Cosmologies anciennes

« céleste.

Huit pillera le soutiennent.

A l'origine Ils étalent égaux, et le Ciel était parallèle à la Terre.

Mais un des pille.rs septentrionaux s'est effondré ; le pivot du Ciel, l'~toile polaire, a glissé du zénith vers le nord.

Le Ciel · est resté incliné vers I.e nord-ouest, les astres glissent chaque nuit d'est en ouest.

Quant à la Terre, elle a penché vers le sud-est : les fleuves de Chine s'écoulent· vers l'èst.

4 Parallèlement à ces mythes plus ou moins symboll· ques naissait en Chine, en Mésopotamie ~t dans le monde méditerranéen la pensée astronomique, suscitée par le béSOin de mesurer le temps (calendrier), de prévoir pour l'agriculture le retour des saisons, enfin de prévoir par le calcul les mouvements des astres, importants pour les prédictions astrologiques.

Une patience millénaire permit aux prêtres-astronomes d'accumuler les observations, d'en déduire des régularités, de grouper les étoiles en cons­ tellations, de noter les particularités du mouvement des planètes le long du zodiaque, de tenter, avec plus ou moins de bonheur, de prédire les éclipses.

Mals cette science empirique ne débouchait pas sur des essais de représentation rationnelle de l'univers.

5 Les philosophes des cités helléniques furent les pre­ miers à s'engager dans cette vole, à partir du VI• siècle av.

J.-c.

On peut considérer en effet que le miracle grèc ·marque le début de l'esprit scientifique.

De cette époque datent les grandes conceptions qui, peu à peu, ·ont été consacrées par la science moderne : la Tetrè sphérique, dont le centre est aussi celui de la gravité ; la similitude de nature entre les planètes et la Terre ; le mécanisme des éclipses ; l'héliocentrisme.

Mals beaucoup de ces Idées ne furent pas retenues-par Claude Ptolêlilêe, dont le système devait faire autorité jusqu'à la Renaissance .. »