XVIIe et du XVIIIe siècles en philosophie
Publié le 23/03/2015
Extrait du document
«
comme dans toute la philosophie antique, se trouvent ainsi accordées.
Le cosmos tout entier est pourvu d'un sens, de nature religieuse, et
cette théorie, à l'époque médiévale, devient un dogme.
Au milieu du xv1· siècle, en 1543, paraît, après la mort de son auteur,
Nicolas
Copernic, le De revolutionibus orbium caelestium Libri VI qui pro
pose une nouvelle organisation astronomique dans laquelle
les planè
tes tournent
à la fois sur elles-mêmes et autour du Soleil.
Il n'apporte
aucune preuve de cette hypothèse qu'il adopte essentiellement pour sa
plus grande simplicité
et il ne touche pas à l'idée de la circularité des
trajectoires célestes.
Mais la vraie révolution vient de Tycho Brahe, de
Galilée
et de Kepler.
Le premier observe une supernova et démontre
que
les comètes appartiennent au monde supralunaire : le dogme aris
totélicien de l'immuabilité
du monde des étoiles vole en éclats.
Le ciel
cesse d'être
le lieu de l'ordre immuable des choses, il est également
soumis aux changements.
Galilée apporte de nouvelles observations
sur ce point, grâce au perfectionnement de
la lunette astronomique.
Mais c'est Johannes Kepler qui, se fondant sur les observations de Tycho
Brahe dont il était le disciple, démontre que la trajectoire des planètes
n'est pas circulaire mais
en forme d'ellipse.
Enfin Isaac Newton, dans la
seconde partie du XVII" siècle, écarte définitivement le système aristo
télicien de représentation
du monde et rassemble les lois de Kepler, les
observations de Galilée et les études sur les mouvements des projecti
les pour construire une nouvelle organisation de l'univers basée sur le
principe de la gravité.
Le monde terrestre et le monde céleste y sont
soumis aux mêmes
lois grâce à une description mathématique de
l'espace
et du temps.
C'est une véritable révolution scientifique qui, en
prenant pour nouvelles bases l'expérience
et les mathématiques, jette
les bases de la science moderne.
Un monde sans Dieu ?
Les conséquences de la révolution scientifique sont multiples.
L'homme
perd sa place privilégiée puisqu'il est désormais
un habitant d'une pla
nète
qui ne subit pas un sort différent de celui des autres au sein du
système solaire et qui n'est plus au centre de l'univers.
Or si la créatu
re de Dieu appartient à un univers qui ne lui accorde plus une place par
ticulière, qu'en est-il de
la liaison entre physique et métaphysique ?
Autrement dit, le monde est-il réellement divin, organisé par Dieu pour
l'homme? C'est
à cette question que s'affronte toute la métaphysique
classique.
Même lorsqu'elle tente de conserver l'idée d'un monde orga
nisé
et créé par Dieu, elle doit batailler à la fois contre les athées, les
pouvoirs religieux et les puissances politiques qui voient un danger
considérable dans
la disparition des thèses aristotéliciennes.
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