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Vous décrirez l'un des procédés objectifs de la psychologie contemporaine, et vous apprécierez la valeur de ce procédé.

Publié le 16/09/2014

Extrait du document

B. Les rapports de dépendance. — De ces deux éléments de la vie psy­chique, les idées et les humeurs, lequel commande l'autre ?

a)   Dans les états normaux, idées et humeurs agissent les unes sur les autres, mais ce sont les idées qui dominent l'humeur; du moins ne se laissent-elles pas dominer par elle. Chez l'individu parfaitement équilibré, les représentations constituent l'infrastructure de sa vie psychique, l'hu­meur n'apparaissant que comme suprastructure : il apprend le résultat de l'examen (représentation) et, suivant le cas, il est joyeux ou triste (supra-structure).

 

b)   Dans les états anormaux, l'ordre est renversé : c'est l'humeur qui constitue l'infrastructure et qui appelle à titre de suprastructure les idées en conformité avec elle : chez l'hypothymique, idée de persécution (p. 92): chez l'hyperthymique mélancolique, idée de culpabilité (p, 66-57; chez l'hyperthymique maniaque, idée de succès imaginaires.

« 70 PSYCIIOLOGIE rapports entre la vie intellectuelle et la vie affective d'après les données de l'électro-choc.

Toute notre documentation sera empruntée au volume du docteur Jean DELAY, paru récemment sons ce titre : L'électro-choc et la psycho-physiologie m.

1.

PHYSIOLOGIE DE L'ÉLECTRO-CUOC.

Voici, en quelques mots, en quoi consiste l'électro-choc, et quel est rnn mécanisme.

A.

Qu'est-ce que l'électro-choc 7 - Le procédé thérapeutique lé110:nmé électro-choc consiste à déclencher une crise d'épilepsie en faisaµt tra­ verser le cerveau par un courant électrique durant un bref espace de temps (de 1/10 de seconde à une seconde).

La crise d'épilepsie ainai provoquée débute par une perte de conscience à laquelle s'ajoutent, après une dizaine de secondes, des convulsions qui durent environ une minute; l'inconscience se prolonge encore deux minu­ tes, et le patient revient à lui.

La durée totale de la crise est d'environ trois minutes (p.

23-2~).

En réduisant le voltage, on peut obtenir une perte de conscience plus courte et sans convulsions; on l'a appelée " électro-absence n lp.

:li).

L'éleclro-choc est utilisé depuis quelques années pour le traitement de certaines maladies mentales : après une ou ordinairement plusieurs séan­ ces.

le malade a recouvré son état normal.

sinon pour toujours, d11 moins pour un temps.

B .

.Mécanisme de l'électro-choc.

- al Le cerveau sur lequel agit le courant électrique eat un édifice de plus en plus compliqué à mesure qu'on s'élève dans l'échelle animale.

Chez l'homme, il est caractérisé par le développement monstrueux des hémisphères qui conditionnent la p!:'nsée d l'activité réfléchie.

J,e cer\·ean moyen ou diencéphale donne à notre vie sa tonalité affect.ive; de plns, il commande, sous le contrôle des centres corticaux des hémisphères, les rnonvernents automatiques; enfin.

il est 1e centre de la '' fonction vigile '' du vivant, donnant l'impulsion vitale 11 tonte la machine neneuse, y compris les centres corticaux.

Enfin, lrl cerveau inférieur est l'organe rlc la vie végétative.

On le voit, les rlifférents étages de l'édifice cérébral sont subordonnés les uns aux antres d'une façon complexe.

Vélectro-choc cause une rupture de cette subordination.

b) C'est l'action du courant sur le diencéphale et non sur la zone corti­ cale qui provoque la cl'ise d'épilepsie électrique.

En effet, l'épilepsie géné­ ralisée on épilepsie-coma, telle que la déclenche l'électro-choe, n ·est in­ .mais d'origine cortkale: de plus, chez les nnimaux privcls de leurs hémiR- .(1) Vol.

grand in-& de '172 pages, Masson, 1946.

Prix : 230 frar1cs.

Cett-e remar­ quable étude,· beauooup plus psychologique que physiologique ou médk,ale, pour­ rait faire l'objet de travaux personnels qui intéresseraient ce:rl·ainem1mt les élèves qui s'en chargeraient.

Il conviendrait dans ce cas d'utili8er •a·U8Si, du même auteur, Les dérèglements de l'rowmeur, vol.

in-80 de 160 Il'ages (Presses l:niver­ sitaires.

1946).

Cet ouvrage ,n'avait pas paru au moment on fut rédigée cette dissertation.. »

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