Un des ennemis de Molière, Boursault, s'affligeait de ce que le succès de ses comédies et particulièrement de ses farces portait le plus grand tort au théâtre digne de ce nom, au théâtre « noble ». Molière abaissait l'art au niveau de la « canaille ». Que pensez-vous de ce reproche ?
Publié le 20/04/2009
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Vous fausseriez le sens de ce sujet si vous vous borniez à examiner les farces pures telles que le Médecin malgré lui ou le Mariage forcé. Boursault et beaucoup de ses contemporains critiquaient aussi bien les éléments de farce qui se trouvaient dans l'Ecole des femmes, Don Juan, le Bourgeois gentilhomme, etc., ou même dans certaines plaisanteries du Tartuffe, des Femmes savantes, etc. C'est donc un aspect général de l'œuvre de Molière qu'il s'agit de discuter. La meilleure méthode est de passer en revue les comédies de Molière que vous connaissez. Vous serez ainsi amené à les classer en quatre catégories : les farces pures qui ne sont le plus souvent qu'un jeu bouffon ; — les farces qui le sont par l'allure générale, mais dont le fond est plus sérieux (les Précieuses, Sganarelle, George Dandin) ; — les pièces où la part de la farce et de la comédie sérieuse s'équilibre plus ou moins (le Bourgeois gentilhomme, le Malade imaginaire) ; — les grandes comédies où la part de la farce est faible (l'Ecole des femmes, Don Juan, l'Avare) ou presque nulle (le Misanthrope, le Tartuffe, les Femmes savantes). Vous serez ainsi amené à constater la place très importante prise par le comique de farce dans l'ensemble de l'œuvre.
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