Vie et oeuvre philosophique de ROUSSEAU. ?
Publié le 23/05/2009
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Jean-Jacques Rousseau naquit à Genève, le 28 juin 1712. Son père lui apprit à lire dans les romans du dix-septième siècle et dans les Vies de Plutarque. Mais, bientôt abandonné à lui-même, il commence l'existence la plus aventureuse qu'on puisse rêver.
Recueilli par un curé de Savoie, en 1728, qui le confie aux soins de Mme de Warens, Rousseau devient successivement catéchumène, valet, séminariste, employé au cadastre, professeur de musique, précepteur et secrétaire d'ambassade. Au milieu de toutes les péripéties de cette existence, il revient toujours vers Mme de Warens qui lui offre le gîte et ses bons services. Mais, en 1741, il se brouille avec elle.
En 1749, l'Académie de Dijon ayant mis au concours la fameuse question : Si le progrès des sciences et des arts a contribué à corrompre ou épurer les moeurs, Rousseau soutint le paradoxe et arriva du même coup à la gloire; son Discours sur l'Inégalité acheva de le rendre célèbre.
Quelques années après, en 1752, nous le retrouvons à Montmorency, travaillant dans le calme, et composant successivement sa Nouvelle Héloïse, sa Lettre sur les spectacles, son Contrat social et son Emile.
La publication de ce dernier ouvrage mit fin à sa tranquillité. Condamné et poursuivi, il dut errer de pays en pays, ne se fixant nulle part. En 1770, il revint à Paris, composa ses Confessions qui devaient paraître après sa mort, et les Rêveries d'un promeneur solitaire. En 1777, le marquis de Girardin lui offrit l'hospitalité à Ermenonville; il y mourut le 2 juillet 1778.

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Jean-Jacques Rousseau a vu le jour à Genève en 1712.
D'abord élevé par son père, puis mis en pension, il découvrepeu à peu les plaisirs de la lecture et ceux de la compagnie féminine.
A seize ans, il commence une vie errante,pratique quelques petits métiers, et connaît quelques amourettes qui le conduiront finalement à Annecy, où ilrencontre l'avenante Madame de Warens.
Rousseau se convertit au catholicisme, et mène une vie moins vagabonde.Celle qu'il appelle " maman " devient sa maîtresse et entreprend de l'éduquer.
Le jeune homme, assagi, se cultive,songe à se faire un nom dans le monde, c'est-à-dire à Paris, où il s'installe, et fréquente Voltaire et lesEncyclopédistes.
En 1750, le succès du Discours sur les sciences et les arts le rend célèbre.
Mais ce triomphe, quil'intègre dans une société qu'il dénonce comme hypocrite et policée, l'embarrasse.
Souffrant d'être ainsi en porte-à-faux avec son œuvre, il renonce à la gloire et aux salons parisiens.
Après la publication du Discours sur l'origine etles fondements de l'inégalité parmi les hommes en 1755, où sa critique s'approfondit et se politise, il retourne àGenève, renoue avec la religion calviniste, puis se retire à l'Ermitage, dans la forêt de Montmorency, jusqu'en 1762.Ce sont là des années de grande fécondité littéraire et philosophique ; c'est aussi le moment où éclatent sesdivergences avec ses anciens amis.
Rousseau se brouille avec Diderot, Voltaire, d'Alembert, si bien que nulle voix nes'élève pour le défendre lorsque le pouvoir royal décide de brûler l'Émile ou De l'éducation et d'en arrêter l'auteur.Rousseau s'enfuit, et erre pendant huit ans entre la Suisse, l'Angleterre et la France.
Cette course à travers l'Europecorrespond au temps de l'amertume et de l'auto-justification : déçu par les persécutions dont ont été victimes sesgrands ouvrages il composera des œuvres plus personnelles et autobiographiques (Confessions, Les Rêveries dupromeneur solitaire), afin de répondre à ses " ennemis " et témoigner de sa bonne foi.
Mais ce travail deréhabilitation ne suffit pas à apporter la paix à celui qui, de plus en plus, sombre dans un délire de persécution.
Sondernier voyage le conduit, au printemps 1778, à Ermenonville, où il meurt en juillet.
Cette vie d'errance témoigne bien de la complexité de Rousseau dont la modernité n'a d'égale que son oppositionaux grands courants intellectuels de son siècle.
Alors que l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert fonde le bonheurde l'homme sur le progrès des connaissances, des techniques et des arts, Rousseau, au contraire, fait de cedéveloppement la cause de la corruption de l'état social.
Dans son Discours sur l'origine de l'inégalité, la reconstitution hypothétique d'un état de nature originel permet demontrer comment l'institution des sociétés politiques pervertit la bonté primitive de l'homme.
Toutefois, cette analyse pessimiste n'est pas le dernier mot de Rousseau, et ceux qui, tel Voltaire, ont cru qu'ilprêchait un retour à la nature, ne proposent qu'une vision partielle de son œuvre.
Certes, l'instauration du politiqueet le développement culturel, en faisant naître des passions sociales fondées sur l'amour-propre, ont corrompul'innocence originelle de l'homme.
Néanmoins, le contrat social, dont Rousseau s'attache à dégager les principes purset légitimes dans Du contrat social, permet aux hommes d'établir une forme d'association où tous s'unissent sanspour autant perdre leur liberté.
Cette " volonté générale " est une association de volontés individuelles où chacun,n'obéissant qu'à lui-même en tant que membre du souverain, accepte de se soumettre à une loi générale.
Dès lors,même si les législations existantes ne produisent que des États iniques, l'émergence de la dimension raisonnable etmorale de l'homme justifie la civilisation.
Ainsi, l'Émile ou De l'éducation , délaissant en partie le problème politiquepour s'attacher à celui de l'éducation, cherche à établir les principes d'une éducation naturelle devant permettre àl'enfant de ne pas tomber sous la mauvaise influence de la société.
Mais ce point ne doit pas nous faire apparaîtreRousseau comme étant un philosophe pour qui le premier âge de l'humanité serait un paradis perdu et regretté.
Cequ'il défend ici, dans le prolongement de Locke, est la valeur des phénomènes instinctifs qui naissent au contact dela nature.
Cela conduit ainsi à une " éducation négative " qui doit, selon ses propres termes, " préparer le chemin àla raison par un bon exercice des sens ".
L'éducation est donc, selon Rousseau, non pas une formation prématuréede l'intelligence et des devoirs de l'homme, mais une préparation devant permettre de faire face aux obstacles de lavie..
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