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Voir le monde avec les yeux du géomêtre est-elle la seule façon de concevoir le réel ?

Publié le 27/02/2008

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Comment encore parler de réalité dès l?instant où chacun ne déclare réel que ce qu?il conçoit lui-même pour lui-même, ou plutôt ce qu?il s?est imaginé?pour lui-même ? D?un autre côté, si nous n?admettons comme réels  que les objets mathématiques, nous devons renvoyer tout le reste au statut d?impressions personnelles. Or, n?y a-t-il pas un domaine où l?imagination et les idées se retrouveraient en un libre jeu ? Un domaine où les objets particuliers pourraient nous procurer une satisfaction qui pourrait être ressentie universellement ? Nous pourrions alors  retrouver la réalité dans un critère commun, universellement valable, et une expérience singulière. Selon Kant, dans la Critique de la faculté de juger,  le jugement esthétique reprend ces deux aspects. Il provient en fait d?un rapport entre l?entendement et l?imagination. Nous sommes capables de reconnaitre qu?une chose est belle lorsque nous nous trouvons devant elle et  bien que nous n?ayons aucun concept de la beauté. Contrairement aux objets mathématiques, nous ne jugeons pas de la beauté libre de quelque chose de sensible en rapport avec un idéal qui devrait exister. Cependant, prononcer ce jugement c?est admette en même temps qu?il nous serait  absolument incompréhensible de pouvoir penser le contraire.

« renvoyés au domaine de l'irréel.

Il nous faut donc alors nous demander si des facultés comme l'imagination nepourrait pas nous permettre de construire la réalité, de la bâtir peu à peu afin qu'elle nous soit purement etsimplement supportable.

Nous pouvons ici nous inspirer d'un exemple donné par Freud dans ses Essais de psychanalyse .

Il s'agit de l'exemple d'un enfant qui ne pleure jamais quand sa mère l'abandonne alors qu'il est très attaché à elle.

Seulement, lorsque samère est partie, il joue à jeter loin de lui tous les jouets qu'il affectionne.

Puisil joue à les récupérer lentement, peu à peu, jusqu'à éprouver la satisfactiondes retrouvailles avec un objet jeté à l'autre bout de la pièce.« L'interprétation du jeu ne présentait plus alors de difficulté.

Le jeu était enrapport avec les importants résultats d'ordre culturel obtenus par l'enfant,avec le renoncement pulsionnel qu'il avait accompli pour permettre le départde sa mère sans manifester d'opposition.

Il se dédommageait pour ainsi direen mettant lui-même en scène, avec les objets qu'il pouvait saisir, lamême « disparition-retour ».

Le départ de la mère n'a pas pu être agréable àl'enfant ou même seulement lui être indifférent.

(…) il était passif, à la mercide l'événement ; mais voici qu'en le répétant, aussi déplaisant qu'il soit,comme jeu, il assume un rôle actif.

» Donc, le moyen de concevoir la réaliténe passe pas ici par les objets mathématiques.

L'enfant doit au contraire fairepreuve d'imagination pour admettre le départ de sa mère tout en ne selaissant pas déborder par les événements. III/ La réalité nécessite un jugement universel . Nous venons donc de remarquer que nous construisons nous-mêmes notreréalité pour supporter les événements qui nous arrivent et que l'imagination, bien plus que la raison, était utiliséedans ce cas.

Seulement, se présente maintenant une autre difficulté qui consisterait en ce que chacun seconstruise sa propre réalité.

Nous tomberions alors dans un solipsisme tel que la communication ou l'entente pourdéfinir ce qu'est la réalité poserait de nombreux problèmes.

Comment encore parler de réalité dès l'instant où chacunne déclare réel que ce qu'il conçoit lui-même pour lui-même, ou plutôt ce qu'il s'est imaginé…pour lui-même ? D'unautre côté, si nous n'admettons comme réels que les objets mathématiques, nous devons renvoyer tout le reste austatut d'impressions personnelles.

Or, n'y a-t-il pas un domaine où l'imagination et les idées se retrouveraient en unlibre jeu ? Un domaine où les objets particuliers pourraient nous procurer une satisfaction qui pourrait être ressentieuniversellement ? Nous pourrions alors retrouver la réalité dans un critère commun, universellement valable, et uneexpérience singulière.

Selon Kant, dans la Critique de la faculté de juger, le jugement esthétique reprend ces deux aspects.

Il provient en fait d'un rapport entre l'entendement et l'imagination.Nous sommes capables de reconnaitre qu'une chose est belle lorsque nousnous trouvons devant elle et bien que nous n'ayons aucun concept de labeauté.

Contrairement aux objets mathématiques, nous ne jugeons pas de labeauté libre de quelque chose de sensible en rapport avec un idéal qui devraitexister.

Cependant, prononcer ce jugement c'est admette en même tempsqu'il nous serait absolument incompréhensible de pouvoir penser le contraire.« Dans l'appréciation d'une libre beauté, le jugement de gout est pur.

On nesuppose pas le concept de quelque fin pour laquelle serviraient les diverséléments de l'objet donné et que celui-ci devrait ainsi représenter, de tellesorte que la liberté de l'imagination, qui joue en quelque sorte dans lacontemplation de la figure, ne saurait qu'être limitée.

» Nous avons ici, dansla beauté, une réalité qui est saisie par un jugement bien qu'elle ne soit pasdu domaine de l'immuable.

Néanmoins, décréter que cette chose est belledonne à ce jugement une valeur universellement valable. Conclusion : -Le réel ne peut se concevoir que par un regard de géomètre, grâce auxobjets mathématiques. -Pourtant, pour maîtriser ce réel, c'est à l'imagination que nous devons aussinous en référer. -Dans le jugement esthétique, l'entendement et l'imagination confèrent une réalité suprême à la beauté. Il est possible de concevoir le réel sans voir le monde comme un géomètre, lorsque l'imagination.

s'unit àl'entendement.. »

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