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y'a-t-il une autre dimension que sociale dans l'individu ?

Publié le 13/12/2022

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« Y-a-t-il une autre dimension que sociale dans l’individu ? Introduction : Mise en bouche : Ce sujet présente de nombreux concepts traitant de l’existence humaine dans sa globalité.

Cette question fermée semble sous entendre un problème bien plus important qu’une simple dimension de l’homme.

Tout d’abord, par « autre » ainsi que la restriction « que », on sous entend qu’il est impossible de croire à une « seule » dimension de l’homme comme sociale.

Une dimension est une composante spécifique et importante de la pensée et du réel, elle permet donc d’appréhender le monde et l’individu. En effet, on parle non d’homme mais d’individu, cela signifie qu’on parle d’un être anonyme et indéterminé, mais qu’on procède tout de même à une individualisation.

L’individu est un « homme pluriel », il se construit une trajectoire proprement individuelle mais une trajectoire également multiple puisqu’on désigne les rapports sociaux qui le constituent. Doxa : Ainsi, penser qu’il n’y a qu’une seule dimension de l’homme, c’est une restriction folle de l’individu.

En effet, nous ne pouvons être qu’un homme social puisque nous existions déjà avant la création d’un ordre social, à l’état de nature.

Et puis, il est instinctif de penser que nous ne pouvons pas être définit par le monde mais bien par nous mêmes, pourquoi n’aurions nous pas en nous une force intérieure qui nous permet d’exister par nous et pour nous ? Paradoxa : Pourtant, nous voyons bien le social a une place absolument importante dans notre vie.

Nous naissons, vivons, évoluons, apprenons, dans un monde normé.

Comment ne pas croire que ce monde ne nous impacte pas ? Comment croire que nous sommes imperméables à l’extérieur ? En effet, lorsque nous voyons à quel point nous apprenons des autres, il est impossible de croire que notre dimension interne n’est pas couplée d’une dimension externe. Problèmes : Ainsi, nous voyons apparaître de nombreux problèmes : est ce que nous pouvons être réduit à la société ? L’homme est-il plus qu’il ne l’entend ? Est ce que le comportement est social ? Est ce qu’il y a une différence entre intériorité et extériorité ? Nous sommes extérieurement sociaux, mais le sommes nous totalement intérieurement ? La dimension sociale présente-t-elle un ensemble de dimension ? Est ce que nous ce que nous faisons ne possède qu’une dimension symbolique ? L’intériorité de l’individu est elle seulement sociale ? Peut on parler de la conscience et l’inconscience ? Est ce que justement ce n’est pas parce que cette zone n’est pas sociale qu’elle est inconsciente ? Plan : En 1er lieu nous allons voir que l’homme est un être conscient et donc libre de penser et faire ce qu’il veut, et donc, que parler d’une seule dimension sociale, c’est passer à côté d’une caractérisation de l’homme.

Pour autant, nous allons voir en 2 e lieu qu’il existe une ambiguïté entre ce qu’on est en soi et ce qu’on est grâce au monde qui nous entoure.

Nous arrivons donc à l’idée qu’il existe une pluralité de dimensions et que leur appréhension nous permet de comprendre et l’individu et son existence. I – Oui, l’homme est un être conscient, et donc libre de penser et faire ce qu’il veut A) La pluralité des individus, gage de la pluralité de dimension 1) Tous différents Comme preuve de l’impossibilité de voir en l’individu une seule dimension, nous pouvons commencer par parler de l’évidence d’une pluralité des individus comme gage d’une pluralité de dimensions. En effet, le propre de l’homme est que nous sommes fondamentalement tous différents.

L’individu renvoie à un processus individualisation, rendre uni ce qui est pluriel, or, en procédant à une telle unification, on se rend compte à quel point l’homme est, dans sa globalité, différent.

Tout d’abord, nous le voyons dans une échelle très réduite : dans notre salle de classe, nous avons des physiques, des styles vestimentaires, des façons de parler, des accents, des goûts, des histoires diamétralement différentes, et pourtant nous parlons « d’élèves de classe de khâgne ».

Nous voyons bien que dans cette même situation sociale d’étudiant en classe préparatoire, aucun de nous est identique à l’autre, alors il ne peut y avoir qu’une seule dimension sociale en l’individu. A échelle plus large, nous voyons qu’il existe encore et encore une infinité de cultures, de croyances, de personnalités, de langues, de préférences, et donc, qu’il est logique de penser que l’homme ne peut être réduit à une unification et donc, une seule dimension. 2) Nous agissons différemment selon les situations De plus, nous pouvons parler de plusieurs dimensions chez l’individu par l’infinité de situations dans le monde.

