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Une connaissance entièrement et strictement a priori est-elle possible?

Publié le 19/09/2015

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C'est toujours moi qui reçois les impressions et, même si j'ai moi-même changé entre deux impressions, c'est encore ce même moi qui ressent. Le simple fait d'avoir l'impression d'avoir soi-même changé prouve assez la nécessité d'une permanence et d'une persistance du moi (comme référentiel du changement). Aussi, si l'on ne peut connaître ce dont on n'a pas l'expérience, parce que seule l'expérience est propre à mettre l'esprit en activité, la condition de possibilité même de l'expérience échappe à l'expérience.

Or ce genre de détour par la figure d'un démiurge spirituel est ce que ne peut s'autoriser un esprit critique. Tout simplement parce que, sans pouvoir affirmer non plus l'inexistence d'un Dieu créateur de l'esprit, nous ne pouvons apporter la preuve de son existence. Il faut donc bien, d'une certaine manière, que l'esprit soit éveillé, qu'il ait existé. Et cette impulsion, cette étincelle ne peut venir que des sens, seules fenêtres sur l'extérieur, sur l'autre de l'esprit. C'est pourquoi la démarche «criti-ciste » de Kant consiste à accorder au départ que «toute notre connaissance commence avec l'expérience». Considérant que l'esprit ne peut tourner en roue libre sans matière sur laquelle réfléchir, il est mené à établir que la première lueur de l'esprit ne peut venir que du choc des données de l'expérience sensible. Néanmoins, il ajoute, dans l'introduction à la seconde édition de la Critique de la raison pure, que «si toute notre connaissance débute avec l'expérience, cela ne prouve pas qu'elle dérive toute de l'expérience». Aussi, lorsque nous émettons des jugements universels ou synthétiques, qui sont autant de connaissances, nous le faisons hors de toute expérience réelle.

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