Werner von Siemens
Publié le 22/02/2012
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télégraphiques un fonctionnement régulier.
Il réalisa un progrès notable en disposant des interrupteurs automatiquespour synchroniser le passage du courant entre l'émetteur et le récepteur dans le téléscripteur.
Il découvritégalement le moyen de placer des charges électriques sur les fils télégraphiques isolés et il mit au point uneméthode pour repérer sur les circuits les solutions de continuité.
A la suite d'un différend avec l'administrationprussienne des Télégraphes, Siemens et Halske durent renoncer aux commandes de l'État, mais ils trouvèrent unecompensation dans l'établissement et l'entretien du réseau télégraphique russe, qui suffirent à les occuper pendantde longues années.
Ils continuèrent leurs recherches dans le domaine télégraphique et elles aboutirent en 1854 à la découverte de latransmission simultanée de deux messages, en 1857 à celle du télégraphe-imprimeur, en 1859 à la Théorie de lapose des câbles sous-marins, ainsi qu'à la première pose d'un câble en haute mer, avec frein et dynamomètre.
Leurentreprise trouve un nouveau champ d'action dans la signalisation électrique des chemins de fer où elle eut bien viteun rôle directeur, grâce au sérieux de son travail et à sa parfaite adaptation aux besoins.
Les exigences croissantespour la précision des mesures électriques rendirent nécessaire l'emploi d'une unité de résistance indiscutable.
Pourétablir cette unité, Siemens adopta le mercure, comme seul convenable ; c'était une nouveauté mais dont l'emploise confirma, si bien que, plus tard, les accords internationaux le généralisèrent.
En 1886, Siemens remplaça l'aimant permanent par un électroaimant qu'excitait une batterie, dans la machinemagnétoélectrique qu'il avait jadis construite pour fournir du courant au télégraphe à cadran, et pour allumer descharges d'explosifs.
La machine fonctionna d'abord comme moteur, car le rotor et l'aimant étaient montés en série.
Ilapparut alors que l'intensité du courant augmentait quand le déplacement du rotor était ralenti par une forceextérieure.
Siemens interpréta cette constatation comme preuve de l'existence d'un courant du sens contraireprovoqué par l'induction dans le rotor ; il en conclut que le courant induit changerait de sens si on donnait au rotorun mouvement inverse de celui qui existait jusqu'alors, que, donc, le courant induit devait augmenter l'intensité ducourant dans le circuit électrique ainsi que le magnétisme de l'électroaimant.
Cette hypothèse se confirmapleinement : il obtint un courant de forte intensité qui chauffa fortement les bobines.
Une observation ultérieuremontra que la batterie qui avait alimenté l'électroaimant devenait inutile pour la mise en marche de la machine etqu'il restait dans le fer une aimantation suffisante pour porter en quelques tours l'intensité du courant à son pleineffet.
Avec la découverte du "principe dynamo-électrique" et de la mise en marche de la machine en utilisant lafaible aimantation rémanente, on en vint à l'utilisation de l'électricité pour la production de lumière et de force, quiallait s'ajouter à son application à la technique télégraphique.
Cette découverte était dans l'air à cette époque.
Siemens avait présenté à Berlin, en décembre 1866, son premiermodèle dont la description se trouve dans les rapports lus à l'Académie de Berlin, le 17 janvier 1867.
Un mois plustard, en Angleterre, Wheatstone produisait un appareil analogue.
Mais, personne mieux que Siemens ne reconnutl'importance de ce nouveau principe, où il voyait le point de départ d'une grande révolution technique.
Aussi, fut-il àl'origine de l'utilisation des courants à haute tension : en 1879, il construisit la première locomotive électrique ; en1881, le premier omnibus électrique, puis les premiers tramways.
A côté de Siemens et Halske, d'autrescontribuèrent à l'évolution ultérieure de la machine électrique, en particulier Gramme, en France.
Il put semblerparfois que leur Entreprise industrielle passait au second plan et, pourtant, c'est Hefner-Alteneck, un de leurscollaborateurs le plus dynamique, qui donna à l'armature sa forme définitive.
S'il rencontra des difficultés, qu'il sut toujours surmonter, ce fut chaque fois pour des raisons très honorables et onsongea de plus en plus à lui confier des missions officielles.
De tout temps, il avait eu un vif sentiment de sesresponsabilités vis-à-vis de la communauté dans laquelle il vivait.
Il le montra, dès sa jeunesse, dans sondévouement exemplaire à l'égard de ses jeunes frères : nous comptons parmi eux Guillaume, puis Frédéric, lefondateur de "l'Industrie du verre Siemens" et l'inventeur, en particulier, des fours à gaz régénérés, enfin Charles, ledirecteur à vie de l'importante filiale russe ; tous les trois collaborèrent étroitement avec lui.
Il arriva que cinq deses frères furent à la fois occupés dans sa grande Entreprise industrielle.
Sa sollicitude se manifeste dans le récitaffectueux et détaillé qu'il consacre dans ses "Mémoires" à chacun de ses frères.
Malgré son extension croissante,sa Maison gardera un caractère familial qu'elle put encore conserver lorsque après la perte prématurée de sapremière femme, il contracta de nouveau un mariage heureux, dont il eut trois fils.
Avec le temps, sesresponsabilités débordèrent le cercle de sa famille et de ses collaborateurs immédiats.
Cela commença lorsque, dansles années critiques après 1860, industriel connu et estimé, il fut amené à être candidat à la députation.
Son projetd'un traité de commerce franco-allemand heurta directement les petits intérêts de ses électeurs de Solingen, si bienque, lorsqu'en 1866, la paix fut rétablie entre le gouvernement et le Parlement, il résolut de se consacreruniquement à ses affaires et à ses travaux scientifiques.
Entre-temps, il s'occupait de la mise au point d'un texte deloi sur les Brevets d'invention : il ne fut adopté qu'en 1876, après dix ans d'efforts.
Cette question réglée, ilenvisagea cette fois la création de chaires d'électrotechnique que, sur son initiative, on accorda à diverses ÉcolesSupérieures techniques.
De la même préoccupation relève sa dernière Oeuvre, la fondation de l'Institut national detechnicophysique, qui répondait à son vOeu intime : il devait, d'un côté, préparer et surveiller le système desétalonnages et des unités et, d'autre part, favoriser des recherches qui exigent des moyens plus importants queceux dont disposent un chercheur isolé ou un établissement ordinaire.
On sait que cette fondation a servi de modèlepour la création d'institutions analogues dans d'autre pays.
Il est évident que cette activité au service du public le détournait encore une fois de ses travaux techniques : ledommage qui en résultait pour lui n'était pas douteux et elle lui a valu bien des ennuis.
Le plus étonnant dans toutcela est que, malgré ses tâches officielles et l'ampleur de ses responsabilités industrielles, il ait pu cependant revenirà l'étude scientifique des problèmes techniques, comme, par exemple, la recherche des propriétés photoélectriques.
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