« Une fable de La Fontaine est toujours un monde en raccourci », écrit Léon-Paul Fargue (Tableau de la littérature française, 1939). Vous apprécierez ce jugement à la lumière des fables que vous avez étudiées. ?
Publié le 04/06/2009
Extrait du document
Il y a quelque paradoxe à soutenir qu'«une« fable soit un «monde«, même en raccourci. Tout dépend en fait du sens que l'on donne à ce ternie. Tantôt celle-ci est un univers réel en miniature, tantôt elle est une échappée dans l'imaginaire. Toujours sa lecture appelle des prolongements vers d'autres horizons.
I.
Les Fables sont une promenade dans l'espace géographique et social.
Une promenade dans l'espace
Jonglant avec les noms de villes et de pays, La Fontaine étend certaines de ses fables aux dimensions de l'univers; et son lecteur le parcourt soudain en pensée. «L'Homme qui court après la Fortune« (VII, 11) se précipite ainsi d'Europe en Chine, du Japon aux Indes. Un «Follet« quitte le «Mogol« pour s'installer «au fond de la Norvège« (Les Souhaits, VII, 5). Certains titres sont en eux-mêmes porteurs d'exotisme : Le Bassa et le Marchand (VIII, 18), Les Deux Aventuriers et le Talisman (X, 13), Le Songe d'un habitant du Mogol (XI, 4) ou Le Paysan du Danube (XI, 7).
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