Vivre d'abord, philosopher ensuite.

Avant toute chose, il y a lieu de revenir à l'étymologie du mot philosophie qui signifie, dans son acceptation la plus large, recherche de la sagesse.  De par cette définition, l'homme, réputé animal pensant, est censé être à la recherche permanente de la sagesse, donc à une pratique continuelle de la philosophie.  Certains assimilent l'acte de philosopher à un acte purement culturel ; la culture imprégnant les moindres faits et gestes de notre quotidien, nous philosophons donc à chaque instant de notre vie.  Dans cette optique, il est impossible de dissocier une volonté distincte de philosopher (réflexion consciente) et celui de vivre pleinement sa vie sans trop chercher à réfléchir au pourquoi et comment des choses (réflexion présente mais inconsciente).  Ce constat établi, il y a lieu ici de répondre à la question ; Vivre d'abord, philosopher ensuite ?  Primo, peut on vivre sans philosopher ?  Si la philosophie est la recherche de la sagesse, peut-on parcourir son chemin dans la vie en étant dénué de raison ?  En fait, peut on se réaliser en tant qu'homme sans se poser des questions existentielles telles le sens de la vie, la finalité de notre existence, les préoccupations d'ordre spirituel en rapport avec la religion, la nature de nos rapport avec les autres hommes, l'appréhension de l'avenir...  Et c'est là qu'intervient le rôle essentiel de la philosophie.