Vie et oeuvre de Thomas HOBBES
Publié le 05/04/2009
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Né 8 ans avant Descartes, en Angleterre, Hobbes voyagea beaucoup et vint à plusieurs reprises en France, où il connut Mersenne. Il avait connu Galilée en Italie et vécut dans des polémiques perpétuelles. Il publia « Léviathan « 1650, « De cive « 1642, « De homine « 1658, « De corpore « 1661, etc., il mourut en 1679. — I — La nature humaine. Sa psychologie, sa théorie de la con naissance et sa physique ont pour but commun de faire la théorie mécanique de la perception et de l'esprit. 1 — Du côté de la connaissance, tout vient de la sensation. Hobbes donne nettement ce qui sera le dogme de tous les empiristes du XVIIIe siècle : « La sensation est le principe de la connaissance des principes eux-mêmes, et la science est tout entière dérivée d'elle «. La connaissance rationnelle existe, mais elle consiste dans l'emploi de signes et dans l'art de les combiner ; ces signes sont les mots.
«
peuvent plus jouir de rien et pour rétablir la paix, ils instituent la société par un pacte.
(Nous voyons là l'idée du contrat social qui sera reprise au XVIII» siècle).
Dans ce pacte, chaque individu abandonne le droit naturel qu'il avait sur tout, et le délègue à la collectivité ou à unchef qui la représente ; ce chef recueille donc la puissance.
Il a pour mission d'assurer la paix.
Aussi est-ce le plusfort qui sera celui autour de qui tous se rallieront.
Il sera le « souverain ».
Tel est le fondement du pouvoir politique.
Suivent d'importantes conséquences : le souverain ne sera jamais trop puissant car le principal est de maintenir laforce et l'autorité du pouvoir central.
Le Bien et le Mal se trouvent être ce qui est décidé par le souverain.
Celui-ci atous les droits, puisque les membres de collectivité lui ont remis tous leurs droits.
Plusieurs points de doctrine s'ensuivaient :
1 — Le « souverain » a tous les droits.
Ses droits sont fondés sur sa puissance.
Le droit repose sur la force.
2 — La Justice est uniquement et intégralement déterminée par la loi positive.
3 — La loi imposée par le souverain est juste par définition, puisque personne n'a plus le droit de contester.
4 — L'Église doit être subordonnée à l'État et la vraie religion est celle que le souverain a reconnue.
5 — Il faut suivre la loi de l'État de préférence à la loi divine.
Toute cette doctrine s'inspire de l'idée que la paixcivile est le
souverain bien et qu'il importe donc de l'imposer et de le maintenir de toutes les manières.
— IV — Conclusion.
Le naturalisme de Hobbes en politique est de même nature que son matérialisme.
Son absolutisme ne se fonde pas sur un droit divin, mais sur le consentement volontaire des individus transférant leursdroits dans un pacte, à un « souverain » (qui peut être un homme, un conseil ou une assemblée) chargé d'organiserle bien commun résumé dans : la paix.
Les plus graves difficultés qu'eut à résoudre Hobbes tiennent aux rapports du souverain et de la religion.
Il hésita assez et s'attira beaucoup d'ennemi; il pensa en définitive que la religion est affaire du souverain dans la mesure oùelle menace la paix civile
Le titre de son principal livre politique ("Léviathan") désigne bien ce pouvoir gigantesque qu'est, d'après HOBBES,l'Etat, conçu par lui comme essentiellement totalitaire et absolu..
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