Etude des réactions chimiques
Publié le 10/10/2018
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LA RÈGLE DE L'OCTET
La règle de l'octet n'est qu'une forme simplifiée des règles de remplissage des couches électroniques ; elle permet néanmoins de comprendre les propriétés (réactivité chimique) des atomes les plus couramment impliqués en chimie.
Les atomes comportent plusieurs couches électroniques qui se saturent successivement. La première est appelée « K » et est saturée à 2 électrons, la deuxième, appelée L, est saturée à 8 électrons et, enfin, la troisième, « M », est saturée elle aussi à 8 électrons.
Pour déterminer les propriétés d'un atome, on réfléchit à partir de son numéro atomique (Z). On décompose Z en autant de couches saturées que l'on peut, en partant de K et en allant vers M. On va ainsi déterminer le nombre d'électrons présents sur la dernière couche, celle qui est insaturée.
Seuls les électrons de la couche insaturée interviennent dans les réactions chimiques. Le numéro atomique de l'oxygène est 8, sa couche K est saturée puisqu'elle admet 2 électrons, mais pas sa couche L qui en comporte 6 et peut en admettre 8.
Au sein de la couche insaturée, les électrons commencent par se placer aux quatre pôles de l'orbite, mais au-delà de 4, ils forment des paires avec les électrons supplémentaires. Les électrons appariés n'interviennent pas lors de la formation de liaisons chimiques.
Qu'elles soient simples, comme la formation de rouille sur un objet en fer, ou complexes, comme celles qui s'opèrent dans un moteur d'automobile, les réactions chimiques sont omniprésentes. Une bonne part de l'énergie que nous utilisons ou stockons (piles, moteurs...), la plupart de nos matériaux (plastiques, alliages métalliques...), de même que les fonctions de la vie (respiration, digestion.... regroupées sous le terme de « métabolisme »), font intervenir des réactions chimiques.
La notation de la classification périodique des éléments donne également le symbole universel attribué à l'élément (élément quelconque X, exemple du soufre, S), son numéro atomique (Z, qui correspond au nombre de protons et donc, puisque l'atome est électriquement neutre, au nombre d'électrons) et son nombre de masse (A, nombre total de composants du noyau, dont on déduit le nombre de neutrons en lui soustrayant le nombre Z de protons).
Liaisons et réactions chimiques
Lorsqu'ils se lient entre eux, les atomes forment des molécules. Les liaisons qui unissent les différents atomes des molécules correspondent à la mise en commun d'un ou de plusieurs de leurs électrons périphériques de manière à ce que chacun des atomes arrive à la structure stable du gaz noble dont il est le plus proche.
Il arrive que deux atomes mettent en commun plus d'un électron : on parle de liaison double, voire triple. La molécule peut alors facilement accepter des éléments supplémentaires : on dit qu'elle est « insaturée ».
La création ou la rupture de telles liaisons se produit au cours de réactions chimiques : elles n’ont d'influence que sur les électrons des atomes et leur noyau n'est jamais modifié.
«
FORMULES
MOÙCULAIRES
Lorsque les atomes sont associés en
molécules, il existe plusieurs façons de
les représenter.
La formule brute d'une
molécule en donne les atomes qui la
composent avec en indice le nombre de
chacun d'entre eux; la formule
développée détaille chaque liaison
atomique sous la forme d'un trait et
chaque atome est représenté ; enfin la
formule semi-développée combine les
deux et ne met en évidence que les
liaisons entre des groupements stables.
�:C1H10
fomlule c!tY!Ioo!>M :
t;t t;t
H-C-C·O·H
.:.
.:.
éthaool
CH,·CH,·OH H H
H·C·O·C·H
.:.
.:.
oxyde do dlmtthyle
CH,·O·CH,
Une même formule brute peut
correspondre à plusieurs composés
distincts.
En effet, deux molécules
formées des mêmes atomes peuvent
être organisées différemment et donc
avoir des propriétés radicalement
différentes.
L'éthanol, ou alcool de table
DIMENSIONS ET UNITÉS :
LA MOU
La taille des atomes est de l'ordre du
nanomètre (1o-' rn).
soit du millioniè
me de millimètre.
