Utilité et technique: Que vaut la technique ?
Publié le 17/09/2015
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Que vaut la technique ?
La technique vise l’utile, l’efficace et peut être aussi bien libératrice qu’aliénante. Que valent les buts visés par la technique ?
Kant a montré que l’intérêt, l’utilité, l’efficacité, signes représentatifs de la technique, n’obligent jamais légitimement le sujet : ils concernent la vie pratique et n’ont pas de caractère moral. La technique n’a donc pas de valeur morale. La technique est définie par des impératifs hypothétiques qui tiennent compte des règles de l’habileté, du savoir-faire. Ils font dépendre le but visé, par exemple construire une maison, faire fortune, des moyens ou conditions les plus propres à l’atteindre. Au contraire, affirme Kant, l’homme qui s’interroge sur la valeur de son activité doit se demander s’il « traite l’humanité, en soi comme en autrui, toujours comme une fin et jamais simplement comme un moyen » : tel est l’impératif catégorique, impératif du devoir et donc de la conscience morale.
La technique ne pose pas le problème des fins, mais des moyens, bien que trop souvent, justement, l’homme veuille faire de ces moyens des fins. C’est à la politique ou à la morale de décider des fins au service desquelles des techniques pourront être mises en œuvre. Le véritable problème, dans ce cas, est celui d’un mauvais usage possible, mais non nécessaire, des techniques. La technique, au service de l’homme, est aussi au service des idéologies dominantes.
«
CORRIGÉ
[Di ssertation rédigée]
[Introduction] Que faut-il attendre de la technique ? Tran smise, mise en œuvre en
commun par le groupe social, c'est un fait cultur el.
L'opinion commune
porte d'ailleurs des jugements contradictoires sur le développement tech
nique : de l'émerveillement à la crainte, au rejet parf ois.
«Le monde est
plein de dangers, mais aucun n'est plus formidable que l'homme », nous
averti ssait le poète tragique grec Sophocle, il y a 2 500 ans ! Pourquoi ?
Parce que seul l'homme agit sur la nature, seul il ia transforme et fab rique
ce que la nature ne lui procure pas.
Quelle est l'utilité de la technique et
que vaut-elle ?
[1.
La technique est libér atrice]
La définition bergsonienne de l'homme comme homo faber -être qui
fa brique des outils -rapp elle que la technique n'est pas un phénomène
récent.
Elle date de temps immémoriaux : elle est apparue avec l'huma
nité qui, pour survivre, a dû inventer des outils.
Épiméthée, dieu impré
voyant, étourdi, n'a rien distribué à l'homme -nu, fragile - pour survivre,
alors qu'il donnait griffe, serre , come, fourrure aux différents animaux.
Prométhé e, son frère, sauva l'humanité d'une mort certaine en lui donnant
le feu, c'e st-à-dire les techniques.
Seul l'homme est capable d'inventer
des techniques pour améliorer ses conditions de vie.
Ce mythe platonicien
(Prota goras) montre l'intelligence de l'homme et la nécessité d'accomplir
un travail sur la nature pour s'en libérer.
Les moments de l'histoire de l'humanité correspondent aux moments
successif s du progrès technique : âge de la pierre taillée, âge des métaux,
puis naissance de l'agri culture, de l'élevage, de la poter ie, du tissa ge (néo
lithique).
Au fur et à mesure, l'homme s'extrait de la nature en perfection
nant et en créant de nouveaux outils : la machine remplacera l'outil, et de
la machine résulteront d'autres machines, etc.
Le développement du machinisme est plus important pour la libération
du prolétariat que les rêveries du socialisme utopique.
Et l'invention
du collier de poitrail pour les animaux a plus fait pour la libération de
l' esclave que l'évangélisation, affirme Marx.
La technique est ainsi indis
sociable de l'histoire de la maîtri se croissante de l'homme sur son envi
ronnement..
»
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