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Y a-t-il des fondements naturels de l'ordre social ?

Publié le 01/04/2014

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• EN RÉSUMÉ ... (analyse du sujet)

L'expression y a-t-il situe la question posée au niveau du

fait ( = existe-t-il effectivement). La notion de fondement recouvre,

de façon générale, ce qui soutient (matériellement) ou justifie

lexistence de quelque chose. Le fondement peut donc s'entendre

au sens propre (assise. origine effective) mais aussi au

sens figuré (légitimité). Quant à la notion d'ordre social, elle

désigne soit l'aspect structuré de toute vie sociale (sens large :

organisation sociale en général), soit la réalité particulière d'une

certaine société, organisée et structurée d'une façon spécifique.

Cette ambivalence est d'importance pour la signification du

sujet, puisqu'elle détermine en fait deux directions de réflexion.

« tians sociales particulières ? Tout ordre social singulier ne se présente-t-il pas, dans l'idéologie qui s'efforce de le justifier, comme la seule réalisation possible de l'ordre social en général, comme l'Ordre social par excellence ?).

• FORMULATION DE L'ENJEU DE LA QUESTION.

Comme le montre l'analyse succincte de la question, ce qui est en cause, c'est en fait le fonctionnement idéologique du recours au « naturel ».

Couramment, lentreprise de justification d'un ordre social donné consiste à le faire dériver de nécessités naturelles et, partant, à le présenter comme le seul ordre possi­ ble, les autres types d'ordre ayant existé ou existant recevant dès lors un statut d'ordres « ratés », incomplets, immatures, etc.

C'est d'ailleurs d'un même mouvement que l'on pose un ordre social comme le seul ordre possible (la seule façon ration­ nelle et logique d'organiser la société) et qu'on lui attribue des fondements naturels.

Une approche critique d'une telle justifica­ tion est nécessaire pour tout citoyen qui se propose de réfléchir sur la société dans laquelle il vit, et notamment sur les diffé­ rentes relations de pouvoir (rapports de force ou de domina­ tion, inégalités, etc.) qui déterminent son fonctionnement.

Les facteurs sociaux de l'inégalité (raciale, socio-économique, cultu­ relle) sont-ils, par exemple, l'effet de déterminismes naturels ? Est-il légitime de fataliser les guerres, l'injustice, la misère, comme on semble le faire si souvent ? Redéfinir les rapports réels entre le naturel et le social, c'est dégager aussi clairement que possible le champ d'intervention des hommes eux-mêmes, et leur « rendre » la maîtrise d'un devenir social (ou d'un ordre social) qui trop souvent est pensé comme un enchaînement inéluctable, réglé de toute éternité par des déterminismes natu­ rels (cf.

plus loin la rubrique «histoire »).

Montrer, par exemple, que les nécessités « naturelles » qui fondent la vie sociale (s'unir et se diviser le travail pour mieux vivre, gagner en loisirs et en sécurité, etc.) ne sauraient en aucun cas justifier une hiérarchisation des hommes, une exploitation de l'homme par l'homme (ou d'un peuple par un autre), c'est inciter à distinguer ce qu'on croit pouvoir « tirer de la nature » et ce qu'en tout état de cause il faut bien attribuer à un type particulier de devenir social (ou de société).

Cf.

sur ce point la démarche exemplaire de Jean-Jacques Rousseau dans le Discours sur /'origine de l'inégalité parmi les hommes.

Le racisme, l'idéologie des origines (le sang noble ...

) ou du don (l'intelligence innée) ou 30. »

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