Y a-t-il une moralité de l'intérêt ?
Publié le 10/04/2012
Extrait du document
«
III.
ÊTRE OU AVOIR UNE VALEUR
On sait toutefois que le rigorisme kantien s'accompagne d'un avertissement: peut
être n'a-t-il jamais existé au monde un acte purement moral...
- Dès lors il apparaît que l'intérêt, même s'il
ne mène, en termes stricts, qu'au
conformisme et n'est pas en lui-même une valeur morale, pourrait bien représenter
ou avoir une valeur morale non négligeable.
-
Si en effet il facilite, ou met mieux à notre portée, ce que demande la loi,
pourquoi ne lui accorder aucune importance dans la morale quotidienne? La
«peur du gendarme» (l'intérêt immédiat que l'on trouve à ne pas désobéir à la loi
par crainte des sanctions) n'est peut-être pas purement morale, mais au moins est
elle socialement efficace.
-
On peut ainsi admettre qu'il y a bien souvent convergence entre ce que sont
les valeurs morales et ce vers quoi nous mène la considération de l'intérêt- égoïste
aussi bien que collectif.
CONCLUSION
Sans doute la plus grande rigueur philosophique exclut-elle l'intérêt de la morale.
Mais
d'un point de vue plus réaliste ou modestement quotidien on est bien obligé
de constater que l'intérêt possède une efficacité tant dans la formation (la
récompense) que dans l'existence morale de l'individu..
»
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