La fission de l'uranium
Publié le 04/04/2019
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La fission de l'uranium En 1938, Otto Hahn découvre la fission de l'atome. Avec Fritz Strassmann, il définit les principes de l'utilisation de l'énergie nucléaire. Mais il ne se rendra compte que plus tard des conséquences de sa découverte.
Hahn est bien conscient de la signification de ses résultats pour la recherche nucléaire, mais il n'imagine pas qu'on puisse en faire un usage civil ou militaire. Jusqu'en 1943, il ignore tout du premier réacteur nucléaire de Chicago, ainsi que du premier essai de bombe atomique effectué avec succès par les Américains. Ce n'est que lorsqu'il est fait prisonnier par les Anglais que ce prix Nobel de chimie (1944) apprend le lancement de la bombe atomique sur Hiroshima le 6 août 1945. Selon les estimations de ses biographes, il s'agit de son \"choc psychique le plus pénible\", puisqu'il croit \"devoir porter la responsabilité ultime de ce cruel malheur\". L'objectif des expériences de Hahn n'est pas la fission nucléaire. Avec Lise Meitner et Fritz Strassmann, il travaille à Berlin à la transformation de l'uranium en son isotope, le transuranium. Le 17 décembre 1938, Hahn et Strassmann isolent, après l'habituel bombardement neutronique, un élément qui se comporte comme le baryum. Ils sont très surpris, étant donné que le baryum n'appartient pas aux isotopes de l'uranium. Le 19 décembre, dans une lettre à Lise Meitner qui se trouve à Copenhague, Hahn émet l'hypothèse que le noyau d'uranium aurait \"éclaté\".
À la fin décembre, Hahn et Strassmann en sont presque sûrs: en soumettant un noyau d'uranium 238 à un bombardement de neutrons, on obtient du baryum 138, lui-même radioactif, et du ruthénium 101. Au début de 1939, ils livrent leurs résultats à la communauté scientifique; c'est pourtant Lise Meitner qui entreprend l'interprétation définitive de la fission nucléaire. Les publications rencontrent un large écho. \"L'explosion atomique libère 200 millions d'électronvolts\", titre le \"New York Times\", après avoir interrogé le grand physicien d'origine italienne, Enrico Fermi sur les essais de Hahn.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, ce dernier poursuit ses travaux sur la désintégration de l'uranium, sans envisager les utilisations qu'on peut tirer d'une telle découverte. D'autres s'y appliquent dans l'Allemagne nazie, mais ils ne parviennent pas à concrétiser leurs recherches comme Fermi, aux États-Unis, qui réussit en décembre 1942 la première réaction en chaîne contrôlée. On peut ainsi obtenir le plutonium nécessaire à la construction des bombes atomiques. À Los Alamos, le Manhattan Project, sous la direction scientifique de J. Robert Oppenheimer, se consacre entièrement à cette arme qui donne lieu à une sorte de course de vitesse, les Américains n'étant pas au courant de l'état des recherches en Allemagne. Le 16 juillet 1945, la première bombe atomique
«
explose à Los Alamos.
En août, des bombes lancées sur
Hiroshima et Nagasaki obligent le Japon à capituler.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Otto Hahn, dans son
appel de Göttingen, dénonce violemment l'usage militaire de
l'énergie nucléaire.
2.
»
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