Un écrivain fait dire à l'un de ses personnages : « Il avait reçu de la Nature le plus grand don qu'un homme en puisse attendre : le vrai courage, froid, fidèle, sans colère et sans haine. » Appréciez cette conception du courage. ?
Publié le 14/06/2009
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Un écrivain fait dire à l
Ce sujet est de ce type de dissertation où, semble-t-il, il ne serait besoin que de facilité et de quelques qualités littéraires au service d'idées morales. Il y a lieu tout différemment d'apporter une analyse psychologique informée de tout ce qui concerne les sentiments et les émotions dans leur rapport ada volonté, et appliquée aux conditions générales de l'action ou plus spécialement aux conditions d'une action de valeur. L'analyse doit donc être dominée par l'idée des couinions qui soutiennent une action puissante ou bien conduite. — On commencera convenablement par l'énoncé de cette idée, ou des remarques en ce sens. Le développement comportera normalement l'explication des termes employés, et la définition générale du courage, préparant celle du courage vrai. Il faudra alors préciser la portée exacte du terme le plus expressif de la formule proposée, le terme o froid n; c'est-à-dire qu'il faudra essayer de définir la place ou la nature exacte du sentiment et de l'émotion dans le courage ou la culture du courage. Voici donc les idées principales qui se présentent.
Plan. — L'action a besoin d'être soutenue par des sentiments stables, sûrs, qui en font la puissance (virtus = courage). Comment définir cette puissance sous sa forme la plus réelle ? On nous dit du « vrai courage « : « froid, fidèle, sans colère et sans haine «, et l'on affirme que c'est là « le plus grand don qu'un homme puisse attendre de la nature «. Quel est le sens exact de cette conception, et que vaut-elle ?
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