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Les découvreurs de la fission nucléaire

Publié le 04/04/2019

Extrait du document

1871-1937
 
Ernest Rutherford
 
Ce physicien néo-zélandais publie en juillet 1919 un ouvrage intitulé \"Collisions de particules alpha avec des atomes légers\". Le travail se termine par: \"Nous devons en conclure que l'atome d'azote est détruit par les forces immenses qui se produisent lors du choc d'une particule alpha rapide. Les résultats laissent globalement supposer que nous pouvons détruire la structure nucléaire de beaucoup d'atomes plus légers.\"
 
1878-1968
 
Lise Meitner
 
La physicienne autrichienne de confession juive travaille jusqu'en juillet 1938 avec Otto Hahn, avant de devoir fuir Berlin à cause des nazis. En Suède, elle reconnaît dans les essais de Hahn la fission nucléaire; elle en publie l'interprétation en février 1939 dans la revue \"Nature\".
 
1900-1958
 
Frédéric Joliot-Curie
 
Dans son discours de remise du prix Nobel en 1935, le Français, qui a découvert avec sa femme Irène la radioactivité artificielle, en dénonce les dangers en cas de mauvais usage. Joliot-Curie sera président du Conseil international de la paix de 1948 à 1958.
 
1902-1980
 
Fritz Strassmann
 
Élève de Hahn, il est son assistant depuis 1935. Il participe aux essais sur la fission en décembre 1938 et à la publication des résultats.
 
1904-1979
 
Otto Robert Frisch
 
Neveu et collaborateur de Lise Meitner, il travaille chez Niels Bohr durant la période où sa tante est en fuite à Copenhague. Il confirme, au début de 1939, les résultats de Hahn et Strassmann par des expériences dans une chambre d'ionisation. Il présente avec sa tante l'interprétation théorique de la fission nucléaire à laquelle il donne ce nom, immédiatement reconnu dans le monde entier. Il travaille plus tard au laboratoire de recherche nucléaire de Los Alamos aux États-Unis.



« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)23 septembre 1964 Série No 11 Fiche No 123 Fission nucléaire 1.

Les deux formes principales d'énergie nucléaire (ou atomique, c'est-à-dire libérée par des réactions provoquées dans les atomes de certains éléments) sont: l'énergie par fission (sous le choc d'un neutron, certains éléments sont susceptibles de se désintégrer en donnant deux éléments de masses atomiques voisines et quelques neutrons pouvant à leur tour fragmenter d'autres noyaux; l'énergie libérée est de l'ordre de 200 Mégaélectronvolts par noyau) et l'énergie par fusion (à des tempéra­ tures supérieures au million de degrés, deux noyaux s'unissent en libérant une quantité d'énergie bien supérieure à celle engendrée par la fission.

Les matières fusibles sont les isotopes de l'hydrogène.) 2.

Si la fusion est utilisée essentiellement à des fins militaires (bombe à hydrogène), la fission, par contre, peut servir à des fins pacifiques (propulsion de fusées, de sous­ marins, production d'électricité).

Tous les réacteurs actuels utilisent la fission.

3.

Les matières fissiles fondamentales sont I'U235, le Pu239 et I'U233 (ce dernier n'étant pas encore utilisé industriellement).

Les réacteurs à U235 utilisent comme combustible l'uranium enrichi, celui-ci se désintégrant spontanément sous le choc d'un neutron assez lent en donnant deux éléments dont les masses atomiques sont comprises entre 80 et 160 avec dégagement de deux ou trois neutrons provoquant la réaction en chaine.

Par contre les réacteurs à Pu utilisent comme combustible l'uranium naturel U238 qui n'est pas fissile, mais qui, sous le choc d'un neutron, fournit un nouvel élément, le neptunium, qui se désintègre spontanément pour donner du plutonium 239 avec libération d'un électron.

4.

Les réactions de fission ayant lieu pour un niveau d'énergie relativement faible, le réacteur atomique doit donc contenir un ralentisseur de neutrons: eau (légère ou lourde) ou graphite.

Il faut également un contrôleur de réaction (organe capable d'absorber une quantité réglable de neutrons, si la réaction en chaine a tendance à s'accélérer) constitué par des barres d'acier renfermant un élément à forte section de capture (captant facilement des neutrons) comme le Cd.

5.

Les réactions dégageant une énergie considérable, il faut prévoir un refroidisseur: gaz passant à très grande vitesse (gaz carbonique dans les piles françaises) ou eau (légère ou lourde).

Si l'on vise à la production d'énergie (et non à la simple fabrication de Pu) on porte le fluide de refroidissement à température élevée et on s'en sert, par exemple, pour faire bouillir l'eau passant dans les turbines.

6.

Les problèmes qui se posent actuellement concernent surtout une amélioration du rendement.

La nature du système de refroidissement joue un rôle prépondérant.

En France, les laboratoires étudient le remplacement des éléments combustibles pleins par des éléments annulaires refroidis extérieurement et intérieurement.

Dans un réacteur suédois à eau lourde pressurisée, actuellement à l'étude, le rendement devrait atteindre 30 Ofo.

C'est grâce à de telles recherches que l'électricité nucléaire sera rentable avant 1970.. »

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