Y a-t-il une place pour la philosophie dans une société qui accorde toute sa confiance à la raison scientifique et à la réussite technique?
Extrait du document
«
- Plus la science se développe, plus la philosophie interroge non seulement ses
méthodes (méthodologie), mais son mode de constitution, sa cohérence et ses
retombées (épistémologie).
On constate ainsi que le développement de la science,
loin de supprimer
le questionnement philosophique, lui fournit de nouveaux
terrains.
-
Le positivisme lui-même est une philosophie.
III.
LES FAITS, LES VALEURS, LE SENS
-La science ne s'intéresse, par définition, qu'aux faits (et la technique qu'à ses
propres réussites).
- La philosophie est interrogation sur
le sens et les valeurs: l'analyse et
l'explication des seuls faits ne saurait la satisfaire.
- La science, limitée aux questions en
«comment», ne s'intéresse pas aux
"pourquoi?» (problèmes des causes premières ou finales).
Elle laisse ouvertes les
questions métaphysiques qui correspondent pourtant à une interrogation fonda
mentale de l'être humain (cf.
Gauguin:
«Qui sommes-nous» ...
, etc.).
Elle néglige de même la question morale; que devons-nous faire (en particulier de
nos connaissances scientifiques)?
CONCLUSION
La philosophie garde toute son actualité parce qu'elle ne prétend apporter aucune
réponse définitive -mais
se constitue indéfiniment par un mouvement de
réflexion sur ce qui est et sur le savoir lui-même.
L'évolution de ce dernier, quelles
que soient ses performances dans
le domaine technique, ne fait que relancer les
exigences de la philosophie.
116.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Y a-t-il une place pour la philosophie dans une société qui accorde toute sa confiance à la raison scientifique et à la réussite technique?
- Y a-t-il une place pour la philosophie dans une société qui accorde toute sa confiance à la raison scientifique et à la réussite technique
- « Dans la glorification du "travail", dans les infatigables discours sur la "bénédiction du travail", je vois la même arrière-pensée que dans les louanges des actes impersonnels et conformes à l'intérêt général : la crainte de tout ce qui est individuel. On se rend maintenant très bien compte, à l'aspect du travail — c'est-à-dire de ce dur labeur du matin au soir — que c'est là la meilleure police, qu'elle tient chacun en bride et qu'elle s'entend vigoureusement à entraver le développe
- Le discours scientifique et technique est-il devenu une idéologie qui gouverne la société ?
- Quels peuvent être l'objet et la raison d'être de la philosophie à notre époque que l'on dit caractérisée par le développement du savoir scientifique ?