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Un poète a écrit à propos des petits enfants : Leurs essais d'exister sont divinement gauches; On croit dans leur parole, où tremblent des ébauches, Voir un reste du ciel qui se dissipe et fuit... Car les petits enfants étaient hier encore Dans le ciel et savaient ce que la terre ignore... Leur front tourné vers nous nous éclaire et nous dore... Ils trébuchent encore, ivres du paradis. En vous inspirant de ces vers, et en y ajoutant tout ce que pourront vous suggérer vos impressions, v

Publié le 16/09/2014

Extrait du document

A.   Destinée terrestre. — NOM tournant vers l'avenir, nous nous de­mandons ce que sera cet enfant : ce que la vie fera de lui, ce que lui-même fera de la vie. Les possibilités sont innombrables et rien ne s'oppose à l'imagination dans son activité créatrice qui est.l'essentiel de l'activité poétique, suivant l'étymologie du mot.

B.   Destinée dernière. — Par delà cette existence qui passe, nous nous demandons aussi où aboutit la vie : d'abord celle du petit enfant lui-même, puis celle de l'humanité entière qui se renouvelle sans cesse. Pour­quoi donc ce passage incessant d'une vie qu'on n'a pas demandée à une mort qui épouvante ?

 

CONCLUSION. — Ce qui nous frappe le plus nous ravit ou nous effraie, c'est le spectacle du devenir. Terrifiant à la fin de la vie où il semble déboucher dans le néant, le devenir est charmant dans l'enfance qui s'ou­vre vers un être illimité. C'est notre amour de l'être qui nous attire vers l'enfant.

« 12 li.

A.

Origine divine.

nuand on allewl un h,·.1,,; dai1,; une famille, ou annonce à ses aîné;.

que' Je bon Dieu rn knr enrnyer nn petit frère, et on le leu1· présente parfois comme 1lll petit 11ng1~ rle~ecndn du paradis.

(Voir par exemple des page,- délicieu;oes de L1c11rnnEHGER dan~ La petite sœur de Trott.) Ce n'e~t pas lit ~impie t·onvention de langage pour rendre compte du fait de la pens1\c rp1i.

uistinµnc Jlwmrnc rlc ! 'animal.

PLATON, dont l'influence sur la pens~e occidentale subsiste toujours, avait supposé que, avant .son nnion au cm·p'!, l'àme préexista dans ce qu'il appelait le monde des idées.

I,a pensée d'une si haute origine nous remplit de respect.

C'est l'idée exprimée dans les \'ers dont on nous invite à nous inspirer.

· B.

Origine humaine.

-~ Mais, les adultes le savent, le nouveau-né vient aussi de ses ascendants : c'est quelque chose d'eux-mêmes que voient en lui son père et sa mère; la famille le considère comme un rejeton de la race et tous recherchent dans ses traits quelque ressemblance avec ceux dont il descend.

Ce mystère de l'hérédité, grâce à laquelle se renouvellent partiellement des vies déjà révolues, nous émeut devant un berceau.

Ill.

- LE MYSTÈRE DE SA DESTINÉE.

A.

Destinée terrestre.

- Nous tournant vers l'avenir, nous nous de­ mandons ce que sera cet enfant : ce que la vie fera de lui, ce que lui­ même fera de la vie.

I,es possibilités sont innombrables et rien ne s'oppose à l'imagination dans son activité ci>éatrice qui est.

l'essentiel de l'activité poétique, ·suivant l'étymologie du mot.

B.

Destinée dernière.

- Par delà cette existencé qui passe, nous nous demandons aüssi où aboutit la vie : d'aliord celle du petit enfant lui­ même, puis celle de l 'ltumanité entière qui se renouvelle sans cesse.

Pour­ quoi donc ce passage incessant d'une vie qn'on n'a pas demandée à une mort qui épouvante P CoNGLUSION.

- Ce qui nons frappe le plus nous ravit ou nous effraie, e 'est le speclacle du devenir.

Terrifiant à la fin de la vie où il semble déboucher dans le néant, le devenir est charmant dans 1 'enfance qui s'ou­ vre vers un être illimité.

C'rst notre amonr de l'Hre qui nous attire ver8 l'~nfant.

DISSERTATION ExpHquer et commenter ces deux vers de Verlaine La vie humble aux travaux ennuyeux et faciles Est une œuvre de choix qui veut beaucoup d'amour.

(Paris, oct.

f943, Race.

de Première.). »

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