Un proton ou un
neutron pèse 1,67.10'" kg.
et un
électron 9,uo·" kg.
Leur dimension et
leur masse ne permettent pas de les
manipuler directemen� les chimistes
ont mis au point des unités de
dimension humaine.
La masse des électrons étant
négligeable devant celle des protons
et neutrons, la masse de l'atome est
proportionnelle au nombre de masse
de l'élément.
Depuis 1903, la mole est adoptée
comme unité de mesure universelle
en chimie.
Une mole est définie
comme la quantité de matière conte
nue dans 12 g de carbone 12 .
Le
nombre d'atomes ou de molécules
dans une mole est appelé nombre
d'Avogadro (N) et est égal � 6,0 2.10n.
Avec cette convention, une mole d'un
élément quelconque de nombre de
masse A pése A grammes.
A partir de
la masse atomique d'un élément, on
trouve, par addition, la masse molécu
laire des composés et on en déduit la
masse qui correspond à un nombre
donné de molécules.
Le nombre de
moles de chaque composé à utiliser
pour obtenir une réaction donnée est
égal aux coefficients stœchiométriques ;
on peut ainsi calculer simplement les
proportions.
en terme de masse, de
réactifs à mettre en présence.
Concrètemen� on pèse les pt'DI/flits et
on manipule des masses, mais c'est
toujours en tenme de nombre de moles
(donc en définitive en nombre de
molécules) que l'on pense en chimie.
(CHrCHrOH)
et l'oxyde de diméthyle
(CHr0-CH3) sont dits isotopes : ils
ont la même formule brute (C2H60) et
donc la même masse moléculaire, mais
leur comportement chimique est
différent
Les liaisons doubles sont représentées
par deux traits, les triples par trois.
Par
exemple l'oxygène usuel (dioxygène) a
pour formule brute 02 et pour formule
développée 0=0.
lES ÉQUATION CHIMIQUES
Une réaction chimique se traduit pour
le chimiste par une équation du type
A +B->C
A gauche de la flèche, on trouve les
réactifs que l'on met en présence, et à
droite les produits de la réaction.
La flèche indique le sens de la réaction.
Quand elle est simple, cela indique que
la réaction est totale, et que donc
l'intégralité des réactifs est transformée
en produits.
C'est le cas, par exemple
pour la formation de la rouille (Fe203)
lorsque du fer (Fe) est mis au contact
d'oxygène (02) :
4 Fe + 302 --> 2Fe203.
CoNSERVATION DE LA MATIÈRE
On remarque que les réactifs et les
produits sont affublés de coefficients.
Lors d'une réaction chimique, il ne se
crée pas de matière : elle se
transforme.
Les molécules sont
modifiées, mais le nombre d'atomes
avant et après réaction est le même : ils
sont seulement combinés de manière
différente.
C'est le principe de la
conservation de la matière.
Dans une molécule de Fe2o3• il y a
2 atomes de fer, donc, pour en obtenir
une, il faut introduire le double de
molécules de fer (Fe).
Toujours dans la
même molécule de Fe2o3• il y a
3 atomes d'oxygène (0), il faudrait
donc introduire 3/2 de 02, mais on ne
peut pas couper les atomes.
On
multiplie donc les deux membres de
l'équation par 2 pour se débarrasser de
la fraction (4 Fe + 302--> 2Fe203).
Au bout du compte, il doit y avoir
autant d'atomes de chaque espèce de
chaque côté de la flèche.
On dit
alors que l'équation est équilibrée.
Les coefficients qui permettent
d'y parvenir sont dits
" stœchiométriques», c'est·à·dire
relatifs aux proportions suivant
lesquelles les corps chimiques
réagissent ou se combinent entre eux.
É QUATION DE RÉACTION PARTIELLE
Dans certaines réactions la flèche est
double.
Cela signifie que, parallèlement
à la réaction principale qui transforme
les réactifs en produits.
' une partie des
produits va réagir à son tour en sens
inverse pour redonner les réactifs.
C'est ce qui se passe dans une solution
aqueuse d'ammoniaque :
l'ammoniaque aqueuse (NH4 +)réagit
avec l'eau (H20), il se dégage du gaz
ammoniac (NH3) et une molécule
d'acide (H3o+).
