973, 1979 et 2008.
Le début des années
2000 a également vu une importante augmentation du prix du pétrole mais sans atteindre la
brutalité et les conséquences des trois crises précitées et n'est donc pas considéré comme un
« choc pétrolier » à proprement parler.
Les causes et conséquences de chacune de ces crises sont différentes, mais de nombreux
spécialistes craignent une répétition de ces crises en raison de la dépendance accrue de
l'économie mondiale au pétrole parallèlement à une diminution certaine des réserves
naturelles de pétrole.
2- Les causes d’un choc pétrolier
Les variations du prix du pétrole varient d’une crise à l’autre, il dépend de deux facteurs: le
déséquilibre entre l’offre et de la demande ainsi que les tensions géopolitiques
a) Un « choc d’offre », qui lui-même peut être dû à :
une crise politique ou un conflit armé dans un pays ou un ensemble de pays
producteurs ou de transit, telle la crise de 1973 mais aussi la révolution iranienne
de 1979, suivie de la guerre ente Iran et Irak ;
une baisse volontaire de l’offre des pays producteurs.
Ces derniers qui sont en grande
majorité des pays du Moyen-Orient, possèdent un véritable pouvoir sur les pays
importateurs de pétrole.
Ils peuvent décider de réduire leur production et
d'augmenter le prix du baril.
b) Un « choc de demande » : une augmentation non anticipée de la demande des pays
consommateurs.
L’augmentation des cours du pétrole en 2008 peut être considérée comme
un choc de demande.
3- Les conséquences d’un choc pétrolier :
Un choc pétrolier engendre d’abord un ralentissement de la croissance : une spirale négative
s’amorce, par laquelle les ménages consomment moins, ce qui entraine une diminution de
la production des entreprises.
Ce ralentissement est source d’une augmentation du chômage
et donc par effet de chaine d’une baisse encore accrue du pouvoir d’achat et ainsi de suite.
Ces périodes de crise pétrolières peuvent donc engendrer des périodes de récession durant
lesquelles le PIB (Produit Intérieur Brut) des pays ralentit sa croissance ou même diminue.
3
A l’inverse un prix trop bas du pétrole provoque « un contre choc » pétrolier car :
Les pays exportateurs de la denrée produisent à perte c'est-à-dire que leur coût de
fabrication du pétrole est inférieur au coût de revient ;
Pour les pays importateurs cela se traduit par une baisse du coût de revient des
produit, une diminution du prix de vente, une augmentation de la consommation,
une augmentation de la productivité, la création d’emploi…
4- Les différents chocs pétroliers
4-1.
Le premier choc pétrolier 1973 (guerre de Kippour):
Le premier choc pétrolier est dû à un choc d’offre.
Le contexte :
La croissance économique fulgurante observée au cours des années 50-60 (trente
glorieuses) dans la plupart des pays industrialisés repose, entre autres, sur l’accès à un
pétrole abondant et bon marché.
Pendant les années 1960, la demande pétrolière croît de
plus de 7% par an.
Dès le début des années 70, la production de pétrole aux Etats-Unis atteint ce que les experts
désignent comme un « pic pétrolier », c'est-à-dire le point de production maximale.
La production domestique ne peut augmenter davantage.
Les États-Unis s’alimentent alors
à bas coût dans les pays du Moyen-Orient qui sont de grands exportateurs.
L’Arabie
Saoudite notamment représente déjà 21% des exportations mondiales de brut.
Le 18 décembre 1971, l’hyper puissance mondiale abandonne le système de BrettonWoods,
et dévalue ainsi le dollar.
Le cours du pétrole étant libellé dans la devise américaine, les
revenus des pays exportateurs chutent.
Ces derniers réagissent en indexant le prix du baril
de pétrole au cours de l’or.
Une première vague de hausses du prix du pétrole se produit.
L'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) créée en 1960 se réunit en 1970 et
1971 afin de revaloriser le prix du pétrole.
Cette institution accroît considérablement leur
pouvoir de marché sur la fixation des quantités mises en vente ainsi que sur le prix du baril.
Déclenchement du choc :
Le 6 octobre 1973, l’Etat d’Israël est attaqué par une coalition d’Etats Arabes menée par
l’Egypte et la Syrie.
Le 16 octobre 1973, dix jours après le début de l'offensive égyptienne et syrienne contre
Israël, six pays du Golfe membres de l'OPEP augmentent de 70% les prix du pétrole.
Cette
guerre est prétexte à l’augmentation des prix du baril de brut décidée par l’OPEP en réponse
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au soutien de certains pays occidentaux à Israël.
Lors de la conférence de Koweït le 19
octobre 1973, l’OPEP décide une augmentation de 70% des prix du baril et quelques jours
plus tard une réduction mensuelle de 5% de la production pétrolière.
Nouvelle augmentation en décembre, le prix du baril atteint 11,65 dollars (équivalent à 60,2
dollars de janvier 2016), soit quatre fois son niveau de septembre.
Conséquence du choc :
Entre octobre 1973 et janvier 1974, le prix du baril de brut est multiplié par quatre, passant
de 2,3 $ à 11,6 $ (l’équivalent de 50 $ constants de 2008).
L’augmentation du prix du pétrole orchestré par l’OPEP engendre un
ralentissement de la croissance mondiale et un accroissement de l’inflation ;
Les déficits commerciaux extérieurs des pays occidentaux se creusent, tout comme
les déficits budgétaires que les gouvernements consentent afin d’amortir les effets
du choc.
On assiste à une période de « stagflation » alliant faible croissance et augmentation
rapide des prix.
En effet les économies occidentales connaissent une l'accélération
de l'inflation qui passe de 3 à 4 % l'an en 1973 à plus de 10 % jusqu'au début des
années quatre-vingt.
Le premier choc pétrolier, touche les pays industrialisés de façons diverses, les taux de
dépendance des économies de ces pays par rapport au pétrole variant sensiblement.
Pays
Taux de dépendance
des importations de
pétrole
USA
Europe
occidentale
France
60%
75%
13%
Italie
80%
Japon
90%
L’attitude des pays industrialisés :
Afin de résorber l'important déficit que cette hausse creuse dans leur balance commerciale,
les pays importateurs se voient contraints de réduire leurs importations, ce qui entraîne un
ralentissement de leur activité économique, d’où une augmentation rapide et sensible du
chômage.
Dans le même temps, ils tentent de privilégier leurs exportations, au détriment de leur
consommation intérieure, exportant ainsi une part plus grande de la production nationale.
5
Les pays industrialisés ont dû chercher à remédier au plus vite à leur dépendance vis-à-vis
de l'OPEP en mettant en place un programme « d'économie d'énergie »: rationnement de
l'essence et du fioul, réduction de la vitesse sur les routes, limitation de la période de
chauffage des lieux publics, le plafonnement de leur température à 20 °C, modification des
normes d'isolation des nouvelles constructions.
En novembre 1974, sous l'impulsion des États-Unis, l’Agence Internationale de l'Energie
(AIE) voit le jour, qui apparaît comme une réponse à l'OPEP, et préconise une
diversification des fournisseurs, ainsi que des sources d'énergie.
Nombre de pays s'engagent
alors soit dans une réactivation du charbon, soit dans la mise en valeur de gisements
pétroliers jusqu'alors trop coûteux à exploiter,....
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