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Une oeuvre d'art peut-elle ne pas être belle ?

Publié le 14/02/2013

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Une œuvre d'art peut-elle ne pas être belle ?   Étymologiquement art et technique ont la même origine : le mot grec technè qui désigne l'habileté, le savoir-faire, aussi bien du peintre que du potier. L'art, lui, désigne l'ensemble des œuvres produites par l'homme aussi bien les objets techniques de l'artisan et de l'ingénieur, que les œuvres proprement artistiques. Or la question semble concerner la deuxième catégorie dans la mesure où c'est de l'artiste qu'on attend une œuvre d'art. Seulement ces deux catégories sont très nettement à distinguer ; on parle tantôt de l'art au singulier, tantôt des arts au pluriel. L'art au singulier comprend les beaux arts ou encore les arts plastiques, comme création artistiques, mais les arts au pluriel sont compris comme métiers ou techniques. Il s'agit donc de différencier l'art au sens large comme ensemble de compétences techniques et l'art au sens restreint comme création d’œuvres esthétiques. C'est à partir de la Renaissance que l'artiste, relatif au génie, va se revendiquer comme un créateur intellectuel, et que l'artisan va donc être considéré comme un travailleur manuel. Le beau lui est sans concept, il intervient de façon harmonieuse entre l’œuvre et le spectateur, il relève d'un sentiment qui procure un plaisir désintéressé chez le spectateur, un étonnement, une admiration ou encore un ravissement esthétique, de ce fait il est subjectif, c'est-à-dire relatif à chaque individu. Le sujet semble suggérer au préalable qu'une œuvre d'art devrait nécessairement être belle pour être qualifiée en tant que telle, or c'est là toute la problématique du sujet : une œuvre d'art se réduit-elle à ses qualités esthétiques ? Ou y'a t-il dans celle ci une autre ambition que de transmettre une émotion, un plaisir esthétique, c'est-à-dire que de faire du beau ? L'œuvre d'art manifeste de la volonté esthétique d'un artiste. Elle donne à voir, à entendre ou encore à toucher. Autrement dit, dans son essence même, la démarche artistique relève de la sensibilité. Seulement, une œuvre d'art est-elle par nature destinée à être belle ? Si oui, pourquoi ? Et si non, de quelle manière? Nous nous interrogerons pour cela sur l'idée de la beauté, sa définition, son essence pour mieux comprendre ce que le sujet essaye de nous montrer. Peut-elle transcender ce critère de beauté pour nous pousser au delà d'une contemplation esthétique ? Est-il possible qu'elle échappe à la beauté tout en gardant son statut d’œuvre d'art ? Et si c'est le cas, qu'est-ce qui fait donc réellement d'elle une œuvre d'art ? Que nous apporte t-elle ?     Il convient tout d'abord de s'interroger sur les caractéristiques du beau, d'où vient-il ? Et quels sont ses caractéristiques et ses critères ? Une chose n'est pas belle ou laide en soi ; sa beauté ou sa laideur dépendent de notre sensibilité. La beauté est un sentiment relatif, qui relève de la sensibilité de chacun. Le seul critère de celle ci c'est ce qu'on ressent, l'émotion, le plaisir éprouvé face à elle. L'admiration, l'exaltation, la contemplation, l'engouement ou même encore le ravissement sont autant de sentiments qui nous font juger de la beauté d'une œuvre. Kant remarque dans La Critique du Jugement que lorsque nous jugeons un objet beau, nous nous intéressons à sa forme pure, indépendamment de son contenu matériel. On l'appelle le jugement esthétique ou encore le jugement de goût, comme faculté d'apprécier et de juger du beau, en ce sens il exprime une harmonie entre notre esprit et l'objet de ce ravissement esthétique. Cependant il convient également de distinguer ce sentiment de beauté, lié au plaisir de la contemplation, au plaisir de l'agréable. En effet car, selon la théorie de Kant, qui est désormais admise par tous les philosophes, le beau procure un plaisir formel, c'est-à-dire qu'il est désintéressé, pur. Au contraire, s'il relève d'un intérêt de la part du spectateur, il ne s'agit là plus du beau, mais de l'agréable, qui lui apporte un plaisir matériel. Alors, si le spectateur éprouve un plaisir agréable, c'est à dire qu'il éprouve un sentiment, intéressé, c'est donc que l'œuvre lui procure cette émotion, ce qui est total contradiction avec le beau puisque « le beau est l'objet d'un plaisir désintéressé. « Alors, on comprend donc que l'œuvre d'art n'est créatrice que de sentiment de beau, et que le plaisir de l'agréable lui, n'est motivé que par des intérêts avec ce qu'on appelle, les « œuvres d'agrément «. Selon la conception classique de l'art, une œuvre se doit d'être belle ; en effet que l'on attente d'elle une beauté qui puisse nous élever à une contemplation esthétique. Cette idée rejoint une définition classique de l'art. Celui-ci se distinguerait de la production technique en ce qu'il viserait « la production du beau «. Dans l'histoire des arts, toutes les cultures et toutes les époques ont essayé de définir des critères objectifs de la beauté. Des règles étaient énoncées pour définir la manière correcte de représenter un corps humain par exemple (en s'attachant aux proportions à respecter entre ses différentes parties notamment) : les objets ou les scènes dignes d'être peintes, sculptées, jouées etc., étaient clairement établis : il était indécent ou indigne, et donc laid à certaines époques de représenter un nu ou une scène de la vie quotidienne, ou un objet simplement utilitaire. De plus « Est beau ce qui plaît universellement sans concept « selon Kant, c'est-à-dire qu'en dépit du caractère subjectif de la beauté, ce sentiment éprouvé doit prétendre à l'universalité, à savoir, qu'on ne peut qualifier de quelque chose, d'un objet, comme beau, si ça ne plaît qu'à soi. Car puisqu...