Mais, à son tour.
le gaz
ammoniac (NH3), au contact de l'acide
(H30 +), redonne de l'ammoniaque
aqueuse (NH4 +) et de l'eau (H20).
Cette double réaction se traduit par une
double flèche :
NH4•+Hp -.= �+Hp•
Quand on ouvre une bouteille
d'ammoniaque aqueuse.
il s'en dégage
du gaz ammoniac, celui-ci réagit avec
les larmes ou le mucus des voies respiratoires
où il redonne de
l'ammoniaque aqueuse.
Cette
ammoniaque aqueuse modifie leur
acidité et les rend caustiques, à la
manière de la soude ou de la potasse.
Par l'intermédiaire du gaz.
le chimiste
imprudent se retrouve avec dans les
yeux et la gorge le même produit
irritant que dans la bouteille.
Outre le fait de respecter la
conservation de la matière.
l'équation
bilan de cette réaction met en évidence
un autre principe fondamental de la
chimie : une réaction chimique
conserve les charges.
La charge
électrique globale de tous les réactifs
doit être la même que celle de tous les
produits.
Ici la charge globale de (NH4 +
+ H20) est de + 1, et la charge globale
de (NH3 + H3o +) l'est également,
l'équation est donc bien équilibrée.
LES DIFFÉRENTS TYPES
DE RÉACTIONS CHIMIQUES
RÉACTIONS DE SUBSTITUTION
Ce sont les réactions où un atome (ou
un groupe d'atomes réactif) prend la
place d'un autre dans le composé
initial.
Par exemple, un atome de chlore
peut remplacer un atome d'hydrogène
dans un hydrocarbure (ici le méthane
CH4) selon l'équation :
CH4 + Cl2 --> CH3CI + HCI.
RÉACTIONS D'!uMINATION
Dans ces réactions.
la structure d'un
réactif est modifiée de manière à laisser
s'échapper une petite molécule; la
déshydratation de l'éthanol
CHrCHrOH par exemple produit de
l'éthylène CH2=CH2 et de l'eau H20
selon la formule :
C2H 50H--> C2H4 + H20
Ce type de réaction s'effectue
d'ordinaire à haute température.
RÉACTIONS D'ADDITION
Le processus est l'inverse du
précédent : une liaison multiple est
brisée dans une molécule insaturée, qui
accepte les éléments provenant d'un
réactif scindé en deux.
l'éthylène CH2=CH2 réagit par exemple
avec l'acide chlorhydrique HCI pour
produire du chloroéthane CHrCH2CI.
RÉACTIONS DE TRANSPOSITION
Ce sont des réactions où en quelque
sorte le composé réagit avec lui-même
(en réalité, grâce à un catalyseur) ; elles
correspondent à un déplacement des
atomes dans le composé, sans que la
formule brute soit modifiée.
Par exemple, le l·bromopropane
(CHrCHrCH2Br).
traité en milieu
acide, donne le 2-bromopropane
(CHrCHBr-CH3), où l'on voit que
l'atome de brome a changé de place
dans la chaine carbonée.
CATALYSE Certaines réactions sont grandement
facilitée, voire ne peuvent s'effectuer
qu'en présence d'un composé qui
pourtant ne semble pas participer à la
réaction : on parle alors de catalyse, et
le produit apparemment inerte est
nommé catalyseur.
Un catalyseur accélère la réaction en se
liant avec une partie d'un réactif
(contribuant donc à briser les liaisons
de celui-ci), avant de céder à son tour
cette partie au second réactif.
On le
retrouve donc inchangé à l'issue du
processus.
LES
HYDROCARBURES
La nomenclature des hydrocarbures -des molécules composées principalement
de carbone et d'hydrogène organisés en chaine linéaire- sert de base à la
formation des noms des produits de toute une branche de la chimie : la chimie
organique.
Le préfixe.
d'origine grecque, indique le nombre d'atomes de carbone présent
dans la molécule.
