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Une société sans religion est-elle possible ?

Publié le 26/12/2020

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Une société sans religion est-elle possible ? La religion a depuis longtemps occupée une place importante dans nos sociétés et continue de les marquer. On compte encore plus de 80% de la population mondiale ayant une affiliation religieuse. Cependant, même si elle est toujours considérée comme omniprésente, la religion n’a plus la même importance dans les sociétés d’aujourd’hui qu’auparavant. La foi s’opposant à la raison, ainsi les progrès scientifiques ont beaucoup contribué à la baisse de croyance, tout comme les changements ayant pris place au cours du temps concernant les mœurs. Une partie de la population a également décidé de s’éloigner de toute croyance lors de la mise en place de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat codifiant la laïcité. De ce fait, on assiste à une croissance du nombre d’athées dans nos sociétés signifiant peut-être une délétion de la religion dans un futur proche. Or, rien ne garantit que l’Homme soit en mesure de se passer de la religion, sachant que la religion a toujours été vue comme l’élément quasiment central de toute culture humaine et malgré une diminution des croyances à l’heure actuelle, la religion ne disparaît pas pour autant de nos sociétés. En outre, l’Homme est peut-être enclin à s’affilier à une religion quelle qu’elle soit. Car la religion, toujours définit par le fait de croire à une puissance divine renvoyant à Dieu, pourrait aussi désigner d’autres croyances propres à chaque individu. Par conséquent, se demander si une société sans religion est possible implique de définir ses fonctions et si d’autres pourraient éventuellement être en corrélation avec celle-ci. Il faut donc s’interroger pour savoir si l’homme est par nature « un animal religieux ». Est-il prédisposé à nourrir des croyances religieuses ? La religion est-elle essentielle à l’homme ? I/ La religion : essentielle à l’homme La religion est un élément perçu comme essentiel à la culture humaine puisque celle-ci n’a jamais quitté nos sociétés et l’anthropologie religieuse pourrait nous mener à penser que l’Homme est peut-être depuis toujours affilié à la religion, faisant de lui un animal religieux. a) fonction psychologique La religion est un moyen pour les Hommes de se sentir en sécurité et d’être rassuré par rapport à ce qui nous entoure. C’est un point d’encrage car le monde nous est étrangeté et cela permet de donner du sens à la vie de l’individu : il y a quelque chose après la mort (réincarnation, vie éternelle), cela en fait un évènement moins effrayant. De plus, peut-être que les individus favorisent le fait d’attribuer la toute puissance à un être divin afin de se sentir en sécurité. Par conséquent, elle pourrait être perçue comme une illusion qui contrairement à l’erreur est une chose dont il est difficile de se passer. Pour se défaire de l’erreur, il suffit de nous exposer une vérité, or une illusion renvoie à combler un besoin. b) fonction sociale Comme toute institution, la religion amène une collectivité au sein de la population permettant à la société de rester unie en formant diverses communautés aux croyances, pratiques, et valeurs semblables. En effet, de sa signification étymologique « ligare » = « lier » / « religare » = « relier » on en revient au fait qu’en plus de lier les individus aux divinités, la religion relie également les hommes entre eux.

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« Pour une grande partie de la population, il est aujourd’hui préférable de se tourner vers la science pour obtenir une réponse à ses questions, car l’évolution de la science a remis en cause pour certaines personnes la véracité de leur croyance religieuse.

Sur le plan politique, la religion n’a plus un rôle majeur puisque le pouvoir n’est plus apparenté à Dieu mais au peuple.

La séparation de l’Etat et de l’Eglise tend d’ailleurs à éviter les conflits au sein de la société alimentés par la religion, car même si elle permet de fonder une solidarité, elle est également responsable de nombreux conflits entre différentes communautés et enraye le développement d’un lien social.

D’un point de vue morale, la religion a un impacte moins important sur l’homme et ses prises de décisions.

Car la morale peut être amené par autre chose que la religion.

Par exemple, la raison. b) Mettre fin à une illusion La religion peut être vue comme une illusion, ce qui complique le fait de s’en détacher car elle comble en tant que telle un manque de l’individu, qui ne peut être comblé par la science.

Ainsi, l’individu à seulement besoin de se sentir en sécurité par le biais de la religion face à l’inconnu.

Or, cela vient tout d’abord de ce qui lui a été enseigné à travers son éducation.

Un enfant dont les parents sont religieux, il nous sera quasiment assuré qu’il suivra le même exemple.

Cependant, un enfant ayant des parents athées, ne sera pas baigné dans cette illusion à laquelle peut être apparentée la religion et donc pourra très bien se passer de celle-ci.

Evidemment cela est propre à chacun, une fois que nous sommes en mesures de prendre des décisions que l’on juge bonnes pour nous, il n’est pas indispensable de forcément suivre le chemin de nos parents.

Mais on constate tout de même un impact de l’éducation nous amenant à penser que l’homme n’est pas par nature, religieux.

Transition : La religion ne paraît pas indispensable à nos sociétés, elle pourrait très bien être remplacée par d’autres institutions pouvant assurer ses différentes fonctions.

Mais si l’homme pourrait éventuellement se construire sans religion, cela ne signifie pas qu’il peut cesser de croire en d’autres choses.

Ce caractère sacré qui peut être accordé à des choses autres que la religion peut s’apparenter aux principes de la religion et dans ce cas, cela pourrait signifier qu’une société sans croyances est impossible. III/ De la religion au sacré a) les substituts de la religion Les fonctions psychologiques et sociales semblent pouvoir être remplacées par d’autres institution.

En effet, dans le fond, aucune personne n’est dénuée de toutes croyances, car même si elles ne se portent pas sur la religion, on peut très bien croire et s’attacher à d’autres choses.

Par exemple, la foi et la raison s’opposant, ceux qui se tournent vers la raison croient en la science.

Il existe ainsi plein de choses pouvant avoir le caractère rassurant qu’amène la religion aux individus.

D’un point de vue social, beaucoup d’autres institutions seraient en mesure de rapprocher les hommes et d’unir la société, tel que le développement de passions communes comme le sport par exemple.

b) la permanence du sacré En soi, la société pourrait donc se passer de la religion, cependant se passer de croire est différent.

Tout le monde croit forcément en quelque chose et accorde une valeur importante à certaines choses.

Par conséquent, il y aura très certainement toujours un caractère sacré dans nos sociétés, comme par exemple le drapeau de notre pays.

De ce fait, même si la présence de la religion est moins ressentie, les hommes ne cesseront pas pour autant de croire en d’autres choses.

Et donc, cela amène une certaine similitude aux principes de la religion car un caractère sacré peut être attribué hors du contexte religieux à un objet ou même une personne. Conclusion : La religion reste une constante anthropologique et de ce fait, on pourrait penser qu’il est impossible pour une société de s’en passer puisqu’elle à toujours été omniprésente.

Cependant, on assiste à une délétion croissante de celle-ci dans les sociétés d’aujourd’hui.

Même si la majeure partie de la population reste religieuse, certaines personnes ont préféré s’abandonner à d’autres choses, comme la science par exemple, élément principal de la diminution d’affiliation à la religion.

Ainsi, il est s’en doute possible de vivre sans religion comme le font les. »

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