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Utilité de l histoire (Nietzsche)

Publié le 17/09/2015

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histoire

Elle délivre l’homme du déterminisme naturel : par son action, l’homme a le pouvoir de transformer la nature et aussi de s’émanciper du déterminisme naturel. Il produit sans cesse et s’autoproduit. Comme l’ affirme Marx, c’est l’homme qui fait l’histoire en même temps que l’histoire le fait. « C’est l’homme, l’homme réel et vivant qui livre des combats. »

 

L’histoire nous libère en ce sens qu’elle peut servir de fil conducteur pour comprendre l’unité du système dans lequel nous vivons. Au-delà des désordres existe un véritable dessein. C’est, pour Kant, la perfectibilité de l’homme qui est en jeu et, pour Marx, la fin de la lutte des classes.

 

L’histoire manifesterait ainsi un progrès à la fois technique, moral, politique de l’humanité.

L’histoire doit être utile à l’action présente

Afin de ne pas perdre courage et de ne pas succomber au dégoût, parmi des oisifs débiles 1 et incorrigibles, ou parmi des compagnons qui ne sont actifs qu’en apparence mais en réalité seulement agités et frétillants, l’homme d’action jette un regard en arrière et interrompt un moment sa course, ne fût-ce que pour reprendre haleine. Mais son but est toujours un bonheur, pas nécessairement son propre bonheur, mais celui d'une nation ou de l’humanité tout entière. Il répugne à la résignation et il use de l’histoire comme d’un remède à la résignation. Il ne peut le plus souvent compter sur aucune récompense, si ce n’est la gloire, c’est-à-dire le droit d’occuper une place d’honneur dans le temple de l’histoire 2, où il pourra servir de maître, de consolateur ou d’avertissement pour la postérité 3- Car la loi qu’il reconnaît, c’est que tout ce qui a jamais été capable d’élargir et d’embellir la notion de « l’homme » doit rester éternellement présent, afin de maintenir éternellement présente cette possibilité.

 

Nietzsche

 

1. Débiles : sans (véritable) énergie.

 

2. Temple de l'histoire : ce que retient l’histoire.

 

3. Postérité : les générations futures.

 

QUESTIONS

 

1. Dégagez l’idée principale du texte en analysant la valeur originale que l ’auteur accorde à l ’histoire.

 

2. Expliquez : « [■ .. ] il use de l’histoire comme d’un remède à la résignation. »

 

3. À quoi l ’histoire peut-elle servir ?

histoire

« • dégoût : répugnance, répulsion, horreur ; désenchantement, écœure­ ment, lassitude.

• oisifs : dépourvus d'occupation ; désœuvrés, inactifs.

• bonheur : état de satisfaction complète, stable ; plénitude.

• résignation : abandon volontaire, soumission (:;t: lutte, révolte ).

• histoire : étude du passé.

• loi : règle impérative émanant d'une autorité souveraine; norme uni­ verselle de l'es prit ; rapport nécessaire.

• actif, action : qui agit, qui réalise : « Qu' est-ce qui est " actif " ? Tendre à la puissance » (Nietzsch e).

L' action est une activité dont un être est réellement la cause.

L'action s' oppose à l'inertie et à la passivité.

• Idée directrice L'his toire sert la vie : l'homme d'action, créateur, est seul capable d' exploiter positivement le savoir historique.

• Structure du texte Tr ois parties : • «Afin de [ ...

] haleine.

» Vivre c'est agir.

L'homme d'action véritable, qui parfois s'arrête et regarde le passé, ne le fait que pour mieux reprendre son activité, car il est assez fort pour ne pas se laisser envahir par le fardeau du passé.

Le savoir historique n'entrave pas son énergie vitale.

• «Mais son but [ ...

] postérité.

» L' homme d'action ne se préoccupe pas de ce qui peut advenir : il vit pour aujour d'hui et pour demain, mettant en œuvre toutes ses facultés créatri ces.

Le passé n'est pas un frein car il peut le supporter, et il a conscience de sa propre force.

• « Car la loi [ ...

] possibilité.

» En effet, il sait que ce qui est grand doit durer éternellement et peut se reproduire à toute époque.

L'homme n'est pas fini, il est en chemin.

CORRIGÉ QUE STION 1 L' histoire doit servir à vivre et à agir, sinon elle étouffe la vie par son fardeau passé.

Il faut savoir à la foi s oublier et conserver en mémoire la force vitale qui fait du présent un« gai savoir ».. »

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