HISTOIRE DE LA PHYSIQUE : LE XVIIIe SIÈCLE
Publié le 16/09/2013
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La chaleur et ses propriétés. - Les savants du XVIIIe siècle discutèrent longuement sur la nature de la chaleur. Les uns y voyaient un fluide pondérable, remplissant les interstices des atomes des corps chauds ; les autres en faisaient quelque chose d'immatériel, la chaleur d'un corps résultant de l'agitation de ses molécules. Il n'était guère facile de trancher la question, les arguments décisifs faisant défaut d'un côté comme de l'autre; et il ne faut pas s'étonner de voir Lavoisier placer le« calorique« dans une liste des corps simples à côté du phosphore et de l'oxygène. Mais la matérialité de la chaleur, après avoir eu le dessus, finit par perdre du terrain. En 1798, RUMFORD (1753-1814), spécialiste du forage des canons, remarqua qu'on pouvait produire de la chaleur en quantité pratiquement illimitée ; il devenait donc difficile d'y voir une substance pondérable, alors que les mouvements moléculaires permettaient des explications satisfaisantes. Des voix autorisées développeront ce point de vue {LAPLACE notamment) qui finira bientôt par l'emporter.
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données de problèmes passionnants auxquels s'adap tent très bien leurs nouvelles méthodes de calcul.
A côté des purs théoriciens, les amateurs se livrent à des études expérimentales, souvent qualitatives ; c'est FRANKLIN, libraire et imprimeur ; c'est l'inten dant DUFAY, c'est l'officier du génie COULOMB.
Aussi passionnés de Physique qu'un Pascal ou un de Guericke, ils déploient des trésors d'ingéniosité et de patience et découvrent ainsi des faits nouveaux.
Grâce à eux l'électricité se développe ; personne
d'ailleurs
ne se doute du rôle qu'elle jouera plus tard: beaucoup d'esprits distingués ne veulent voir, dans ces expériences nouvelles, que des amusettes, juste bonnes à distraire les bricoleurs et à émerveiller
le grand public.
Signalons aussi les techniciens, qui s'efforcent patiemment de perfectionner les récentes inventions: machine à vapeur, instruments d'opti que, thermomètres, etc.
Les philosophes,
à leur tour, prennent goût à la Physique.
Heureusement ils n'élaborent plus, comme leurs ancêtres grecs, de vastes théories dé pourvues de base solide ; mais, par leurs écrits, par leur conversation, ils aident à répandre le goût de la science.
L'esprit philosophique accepte avec enthou siasme les méthodes expérimentales, désireuses de tout prouver, de tout légiférer.
Et le grand public lui-même s'en mêle.
La Phy sique expérimentale connaît une extrême popularité, en France notamment.
Des« cabinets de Physique» se fondent ; les savants y font des expériences
simples et spectaculaires ; l'honnête homme se doit de se tenir au courant ; les salons discutent de
science, les spécialistes y sont écoutés avec admira tion.
L'un des plus grands vulgarisateurs de l'époque est l'abbé NoLLET (1700-1770), qui expose aux Pari siens, dans son Cours de Physique, toutes les acquisi-.
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