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Y-a-t-il contradiction entre la prétention des sciences à la vérité et le fait qu'elles ont une histoire ?

Publié le 04/02/2004

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La vérité ou la fausseté qualifient donc non l'objet lui-même mais la valeur de mon assertion.La philosophie, parce qu'elle recherche la vérité, pose le problème de ses conditions d'accès et des critères du jugement vrai.   Analyse du sujet     ·         Eléments de définition   ® Contradiction = 1° Relation entre deux propositions dont l'une est la négation de l'autre parce qu'elles diffèrent en tout - en quantité (l'une est universelle, l'autre particulière), en qualité (affirmative/négative). -          Aristote, La Métaphysique, Tome II, Livre I, §3-4, 1055 35-1056a-b + §7. 2° Chez Hegel, moteur de la dialectique de la pensée du réel.   ® Sciences = Du latin scientia qui signifie connaissance. 1° Depuis le XIXe  siècle toute discipline cherchant à ramener les phénomènes observables, par le moyen de l'expérimentation (ou des statistiques) et de la mesure, à des régularités sur lesquelles le calcul peut avoir prise. On distingue les sciences soit par leurs méthodes en sciences hypothético-déductives (mathématiques) ou en sciences expérimentales (physique, chimie, biologie, etc.), soit par leurs objets en sciences de la nature, de la vie, ou sciences de l'homme (sciences humaines).   ® Vérité = Du latin veritas qui signifie vérité, réalité.

Y a-t-il vraiment contradiction entre les vérités scientifiques dites définitives et rédhibitoires et l’historicité même des sciences qui montre leur tâtonnement, et donc leurs erreurs successives ? Ne peut-on pas, au contraire, penser dialectiquement l’historicité des sciences et leur prétention à la vérité définitive pour dépasser l’apparente contradiction ? Il s’agira donc de mettre en place une définition de la vérité, mais aussi de l’histoire des sciences. Car c’est au fond notre conception de la vérité, comme fixe et substantielle, qui est ici mise à la question.

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« - Saint Thomas d'Aquin , L'être et l'esprit. - Hume , Traité de la nature humaine. - Leibniz , La Monadologie, §33, L'entendement humain. - Kant , Critique de la raison pure, logique transcendantale. 2° En logique, caractère de ce qui est vrai en tan qu'il exprime l'accord de la pensée avecelle-même.

Vérité est alors synonyme de validité.

C'est le cas en logique et enmathématiques. 3° Vérité formelle = chez Kant , vérité formelle d'une proposition signifie un accord de la connaissance avec elle-même en tant que non contradictoire. 4° Vérité matérielle = toujours chez Kant , accord de la connaissance avec les phénomènes.

C'est dans le cas des sciences expérimentales. 5° Vérité éternelle = Dans la philosophie classique, « vérités de raison », propositions qui nedépendent pas de l'expérience et dont supposées vraie indépendamment de la réalité dumonde, créées de toute éternité par Dieu. - Descartes , Méditations métaphysiques, VI è réponse. - Leibniz , Discours de métaphysique. ® Histoire = du grec historia, qui signifie recherche, chercher à savoir, rapporter ce qu'on sait. 1° Transformation dans le temps des sociétés humaines ; succession des états par lesquelspasse une réalité (individu, pays, civilisation, théorie, champ culturel, etc.) 2° Discipline scientifique qui est l'étude de l'histoire en ce premier sens et qui a pour objet sa reconstitution et son explication. · Angles d'analyse ® Nous sommes ici amener à nous interroger sur la relation de contradiction qui pourrait apparaître entre laprétention scientifique à la vérité (et donc à un savoir clos et définitif) et leur historicité qui correspond à leursrectifications et à leurs progressions. ® Peut-on admettre que les sciences prétendent élaborer une vérité définitive ? Quelle conception de la vérité setrouve ici mise en cause ? ® On ne doit pas ici suggérer que, si les sciences ont commis des erreurs, elles seraientenfin parvenues à un état définitif ; on peut, dans cette optique, analyser le rôle deserreurs et de leurs rectifications dans l'histoire des sciences. ® Il s'agira donc de préciser clairement la notion de « vérité scientifique », s'interroger surson essence (fixe ou au contraire dynamique). ® Ce qui est nommé « histoire des sciences » doit être explicité et qualifié : ce n'est pasune simple accumulation, et l'on peut et même l'on doit en préciser le caractère dialectique(notamment avec Bachelard). Problématique Y a-t-il vraiment contradiction entre les vérités scientifiques dites définitives et rédhibitoires et l'historicité même des sciences qui montre leur tâtonnement, et donc leurs erreurs successives ? Ne peut-on pas, au contraire,penser dialectiquement l'historicité des sciences et leur prétention à la vérité définitive pour dépasser l'apparentecontradiction ? Il s'agira donc de mettre en place une définition de la vérité, mais aussi de l'histoire des sciences.Car c'est au fond notre conception de la vérité, comme fixe et substantielle, qui est ici mise à la question. Plan I- L'historicité des sciences comme signes de leur impossibilité à trouver quelque vérité définitive. »

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