Nous agissons de manière différente, jamais identique.

Il ne peut y avoir qu’une seule dimension en l’individu dans la mesure où nous choisissons d’adopter une pluralité d’agissement. 3) Nous sommes vus différemment Nous pouvons également dire que l’homme est un être mouvement dans sa catégorisation.

N’importe quel individu est vu de manière totalement différente en fonction des autres.

Nous portons encore et encore des visages différents par la perception qu’ont les autres de nous.

Un à un, nous sommes enfant, ami, amant, élève, inconnu, … Nous ne pouvons avoir qu’une seule dimension en nous, nous ne pouvons avoir qu’une seule composante, nous ne pouvons être défini d’une seule manière : nous sommes toujours, peu importe où, quand, avec qui, pluralité. Car, comme nous le dit Sartre dans L’Être et le néant, nous ne sommes jamais que enfant, que ami, que amant, qu’inconnu.

Nous ne pouvons être réduit qu’à une appellation sociale, qu’à une catégorisation sociale, qu’à une dimension sociale.

Nous sommes bien plus que ce que nous nous efforçons d’être dans une situation, devant d’autres individus.

Nous sommes obligés d’exister lorsque personne ne nous regarde, nous sommes obligés d’être nous, de trouver qui nous sommes. B) La conscience de soi 1) Le cogito, on pense donc on est, l’individu a donc une dimension interne différente du social Ainsi, nous voyons apparaître l’idée qu’il existe en nous, une sorte de puissance absolue, qui nous détache d’une identification sociale pour arriver à une identification personnelle, qui relève presque de l’essence.

Qu’est ce que cette conscience ? C’est la conscience de soi.

Nous savons que nous existons, comment ? Descartes nous délivre de ce tourment de l’existence par son cogito « chaque fois que je pense, je suis ». Ainsi, notre existence même renvoie à une dimension interne différente du social : nous existons en nous et non seulement socialement. 2) L’identité, la liberté Ainsi, par cette capacité de se replier sur soi, de passer entre tous ces déterminations sociales, nous trouvons, en nous, une puissance indéterminée qui échappe à toute existence sociale.

Dans cette quête de notre identité, nous trouvons notre liberté.

Tapie à l’intérieur de nous, cette dernière se soustrait à toute sociabilité : la liberté n’est pas une création sociale, la liberté est un principe que chaque homme désir. En effet, la clé de cette conscience comme liberté, c’est que nos pensées nous appartiennent.

Peu importe dans quel situation où on se trouve, nous pouvons apprendre, comprendre, ressentir afin de savoir justement si une pensée nous appartient vraiment : même si un certain déterminisme est possible, il ne faut pas le voir partout, et si on nous entraîne à penser d’une manière, nous pouvons apprendre à faire le contraire.

Par exemple, après l’arrivée du christianisme jusqu’à récemment, nous étions presque conditionnés à croire en Dieu, c’était en fait inimaginable de penser le contraire.

Hors, progressivement avec l’arrivée de la science, certains ont pu prendre du recul et choisir de ne pas croire.

La société signifiait croire en Dieu, l’individu croyait en Dieu, pourtant, des individus ont décidé d’arrêter de croire et la société actuelle en France est laïc : nous sommes dans une société civile et non religieuse.

Nous voyons bien que l’individu peut, même avec des difficultés, trouver en lui une autre dimension que sociale. C) «L’existence précède l’essence» 1) Nous sommes ce que nous faisons Nous voyons donc arriver une nouvelle idée : si nous avons conscience de soi, si nous sommes ainsi libres, alors nous pouvons agir comme nous l’entendons.

Nous pouvons résumer cette idée en une phrase de L’Existentialiste est un humanisme écrit par Sartre «l’existence précède l’essence ».

Par là, Sartre entend que nous ne naissons pas comme nous sommes aujourd’hui, que nous ne nous définissons pas par nos parents ni notre catégorie sociale, que nous ne sommes pas enchaînés dans une existence prédéfinie.

Mais nous sommes qui nous sommes par ce que nous faisons. 2) Notre dimension ne se fait donc pas par conditionnement mais par ce que nous faisons En effet, nous ne sommes jamais que l’enfant de nos parents, et Sartre nous le rappelle dans cette phrase.

Il dit bien que nous avons une dimension en acte, que nous avons de quoi changer les choses, que nous pouvons renverser un possible conditionnement : notre dimension n’est donc pas sociale mais bien active et libre. Ainsi, comme le dit John Stuart Mill dans La liberté « Ce qui importe réellement, ce n’est pas seulement ce que font les hommes mais le genre d’homme qu’ils sont en le faisant ».

