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Van Gogh : la Nuit étoilée

Publié le 26/02/2010

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  •  Artiste : Vincent Van Gogh
  •  Titre : la Nuit étoilée
  •  Date de création : 1889
  •  Technique : huile sur toile
  •  Dimensions : 73 x 92
  •  Lieu : Museum of Modern Art, New York

   Après une période prolongée de crises psychiques et de délires mystiques, Vincent Van Gogh se laisse interner le 3 mai 1889 dans la clinique du docteur Peyron à Saint-Rémy. Il espère y trouver refuge et protection. En très peu de temps, l'artiste crée de nombreuses oeuvres.

 

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) Vincent Van Gogh La Nuit étoilée, 1889 Une passion.

Un destin.

Unetrajectoireconvulsive et ardente.

Et le feu pour irradier.

Même la Bible, même l'évangélisation des plus misérables, vécue dans un grand élanvers la pauvreté, au cœur des premières années de sa vie, à Londres et dans le Borinage,commeépisodique pasteur, ne suffisent pas à étancher sa soif d'absolu,laviolente obsession du don de soi qui le hante, le consume et le voit, en Hollande, habiterdans une cabane de planche où il couche surune paillasse, se taillantdes molletières dans des sacs de charbon.

Il veut vivre la souffrance des mineurs, leur montrerqu'il est l'un d'eux. Van Gogh est ainsi, excessif, tourmenté, ombrageux, paroxystique ; un exalté courroucé que consume le « feud'amour ».

Sahiérarchie s'inquiète, le rejette.

Que faire de cettefraternité débordante ? De cetamour exagéré ? Mort à 37 ans, Van Gogh vit tout, espoirs, échecs, nouveaux départs, exaltations dans une espèce d'urgence.

Son père est pasteur, ses oncles marchands d'art.

Il zigzague entre la Bible et lapeinture.

Et voilà que, des sombres Mangeurs de pommes de terres, peints en Hollande, àLa Brûlure de mille soleils, en Provence, après être passé par Paris où il découvre l'impressionnisme qui éclaire sa palette, peu à peu il se trouve, ou, plutôt, il découvre commentil peut créer des harmoniques et entrer enrésonance avec lemonde. Le 21 février 1888 Van Gogh arrive à Arles.

Il n'a plus que trois ans à vivre.

Sa peinturesetransforme. « Je peins l'infini », écrit-il.

Ses tableaux flambent.

Des flots d'énergie se libèrent.

Les chefs-d'œuvre surgissent.

« Que c'est beau lejaune »,s'exclame-t-il. « Mais quanddoncpeindrai-je le cielétoile, ce tableau qui toujoursmepréoccupe ? » dit-il. Le ciel étoile,il lepeindra une nuit avec un chapeau piqué de bougies allumées. «Pourquoi, sedemandera-t-il, cespoints brillants dansle ciel ne sont-ilspasaussi accessibles que les points noirs sur les cartes de laFrance ?Comme on prend letrain àRouen ou àTarascon, onprend la mort pour atteindre une étoile ». Est-ce pourcela que dans La Nuit étoilée de 1889 (à ne pas confondreavec celle de 1888), à la gauche du village type, sans identité, calmement endormi, en bas de la toile, dans la paix du soir, sur fond d'Alpilles, il a peint l'arbre des cimetières,le cyprès, qui relie la terre au ciel, entre en fusion, se tord, secrispe, seconvulsé enflammèches vert sombre et brunes. Au-dessus, un grand chamboulement où la couleur le préoccupe moins que le rythme, le mouvement. Le ciel craque de toutes parts, les souffles de la nuit s'enroulent autourdes étoiles comme des chevelures affolées.Tumulte dans l'outremer,autour des constellations qui s'irisent, répandent leurs lumières orange ou jaune citron dans l'infini turbulent. «J'ai vu plus loin qu'il n'était permis », écrivait Nietzsche. Et sic'était cela que peignait Van Gogh, levoyant ? Vincent Van Gogh, né en 1853 àGroot-Zundert. Pays-Bas, mort en 1890 àAuvers-sur-Oise, France. La Nuit étoilée, huile sur toile, 73,7 x92,1 cm, 1889. Conservé au Muséum ofModem Art, New York, Etats-Unis. 163. »

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