Vincent VAN GOGH: AUTOPORTRAIT

« une touche de plus en plus tourbillonnante et des couleurs intenses (La Nuit étoilée, 1888, Paris, Musée d'Orsay).Au printemps 1890, il quitte l'hôpital psychiatrique pour s'établir à Auvers-sur-Oise, près de Paris, où il est hébergéet soigné par le docteur Gachet et par son frère.

Au cours des derniers mois de sa vie, il peint encore beaucoup,surtout des paysages et des portraits (Le docteur Paul Gachet, 1890, Paris, Musée d'Orsay ; L'Eglise d'Auvers,1890, Paris, Musée d'Orsay ; Vue de la plaine d'Auvers, 1890, Munich, Neue Pin.

; Le Champ de blé aux corbeaux,Amsterdam, Musée Van Gogh).

A la fin de juillet, il se tire un coup de revolver, et meurt après deux jours d'agonie.

Vincent VAN GOGH: AUTOPORTRAIT Vincent VAN GOGH 1853-1890• Autoportrait• Huile sur toile 65 cm x 54 cm• Non signé• Peint en 1889• Localisation : Paris, musée d'Orsay• Expositions : Amsterdam, 1990 C'est à l'asile de Saint-Rémy-de-Provence que, pendant l'été 1889, Van Gogh brosse un de ses derniersautoportraits.

Vision lucide, tourmentée...

Dix mois plus tard, il se suicide...Tout au long de sa vie, Van Gogh a peint des autoportraits, comme s'il cherchait désespérément à découvrir sapropre identité.

On en recense une quarantaine, réalisés entre 1886 et 1889. L'OEUVRE A son arrivée à Saint-Rémy-de-Provence, où il avait été interné à la suite de crises hallucinatoires, le peintre avaitdéjà brossé un autoportrait dans lequel il paraissait malade.Cette deuxième version le montre dans une meilleure forme physique : la tonalité verdâtre du visage - qui lui donnaitson air maladif -est ici nettement moins prononcée.

Van Gogh envoie le tableau à son frère Théo: «Ma physionomieest calmée, quoique le regard soit vague davantage qu'auparavant.

» De son propre aveu, il a du mal à se prendrepour modèle : « Il est difficile de se connaître soi-même », dira-t-il.Pourtant, il est stimulé par le défi, car, pour lui, le portrait a quelque chose d'« original et de durable ». LA TECHNIQUE Malgré les crises de démence dont souffre le peintre, son trait est toujours aussi sûr, son art aussi consommé.L'autoportrait se révèle un excellent champ d'expérimentation picturale.

De facture classique à l'origine, ces OEuvresse caractérisent par une profonde évolution technique.

Le peintre a assimilé les leçons de l'impressionnisme et dupointillisme pour mieux les dépasser et parvenir à son style inimitable, fait de touches larges et ondulantes. L'HISTOIRE Après un court séjour à Paris, où il récupère le tableau chez son frère, Van Gogh l'emporte à Auvers-sur-Oise pour lemontrer à son ami le docteur Paul Gachet.

Ce grand admirateur des impressionnistes est subjugué par la toile, dont ilse déclare «absolument fanatique».

A sa mort, ses enfants, Paul et Marguerite, la donneront au musée du Jeu depaume.

Elle sera transférée par la suite au musée d'Orsay. LA COTE Un autoportrait de Van Gogh daté de 1888 a atteint la somme faramineuse de 137 millions de francs lors d'une venteaux enchères à New York, en 1990.

Un tableau de taille moyenne coûte en général de 13 à 55 millions de francs.

Undessin n'est guère plus accessible, puisqu'il peut se négocier jusqu'à...

2,5 millions de francs !. »