« manière? Nous nous interrogerons pour cela sur l'idée de la beauté, sa définition, son essence pour mieux comprendre ce que le sujet essaye de nous montrer.

Peut-elle transcender ce critère de beauté pour nous pousser au delà d'une contemplation esthétique ? Est-il possible qu'elle échappe à la beauté tout en gardant son statut d'oeuvre d'art ? Et si c'est le cas, qu'est-ce qui fait donc réellement d'elle une oeuvre d'art ? Que nous apporte t-elle ?     Il convient tout d'abord de s'interroger sur les caractéristiques du beau, d'où vient-il ? Et quels sont ses caractéristiques et ses critères ? Une chose n'est pas belle ou laide en soi ; sa beauté ou sa laideur dépendent de notre sensibilité.

La beauté est un sentiment relatif, qui relève de la sensibilité de chacun.

Le seul critère de celle ci c'est ce qu'on ressent, l'émotion, le plaisir éprouvé face à elle.

L'admiration, l'exaltation, la contemplation, l'engouement ou même encore le ravissement sont autant de sentiments qui nous font juger de la beauté d'une oeuvre.

Kant remarque dans La Critique du Jugement que lorsque nous jugeons un objet beau, nous nous intéressons à sa forme pure, indépendamment de son contenu matériel.

On l'appelle le jugement esthétique ou encore le jugement de goût, comme faculté d'apprécier et de juger du beau, en ce sens il exprime une harmonie entre notre esprit et l'objet de ce ravissement esthétique.

Cependant il convient également de distinguer ce sentiment de beauté, lié au plaisir de la contemplation, au plaisir de l'agréable.

En effet car, selon la théorie de Kant, qui est désormais admise par tous les philosophes, le beau procure un plaisir formel, c'est-à-dire qu'il est désintéressé, pur.

Au contraire, s'il relève d'un intérêt de la part du spectateur, il ne s'agit là plus du beau, mais de l'agréable, qui lui apporte un plaisir matériel.

Alors, si le spectateur éprouve un plaisir agréable, c'est à dire qu'il éprouve un sentiment, intéressé, c'est donc que l'oeuvre lui procure cette émotion, ce qui est total contradiction avec le beau puisque « le beau est l'objet d'un plaisir désintéressé.

» Alors, on comprend donc que l'oeuvre d'art n'est créatrice que de sentiment de beau, et que le plaisir de l'agréable lui, n'est motivé que par des intérêts avec ce qu'on appelle, les « oeuvres d'agrément ». Selon la conception classique de l'art, une oeuvre se doit d'être belle ; en effet que l'on attente d'elle une beauté. »

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