William Thomson, dit Lord Kelvin
Publié le 22/02/2012
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de Sardaigne en Afrique.
Un résultat très important est le suivant : en augmentant le diamètre du fil et de l'isolantde gutta-percha proportionnellement à la longueur totale, la netteté du signal transmis ne sera pas altérée ; car kvarie inversement comme le carré du diamètre et c ne change pas si les diamètres du fil et de l'isolant sont modifiésdans le même rapport."
"Par conséquent, quand le télégraphe sous-marin français aura été bien étudié, nous pourrons être certains d'unsuccès identique pour le télégraphe américain, en augmentant simplement toutes les dimensions du câble nouveaudans le rapport de sa longueur à celle du câble français.
Ce ne sera plus qu'un problème d'économie, aisément résolupar la méthode analytique ordinaire de maxima et de minima, de déterminer les dimensions du fil et de l'isolant qui,pour des prix donnés du cuivre, du gutta-percha et du fer, produiront une rapidité de transmission donnée pour ladépense initiale minimum."
Stokes étudie de plus près la courbe d'arrivée du courant à l'extrémité du câble, en fonction du temps, pourdifférentes durées du signal à la source.
Dans tous les cas, il y a toujours un temps minimum d'attente avantl'arrivée d'un signal perceptible ; ensuite le signal reçu s'étale sur un intervalle de temps de cinq à dix fois la duréedu signal à la source.
Comme un signal doit être suffisamment amorti à la réception avant de pouvoir être distinguéclairement du signal suivant, on saisit immédiatement les facteurs qui limitent la rapidité de la transmission par câblesous-marin.
Une amélioration est toujours possible au prix d'une augmentation du poids de cuivre ; sinon, il fautélever la conductibilité en produisant du cuivre très pur.
Une manière fort effective de diminuer l'étalement du signalà la réception et ainsi d'accroître la rapidité de fonctionnement du câble est de faire suivre immédiatement chaquesignal d'un second de signe contraire.
Mais l'amélioration de la qualité du signal entraîne une forte diminution de sonintensité, ce qui exige une sensibilité accrue de l'appareil récepteur.
C'est ainsi que Thomson fut amené à inventerdivers appareils dont le plus connu est le "siphon recorder", breveté en 1867, qui trace à l'encre le signal sur unebande de papier en mouvement.
Thomson était un homme d'action.
Il participa à la création en 1856 de l'Atlantic Telegraph Company, dont il fut undes directeurs.
Il eut à lutter pour soutenir ses idées qui étaient contestées par certains.
On connaît les déboiresqui ont précédé l'établissement définitif du télégraphe transatlantique.
En 1857, on commença la pose du câble parles deux extrémités.
Après 400 milles de pose, le câble fut perdu par suite de fausse manOeuvre au freinage.
Un anplus tard, on recommençait et, après avoir surmonté de grosses difficultés, le premier câble reliait l'Irlande à Terre-Neuve.
D'abord, il ne fonctionna pas.
Il semble bien qu'un adversaire des idées de Thomson, qui avait la charge desessais, ait soumis l'isolant du câble à des tensions électriques excessives, voulant utiliser une méthode designalisation qui ne convenait pas.
Ce fut le galvanomètre à miroir très sensible de Thomson qui sauva la situation etpermit de recevoir le premier message transatlantique.
Toutefois, lorsque Thomson reçut la direction des essais, lecâble était déjà fort détérioré ; après avoir transmis péniblement moins d'un millier de messages, il refusadéfinitivement tout service.
L'expérience du premier câble transatlantique, malgré l'échec final, était de grande valeur, puisqu'elle démontrait lapossibilité de la télégraphie sous-marine.
Il fallut néanmoins attendre jusqu'en 1865 avant de retrouver la confianceagissante des actionnaires.
Le fameux vapeur Great Eastern, connu des lecteurs de Jules Verne, fut utilisé pour lapose.
Après 1.200 milles, le câble fut englouti ; les ingénieurs restaient pleins d'optimisme.
Finalement, en été 1866,le nouveau câble était posé et fonctionnait parfaitement et l'ancien était même repêché.
Thomson avait suivi de très près l'entreprise et dirigé lui-même la partie électrique.
Avec l'ingénieur de la Compagnieet le capitaine du navire, il fut anobli et devint sir William Thomson.
Ce ne fut pas avant 1869, qu'il retira du profitde l'entreprise et le premier usage qu'il en fit fut la création de bourses de physique expérimentale à l'Université deGlasgow.
A cette époque, un message de vingt-cinq mots coûtait cent dollars.
Lorsqu'en 1851 Weber proposa l'extension à l'électromagnétisme du système absolu de Gauss, Thomson s'intéressaimmédiatement à la question, créa des instruments et réalisa des déterminations absolues, par balance etcalorimètre, de la force électromotrice de l'élément Daniell et de la résistance ohmique.
C'est en 1861 qu'il décida laBritish Association à créer son fameux Comité des Unités électriques.
Dans un tout autre domaine, celui de la navigation, Thomson fut également inventeur.
Ayant été prié d'écrire unarticle de vulgarisation sur le compas de marine, en 1873, il en résulta bientôt des perfectionnements sérieux pourcet instrument : pour diminuer l'influence du magnétisme du navire, Thomson reconnut que l'aiguille doit être trèscourte ; pour augmenter la stabilité du compas, en présence de roulis, il allégea fortement le compas, tout enaugmentant sa période par un moment d'inertie accru, au moyen d'un grand disque d'aluminium, fils de soie radiauxet petite aiguille aimantée au centre.
Trois paires d'aimants correcteurs compensent le magnétisme du navire.
Thomson perfectionna aussi les méthodes et appareils de sondage ainsi que la détermination de la position en mer.Enfin, il créa diverses machines mathématiques.
La plus connue est son marégraphe, appareil à prédire l'amplitudedes marées, par composition des composantes harmoniques provenant des différentes inégalités luni-solaires,préalablement déterminées dans le port considéré.
A cet effet, une analyse harmonique des courbes expérimentalesde marées est nécessaire, pour laquelle une machine a également été conçue.
En fait, il s'agit d'intégrateurscontinus de produits de fonctions.
La théorie des ondes dans les fluides a beaucoup retenu l'attention de Thomson après la première publication de sonTraité (1867).
Il a étudié les ondes de capillarité, qu'il a bien distinguées des ondes de gravité ; l'onde solitaire l'a.
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