Histoire de la physique au XIXe siecle
Publié le 16/09/2013
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- Il nous reste à passer en revue les derniers progrès de la Physique à cette époque. On n'avait guère étudié jusqu'à présent le problème de la propagation de la chaleur ; on se contentait d'approximations assez grossières ou de résultats qualitatifs, les expériences n'étant pas faciles à réaliser. Ce problème fut résolu, mais à l'aide de la seule théorie, par le mathématicien J.-B. FouRIER (1768-1830), préfet impérial. Sans rien supposer sur la nature intime de la chaleur, il trouva d'abord la loi élémentaire de sa propagation, et en déduisit immédiatement les équations dont la solution devait donner la clef du problème. Cela ne suffisait pas, car on ne savait pas intégrer ces équations ; le problème était-il insoluble ? Devant l'insuffisance des outils mathématiques connus, Fourier en forgea un nouveau, inventant les « séries de Fourier «, grâce auxquelles il fut en mesure de publier un mémoire essentiel sur la propagation de la chaleur (1812). Les séries de Fourier devaient ensuite se montrer efficaces dans d'autres domaines, notamment en acoustique.
«
évolue.
Une catégorie est en voie de disparition :
l'amateur, qui, juge ou administrateur, se distrait
en faisant de brillantes découvertes.
Certes, on voit
encore se distinguer un préfet comme FOURIER ou
un officier comme CARNOT, mais ce sont de plus en
plus des exceptions ; du reste le premier atteint son
but parce que c'est un théoricien pur, n'ayant pas
besoin de longues heures de laboratoire ; et le
deuxième doit démissionner pour se consacrer à ses
recherches.
La Physique en est arrivée à un stade
où il faut, pour la faire progresser, lui donner tout
son temps et disposer de matériel approprié.
C'est
pourquoi les universitaires jouent de plus en plus
les premiers rôles : LAPLACE, AMPÈRE, ARAGO, A vo
GADRO, ÛERSTED, sont des professeurs.
En Angle
terre, où les Universités restent pour l'instant en
arrière du grand mouvement scientifique, les labo
ratoires forment des chercheurs infatigables, comme
DAVY et FARADAY.
La spécialisation devient de plus
en plus indispensable, et l'ère des esprits universels
sera bientôt close ; si un savant particulièrement
doué, comme YouNG, peut encore tâter un peu de
tout, il est condamné à ne rien faire de vraiment
concluant.
Signalons enfin une caractéristique de l'époque :
le début du développement industriel.
L'Angleterre
donne l'exemple, grâce surtout à la machine à
vapeur ; le fer, le coton connaissent une extension
considérable, et peu à peu les autres pays suivent le
mouvement.
Ainsi la Physique, cessant de n'être
qu'un passe-temps d'esprits curieux, commence à
avoir des répercussions sur la civilisation ; et on
s'aperçoit que les recherches les plus désintéressées
peuvent avoir des conséquences pratiques plus ou
moins lointaines ....
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