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Vocabulaire: EMPIRISME.

Publié le 09/07/2009

Extrait du document

Doctrine pour laquelle la connaissance humaine dérive de l'expérience, sans admettre les lois propres de l'esprit, ni le rôle actif de celui-ci. « L'empirisme n'est que la négation du savoir. « (Hamelin.) — Cette doctrine s'oppose à la théorie de l'innéité. — Pour Aristote, les principes scientifiques résultent de l'expérience et de la raison. — Pour  les Épicuriens, de l'expérience seule. — Pour Locke, l'origine de nos idées est dans l'expérience, interne ou externe. — Pour Leibniz, l'expérience permet à des principes innés et inconscients de se traduire en aperceptions claires et conscientes. — Stuart Mill et Spencer font intervenir l'association des idées et l'hérédité.

« Le principe L'empirisme est la théorie selon laquelle nos connaissances sont des acquisitions de l'expérience (au sens del'ensemble des phénomènes).

Pour les empiristes (Hobbes, Locke, Berkeley, Hume,: Condillac), la source de touteconnaissance est l'intuition sensible des phénomènes, les sens (vue, ouïe, odorat, toucher, goût).

Privé de ses cinqsens, l'homme ne pourrait avoir aucune connaissance L'esprit humain serait à la naissance une " table rase " selonl'image de Locke.

En effet, puisqu'aucun des sens n'a encore pu fonctionner, aucune donnée n'a pu lui parvenir. La connaissance D'où puise-t-elle tous ces matériaux, qui sont comme le fonds de tous ses raisonnements et de toutes ses connaissances ? A cela je réponds en un mot, de l'expérience : c'est là le fondement de toutes nos connaissances;et c'est de là qu'elles tirent leur première origine, écrit Locke qui ajoute cette formule : rien n'est dans l'intellect qui ne fut d'abord dans les sens. Les idées se forment par l'opération de l'esprit qui réfléchit sur les données des sens, à savoir l'abstraction-généralisation.

Mais il faut distinguer les concepts réellement fondés sur l'expérience et les concepts purement imaginaires et contestables comme celui de la causalité.

D.

Hume donne l'exemple de deuxbilles de billard dont l'une est lancée sur l'autre.

On perçoit deux événements conjoints dans le temps, : A - le choc d'une bille sur une autre ; B - la propulsion de la seconde ; Mais de quel droit peut-on affirmer que A est cause de B ? Ce n'est que par habitude que nous inférons cette relation, la répétition de cette succession nous poussant àl'anticiper.

Or, si nous avons le droit d'affirmer une conjonction dans le temps, nous n'avons pas le droit d'affirmerune connexion logique dans les choses. Les limites Cette analyse critique de la causalité est ruineuse pour la science ; si l'on ne peut faire que des observations dephénomènes sans pouvoir établir des relations constantes et nécessaires entre eux, il devient impossible de poserdes lois scientifiques ; aucune vérité ne pourra acquérir une valeur universelle, parce qu'elle sera toujours soumise àl'observation individuelle ; inéluctablement, l'empirisme débouche sur le scepticisme.. »

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