WILLIAM JAMES : LE PRAGMATISME (Résumé & Analyse)
Publié le 28/07/2012
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JAMES (William). Psychologue et philosophe nord-américain (1842-1910), défenseur célèbre du pragmatisme. Après une enfance mouvementée en raison des fréquents voyages de son père, il hésita sur son orientation, se décida finalement pour la médecine, puis, tout en étant en possession de ses diplômes, ne put l'exercer immédiatement en raison de son état de santé. Une longue réflexion sur la volonté libre l'aida à sortir de la névrose dont il souffrait. En 1872, il fut nommé professeur de physiologie à Harvard et enseigna également la biologie, la philosophie, la psychologie. Son ouvrage les Principes de la psychologie (1890) fut considéré comme une nouveauté de génie. Il créa le premier laboratoire américain de psychologie expérimentale. On lui doit la notion de « courant de la conscience « et une théorie périphérique expliquant les émotions par les processus physiologiques généralement considérés comme leurs effets. Ses recherches se portèrent ensuite sur la croyance religieuse, le déterminisme et la liberté, la vie morale et ses valeurs. Sa méthode de réflexion est empirique : pour traiter de Dieu, il partira de l'expérience religieuse. Pour parler de la survie après la mort, il partira d'une expérience psychologique. Sur ces questions, les ouvrages de James sont : la Volonté de croire (1897), Human Immortality (1898), les Formes diverses d'expérience religieuse (1902). En 1906, James partit enseigner à l'université de Stanford, en Californie. Il publia ses cours sous le titre de Pragmatism. Le pragmatisme de James comporte une conception de la vérité. Une théorie est vraie, dit-il, quand elle nous conduit à attendre des conséquences qui, effectivement, se produisent ; une idée vraie est celle qui va me mener à la perception d'un objet. Ce n'est pas la copie de l'objet . Enfin, une proposition est vraie si, en la reconnaissant comme telle, j'aboutis à des conclusions qui répondent à tous mes besoins. L'idée vraie, c'est l'idée efficace, « l'idée qui paie «. James se situe ici à l'opposé d'un intellectualisme contemplatif qui ferait de la vérité la fin de l'intelligence. « La possession de la vérité, au lieu, tant s'en faut, d'être à elle-même sa propre fin, n'est qu'un moyen préalable à employer pour obtenir d'autres satisfactions vitales « (le Pragmatisme, 6e leçon). Il y a là deux conceptions qui ne s'accordent pas parfaitement. La première donne à la vérité une valeur objective, la seconde une valeur vitale. La pensée de James a deux pôles : il y a en lui d'une part un empiriste qui cherche une vérification objective et expérimentale ; d'autre part une âme sensible, inquiète, à la recherche de la joie et de la sécurité, de tout ce qui peut soutenir l'action et l'initiative morale.
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