Les quatre premiers dans l'ordre croissant du nombres
d'atomes de carbone ont reçu des noms que l'on dit « triviaux », c'est-à-dire
qu'ils ont été nommés à partir de particularités organoleptiques d'un composé
dont ils dérivent
• Le méthane (1 atome de carbone) dérive du méthylène, plus connu au
xtx' siècle sous le nom d'« esprit de bois », ce que les chimistes de l'époque ont
tenté de traduire avec les mots grecs methu « alcool » et hulé « bois ».
• L'éthane (2 atomes de carbones) est particulièrement inflammable et doit son
nom au verbe grec oithein « faire brûler ».
• Le nom du propane (3 atomes de carbone) découle de l'acide propionique qui
a la même chaine carbonée et qui est un acide gras.
gras se disant piôn en grec.
• Le butane a 4 atomes de carbone, comme l'acide butyrique dont dérive son
nom et qui est présent dans le beurre rance, butyrum en latin, lui-même du grec
bouturon.
• Au-delà de 5 atomes de carbone, les noms des hydrocarbures se forment à
partir de préfixes numériques : le pentane a 5 atomes de carbone.
l'hexane 6,
l'heptane 7, l'octane 8 et ainsi de suite.
Le suffixe indique la classe chimique du composé, c'est-à-dire les particularités
de sa chaine carbonée et de certains radicaux ;
• pour les hydrocarbures saturés simples, c'est le suffixe -ane (propane, butane) ;
• les hydrocarbures insaturés portent le suffixe -ène (méthylène.
propylène)
lorsqu'ils renferment une seule double liaison, et -diène, -triène, etc., lorsqu'ils
en renferment deux ou plus ; une triple liaison se marque par le suffixe -yne ;
• les hydrocarbures porteurs d'un radical -OH sont des alcools et se signalent
par le suffixe -anol, comme l'éthanol (alcool éthylique).
La chaine carbonée de certains hydrocarbures se referme sur elle-même, on
les marque du préfixe cyclo· ; un cas particulier est constitué par la liaison
benzénique où un électron est commun à 5 atomes de carbone.
Certaines réactions qui se produisent
lorsque les réactifs sont dissous dans
l'eau (réactions en solution aqueuse)
ont une importance particulière : ce
sont celles où se déroule un transfert
d'électrons (réactions
d'oxydoréduction) ou un transfert de
protons -en réalité, d'ions H+ liés
chacun à une molécule d'eau, formant
l'ion H3o+ (réactions acide-basiques).
NOTION DE POTENTIEL CHIMIQUE
A cause du milieu où elles se déroulen�
les réactions acide-basiques et
d'oxydoréduction sont toujours
partielles : un équilibre s'établit dans la
solution entre les réactifs et les
produits.
Le rapport de leurs
concentrations respectives est, à
température et pression constantes.
caractéristique de l'élément en jeu, ce
qui permet de définir, pour chaque
élément pouvant participer à ces
réactions.
un potentiel chimique qui
mesure la « facilité » avec laquelle il
réagit.
Les différences de potentiel
entre plusieurs éléments permettent de
prévoir le comportement d'une solution
où sont présents plusieurs réactifs
différents.
lA
NOMENCLATURE CHIMIQUE
Pour le chimiste, l'une des principales
difficultés est de connaître la formule
chimique des composés qu'il utilise ou
qu'il doit synthétiser.
Il est facile de
retenir la formule des produit les plus
courants (NaOH pour la soude,
CHrCOOH pour le vinaigre blanc,
NaCIO pour l'eau de Javel, NH4CI
pour le sel ammoniac.
..
).
mais
comment savoir de quoi sont
composés l'aspirine, le Nylon
ou le PVC?
Pour pouvoir facilement identifier la
structure moléculaire d'un composé,
les scientifiques ont mis au point une
nomenclature internationale.
A côté d'un nom usuel simple,
chaque molécule possède un nom
technique qui détaille ses composants ;
pour un chimiste, la soude (NaOH)
est de l'hydroxyde de sodium, le
vinaigre blanc (CHrCOOH)
est de l'acide acétique, l'eau de Javel
(NaCIO) de l'hypochlorite de sodium,
et le sel ammoniac (NH4CI) du chlorure
d'ammonium.
Vu leur complexité et leur importance,
tant dans l' industrie que dans le
métabolisme des êtres vivants, les
hydrocarbures sont désignés à l'aide
d'une nomenclature spécifique..
»
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