Nous avons le pouvoir d’être qui nous voulons par notre liberté d’agissement.

Et nos actes, comme toujours, en disent plus long sur ce que nous disons ou ce que nous prétendons être.

Un individu qui dit toujours « je vais faire ça » est incomparable d’un individu qui le fait. 3) transcendance : l’homme ne peut exister que par lui même Alors, nous voyons apparaître l’idée d’une transcendance de l’homme : ce dernier s’élève au dessus de la société et ne peut exister que par lui même. Il y a une nouvelle dimension dans l’homme ; la liberté.

Cette dernière ne vient pas forment corrompre et rejeter la dimension sociale, mais elle vient l’accompagner.

L’homme est libre en société, alors si la société ne lui plaît plus, il peut et est en droit de la changer. Transition : II – Bien que, l’homme entre dans un monde déjà fait, et donc, tout ce qu’on fait vient de là A) l’homme est contaminé par un monde déjà organisé 1) Un monde déjà fait Tout d’abord, nous pouvons dire que l’homme est contaminé par un monde déjà organisé.

En effet, le propre de l’homme est bien que nous entrons dans un monde déjà fait.

Peu importe qui nous sommes, d’où nous venons, de la condition sociale dans laquelle on se trouve, tout autour de nous est déjà crée.

Ainsi, l’homme ne s’invente pas : l’homme ne peut se créer une dimension unique en lui même, sa dimension interne ne peut venir en réalité que de l’extérieur dans la mesure où tout ce qui le touche depuis qu’il a ouvert les yeux traite de ce qui l’entoure. 2) La souveraineté des normes, sans qu’elle ne soit une expression totalitarisme Et dans ce monde déjà fait, l’homme suit des normes, des coutumes, des habitudes.

Il ne s’agit pas de voir en ces normes l’expression d’un totalitarisme contraignant, qui nous entrave, mais comme une force souveraine.

Les normes sont en effet par définition des règles sociales qui se veulent fondamentalement justes : le but n’est pas d’asservir les hommes mais de les faire vivre ensemble de la manière la plus simple et juste possible. Ce qui fait la souveraineté des normes, c’est donc leur volonté de justice, mais aussi le fait qu’elles sont intégrées dans la société.

Les normes sont en fait intériorisées et dans la société, et dans l’individu.

En effet, nous les intégrons comme le savoir vivre, nous les considérons presque comme une éthique à adopter, nous choisissons d’y obéir et de les laisser nous guider car nous comprenons que c’est ce qui doit être fait. 3) L’homme, être qui se laisse donc porter par le courant L’homme, est donc cet être qui se laisse porter : il ne subit pas, il se laisse guider.

Un peu comme .

C’est quelque chose que nous pouvons observer dans Ce qu’il advient du sauvage blanc écrit par François Garde qui raconte une histoire inspirée de faits réels : dans cette dernière, nous voyons un homme, Narcisse, d’origine occidentale, possédant toutes ces normes, coutumes et cultures, se retrouver prisonnier d’une île perdue dans l’Océan Indien.

Dans cette île, il rencontre des natifs avec des normes totalement différentes. Au fur et à mesure de l’habitude, de l’acceptation, il finit par adopter leurs normes : il se fait raser la tête, il les accompagne à la chasse, il apprend leur dialecte, il se maquille comme eux.

Alors qu’il perd toutes ses normes occidentales pour celles natives, voilà que des années plus tard, les occidentaux reviennent et choisissent de l’emmener avec eux.

C’est alors que Narcisse se laisse encore une fois portée par le courant des normes, du social, et ré-adopte de nombreuses normes occidentales.

Ainsi, à travers cet exemple, nous voyons bien que les normes ont une dimensions sociales qui change l’individu, qui le fait adopter certaines idées, habitudes, comportements, et donc, que l’individu a une intériorité fondamentalement sociale. B) chacun de nos moindres gestes comme l’expression sous-jacent de la société : symbolisme 1) Le langage, incarnation sociale Ainsi, par ces normes intériorisées et incorporées, nous voyons apparaître l’idée que chacun de nos faits et gestes sont en fait l’expression sous jacent de la société : c’est la prépondérance du symbolisme.

En effet, nous sommes dans un monde teinté de symbolismes, c’est à dire, que tout ce qui compose notre monde à une valeur, une signification, quelque chose de presque sacré. Nous le voyons particulièrement avec ce qui me permet d’écrire cette dissertation : le langage.

En effet, le langage, entité presque mouvante et éternelle : le langage ne s’efface jamais et se réécrit sans cesse.

Il évolue à mesure que la société évolue.

Et en plus de cette adaptation sociale, le langage est saturé de significations.

Alors qu’on pourrait penser que.... »

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