Un organe est-il une machine ?
Publié le 29/08/2013
Extrait du document
Le corps s'adapte
Le philosophe et médecin Georges Canguilhem montre que la santé ne se définit pas comme absence de ma¬ladie, mais comme pos¬sibilité de tomber mala¬de et de guérir, ou bien encore de s'adapter à la maladie. Après un in¬farctus, le sujet s'adap¬te à de nouvelles normes de vie. Il est possible de vivre avec un rein, en ayant du diabète. La ma¬chine ne s'adapte pas.
«
On ne tombe pas malade comme
une machine tombe en panne
Le corps n'est pas une machine.
Le principe qui l'anime (la vie)
n'est pas comparable à un principe mécanique.
L'organisme est
capable de lutter contre la maladie.
Une machine est incapable,
sans programmation extérieure, de se réparer elle-même.
«Dans une montre, le mouvement d'une ma- et les machines sont
un rouage n'en chine dépend nécessai- douées de propriétés
produit pas un rement d'une cause ex- physiques, chimiques,
autre» térieure.
Il faut pédaler mais non de proprié-
cette remarque est de pour que le vélo avance.
tés vitales.
Kant .
Elle met bien Les
organismes vivants
en évidence la différen- sont autonomes.
Leur Le corps s'adapte
ce qui existe entre ma- mouvement ne dépend L e philosophe et mé-
chine et organisme vi- que
d'eux-mêmes.
decin Georges Can-
La matière n'a pas guilhem montre que la
cela vie admet des répara- santé ne se définit pas tions qui sont vraiment des de propriétés vitales comme absence de ma- innovations physiologiques .
c laude Bernard, le ladie, mais comme pos- La réduction plus ou moins
grande de ces possibilités fondateur de lamé- sibilité de tomber mala-
d'innovation mesure la gra- decine expérimentale, de et de guérir , ou bien vité de la maladie.
» écrit ceci: «C ' est tou-
encore de s' adapter à la Georges Canguilhem, Le Normal et jours cette même idée maladie.
Après un in-
le Pathologique vitale qui conserve l'être,
farctus , le sujet s' adap-
en reconstituant les par- te à de nouvelles normes
vant.
La peau se cica- ties vivantes désorganisées de vie.
Il est possible de
trise d'elle-même.
Une par l'exercice ou détruites vivre avec un rein, en
bielle ne se répare pas par les accidents et par les ayant du diabète.
La ma-
toute seule .
Par ailleurs , maladies .» La matière chine ne s'adapte pas.
Parce que l'organisme possède des propriétés vitales particulières,
on ne peut pas le comparer à une machine.
Il est capable de lutter
contre la maladie.
Aucune machine ne peut d'elle-même
«lutter» contre une panne et la réparer..
»
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