LES PHYSICIENS ET L'UNIVERS
Publié le 16/12/2011
Extrait du document
L'impasse dans laquelle l'homme se trouve acculé réside en ceci qu'il est lui-même part de cet univers qu'il cherche à explorer; son corps, son fier esprit sont faits des mêmes particules élémentaires qui composent le sombre nuage de poussière de l'espace interstellaire; il n'est, en fin de compte, rien d'autre qu'une conformation éphémère du champ primordial espace-temps.
Lincoln Barnett, Einstein et l'Univers.
«
répulsion s'opposant à la force de gravitation qui
aurait dû provoquer un resserrement, une espèce
d'effondrement de l'Univers sur lui-même.
·· De fait, pour parvenir à la théorie d'Univers
actuelle, dite du « modèle standard >> ou du big
bang, manquaient deux observations fondamen
tales : tout d'abord celle que l'on nomme la « récession des galaxies >>, observation du décale
ment des raies spectrales vers le rouge des lumières
des galaxies les plus éloignées.
Ces galaxies en effet
s'éloigneraient de la nôtre à une vitesse
d'autant plus grande qu'elles nous sont plus éloignées, ce
qui signifierait que l'Univers n'est pas statique
mais bien,
d'une manière quelconque (dans le
temps, la durée ou l'espace) en expansion.
Ainsi
certaines galaxies lointaines semblent s'éloigner de
la nôtre à des vitesses de 60 000 km.S.
Ce qui,
selon la formule rn mo , leur donnerait
~1 -~
une masse énorme.
c 2
L'astronome américain Hubble en tira une loi
qui, quoique souvent remise en question en ce qui
concernait
sa valeur numérique, est admise par tous les physiciens et astrophysiciens actuels, loi
établissant un rapport entre la vitesse de récession
des galaxies et leur distance.
Aujourd'hui la constante dite > est
approximée à 15 km.
S pour un million d'années
lumière.
La seconde observation, qui sembla défi
nitivement prouver que l'Univers était en expan
sion, fut ce
qu'on appela l'écoute d'un fond
cosmique de rayonnement radio.
Prévu par le phy
sicien Peeble et > par les radio physiciens Penzias et W.
Wilson en 1965, ce fond radio équivalent dans toutes les directions de
l'Univers serait l'écho, à une température de
3 degrés Kelvin,
d'une explosion primitive et ori
ginaire de l'Univers.
Ayant explosé, l'Univers pri
mitif aurait émis un son, une onde dont nous
pouvons encore recevoir l'écho à une température
qui est celle de l'Univers actuel, soit environ -
270 °C, ou 3 °K.
Enfin, mais il ne s'agit plus ici
d'observations réelles, faut-il ajouter le développe
ment de
la théorie des particules élémentaires,
développement tel qu'aujourd'hui les principaux
modèles d'Univers sont établis conjointement par les astrophysiciens et les physiciens des particules,
c'est-à-dire par des gens travaillant dans des rap
ports allant de I0- 16 fois moins grand que l'homme (taille des électrons et autres particules élémen
taires) à 1020 qui n'est que la taille, par rapport à
l'homme, de notre seule galaxie (Schéma de
Gamow).
Au nombre de trois au départ de la physique
nucléaire ou atomistique : proton, électron, neu tron, les particules dites élémentaires, à savoir
celles-là qui devraient être à la base même de toute
construction, sont, après la découverte du posi tron ou anti-électron par Anderson en 1932, deve
nues si nom\Jreuses (et, bien qu'élémentaires se décomposant ou se recomposant les unes les
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autres) qu'elles font aujourd'hui l'objet d'une publication semestrielle par le Lawrence Institute
de Berkeley qui tente d'en tenir un compte exact.
Notons simplement que,
pour établir une thé
orie sur l'origine (hypothétique, rappelons-le) de
l'Univers, les scientifiques actuels
ont cette fois
essentiellement retenu le groupe des particules sui
vant :
- électrons
e- et électrons e+, dits positrons;
- neutrinos (et antineutrinos), particules sans
masse ni valeur électromagnétique mais
dont la
présence s'est avérée évidente lors de la dissocia
tion des noyaux de l'atome et, enfin;
-les photons (quantité d'énergie observée par Planck) et assimilés depuis Einstein et L.
V.
de
Broglie à des •• grains >> d'énergie.
A ces particules élémentaires et reconnues
comme telles, a été jointe la théorie des
quarks de
Gell-Mann; hypothétiques particules élémentaires
qui,
par des valeurs de 113, 2/3, ou 1/2 de e
seraient les constituants des diverses autres parti
cules élémentaires connues sous le nom de
baryons et leptons.
Roua ...
Aelohim ...
Aour ...
Selon Carl Jung, l'esprit humain se développe
rait selon une démarche allant de l'inconscient, qu'il situait au centre d'une série de cercles
concentriques, vers le conscient situé cette fois à
leur périphérie.
Une fois ce conscient appréhendé,
peut alors s'effectuer une réflexion tel un retour,
un repli vers l'intérieur, mais repli enrichi par cette prise de conscience.
Ce mouvement -qu'il soit
individuel ou collectif-, destiné à créer une pen
sée consciente, serait donc celui d'un mouvement
centrifuge tout d'abord hors de l'informulé (noyau
de l'inconscient) suivi d'un mouvement centripète
vers ledit noyau.
Différemment pensent certains
neurobiologistes qui,
n'ayant pu biologiquement
trouver un réel centre de l'inconscient ni dans le
cortex ou même néo-cortex ni dans les couches
du cerveau, affirment la pensée comme existant de
fait par une simple circulation neuronique entre
les •• paquets >> de neurones, sans pour autant pos
séder ni origine ni démarche.
Détour, apparemment,
pour présenter ici les
diverses théories actuellement admises sur l'Uni
vers, mais qui
n'a d'autre raison que de montrer
l'étrange similitude résidant entre les diverses thé
ories concernant
la démarche de la pensée, et
celles proposant une pensée de l'Univers.
Similitude telle que certains esprits scientifiques
n'écartent plus aujourd'hui l'hypothèse
d'un Uni
vers pensant ou bien vivant et dont, puisqu'il est
isotrope et homogène, nous serions un élément
représentatif du Tout.
Ce qui, en plus clair, signi fie que, observant l'Univers, nous ne ferions peut
être que lui prêter notre propre pensée, ou bien
inversement.
(Il se trouve d'ailleurs que la biochi
mie actuelle retrouverait aujourd'hui dans notre
~
~··.
r·
"""""
~.
»
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