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vérité

Publié le 07/06/2024

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« La vérité Il semble que nous formulions fréquemment des vérités incontestables : « il fait beau aujourd’hui », quand le soleil brille et qu’aucun nuage n’est visible à l’horizon ; « 3 X 3 = 9 » quand nous récitons nos tables de multiplication, ou encore quand nous nous bornons à constater un fait : « j’ai rencontré Jean hier », etc. Pourtant, est-ce réellement le cas ? Pouvons-nous réellement formuler des jugements dont la vérité ne fait aucun doute ? Le scepticisme est précisément une doctrine qui nie cela. Le Scepticisme : la vérité est inatteignable Cette doctrine repose sur l’idée que l’ensemble de nos idées et concepts sont faux.

Il devient alors inutile de les utiliser, et par conséquent de penser. Pyrrhon, le premier sceptique, résumait cela ainsi : Aucune chose n’est plus ceci que cela.

Lorsqu’on comprend cela, on arrête de formuler des opinions sur les choses : c’est la fameuse suspension de jugement sceptique (épochè). Etonnamment, on atteint alors une forme de bonheur : on devient impassible, serein, puisque ce qui nous trouble et nous rend malheureux, ce sont certains jugements.

Si l’on juge que la mort est un mal par exemple, on est angoissé à l’idée de mourir.

Mais si l’on ne fait plus aucun jugement, plus aucune cause de trouble ne vient nous affecter. Pourquoi les sceptiques doutent-ils que l’on puisse atteindre une vérité certaine ? Ils se basent sur un ensemble d’arguments appelés tropes sceptiques.

Voici certains d’entre eux : -le désaccord des sages : aucune vérité n’est admise comme certaine par l’ensemble des systèmes philosophiques.

Aristote contredit Platon, le stoïcisme contredit l’épicurisme, et aucune idée ne fait l’objet d’un consensus. -la relativité des mœurs : les peuples adoptent différentes règles de vie et aucune règle ne fait l’objet d’un consensus universel.

Ce qui semble cruel et interdit dans un pays sera toléré, voire encouragé dans un autre.

Une idée que Pascal (qui n’est pas un sceptique) résume des dizaines de siècles plus tard ainsi : Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. -les erreurs des sens : nos organes des sens n’ont pas exactement la même constitution donc chacun voit et entend différemment des autres.

Surtout nos sens nous trompent : un bâton plongé dans l’eau paraît brisé, une tour carrée paraît ronde de loin, etc. -l’inutilité de la démonstration : si l’on propose un argument pour fonder une idée, il faudra prouver cet argument par un autre argument, qui lui-même devra être prouvé, etc.

On est donc confronté à une régression à l’infini, puisqu’il faudra toujours une démonstration pour fonder la démonstration antérieure, ce qui rend inutile toute argumentation. On le voit : les arguments sceptiques pour montrer qu’on ne peut atteindre une vérité certaine sont nombreux. Néanmoins, n’est-il pas possible de trouver une vérité certaine, qui résiste aux arguments sceptiques ? C’est là le pari que relève Descartes. Le cogito comme vérité indubitable : Descartes « Je pense donc je suis » Descartes. Définition du « Je pense donc je suis » La maxime « Je pense donc je suis » ne vient pas de n’importe qui, mais de Descartes, l’un des plus grands philosophes du XVIIe siècle : René Descartes (physicien, mathématicien et philosophe).

Son livre Méditations métaphysiques, publié en 1641, cherche à recréer les sciences à partir de zéro.

Mais pour fonder les sciences, il a besoin d’une base solide.

Alors le philosophe va chercher des vérités dont il ne peut douter. Que signifie « cogito ergo sum » ? 👉 « Cogito », « ergo » et « sum » signifient respectivement « je pense », « donc » et « je suis ».

Selon le philosophe, le fait de penser est une preuve de l’existence.

Si je pense, je suis certain d’exister.

La maxime est à la première personne du singulier, car « je » ne peux m’assurer que de mes propres pensées. Les pensées, l’esprit et la conscience Pour Descartes, l’esprit et la conscience sont la même chose.

C’est le phénomène qui ressent ses propres pensées, sa propre existence. Cette conscience de soi est différente de la conscience phénoménale, qui se réfère aux sensations et aux émotions.

Le philosophe ne peut pas être sûr que sa voisine ou son boucher ont une conscience, mais il ne peut pas douter de la sienne. Pour le philosophe, penser et exister sont une même chose.

Ce ne sont pas deux phénomènes où l’un entraîne l’autre. La démonstration de « Je pense donc je suis » Pour atteindre son objectif, il va remettre en doute tout ce qu’il croit.

Ce qui résistera à son doute sera une vérité assez solide pour supporter le poids de la science. Le doute méthodique Le « doute méthodique » consiste à rejeter tous les jugements et préjugés pour trouver la vérité.

Toutes ses idées politiques, ses goûts et ses stéréotypes ne sont pas fiables car ils dépendent de son éducation. Une personne avec une éducation différente aura des jugements différents.

Le philosophe ne peut donc pas s’appuyer sur eux pour trouver une certitude. Il remet volontairement en cause tout ce qu’on lui a appris jusque-là. Contrairement aux sceptiques qui doutent de tout, Descartes choisit ses sujets de doute de manière méthodique. Comment Descartes doute de l’existence du corps ? Le philosophe commence par douter de la chose la plus immédiate et évidente : son corps.

Plus précisément, il doute de ses cinq sens.      S’il S’il S’il S’il S’il voit un arbre, est-ce possible qu’il n’y ait pas d’arbre ? goûte une glace, est-ce possible qu’il n’y ait pas de glace ? caresse un chat, est-ce possible qu’il n’y ait pas de chat ? sent une fleur, est-ce possible qu’il n’y ait pas de fleur ? entend un cri, est-ce possible qu’il n’y ait pas de cri ? L’auteur des Méditations métaphysiques arrive vite à la conclusion que… oui, ce pourrait être des illusions.

Attention, il ne cherche pas à prouver que l’arbre devant lui n’existe pas ! Il cherche juste à prouver que l’arbre pourrait ne pas exister.

Le philosophe se dit qu’il pourrait être en plein rêve sans le savoir.

Si c’est le cas, ses sensations le trompent.

Il prend aussi l’exemple des illusions d’optique.

Si on plonge un bâton dans l’eau, on le voit cassé, alors que ce n’est pas le cas en réalité.

Ses sensations ne permettent même pas de pouvoir se fier à son corps.

Le philosophe prend l’exemple du phénomène du membre fantôme, où une personne amputée ressent encore le membre qu’elle n’a plus. Les sensations ne sont donc pas fiables, du moins pas assez pour fonder la science ! Peut-être que la réalité est indubitable ? Comment Descartes doute de l’existence du monde ? Après avoir éliminé les sensations avec son doute, il s’attaque à ses connaissances, même les plus simples, avec le doute hyperbolique.

Imagine-toi quelqu'un qui doute de tout, même des choses les plus simples, en exagérant énormément.

Descartes fait cela pour fonder les sciences sur des bases solides. Il considère que si quelque chose n'est pas vrai à 100% du temps, alors il doit.... »

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