Un critique d'art contemporain faisait remarquer, dans un récent article, que la laideur sous toutes ses formes envahit le monde actuel. « Sur le plan de l'affiche, par exemple, de l'objet usuel, du décor intérieur, des lieux publics... nous assistons, disait-il, à une constante et rapide dégradation. » Avez-vous été frappé vous-même par des impressions du même genre ? Que croyez-vous que l'on devrait faire pour y remédier ?
Publié le 30/10/2009
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CONSEILS Pour traiter clairement ce thème si controversé, il est indispensable de fixer, même imparfaitement, les critères de la beauté et de la laideur. Il est ensuite facile de montrer que la laideur et la beauté sont engagées dans une rivalité perpétuelle. On justifiera son opinion par des exemples précis. En conclusion on peut souligner le caractère injustement pessimiste de la pensée. DÉVELOPPEMENT Avertissement. — Certains exemples proposés sont empruntés à la région parisienne. Il est bien certain qu'on peut trouver dans toute autre région des exemples aussi caractéristiques. A notre époque, où on prétend rejeter la plupart des valeurs du passé et remettre en question toutes les conventions admises au cours des siècles, la conception de la beauté n'a pas échappé à l'entreprise de destruction. On donne tellement de définitions de la beauté qu'on risque de ne plus savoir distinguer le beau du laid. Dans les arts plastiques, l'insolite semble l'emporter ; le désordre et la juxtaposition brutale des formes et des couleurs remplacent l'harmonie. Ce que l'on admire chez Picasso, par exemple, c'est la vision originale qu'a l'auteur de 1'« objet « même si des milliards d'yeux le voient autrement. L'art abstrait prétend, lui, adresser des messages philosophiques ou traduire les subtilités des sentiments. Naturellement il est de bon ton de s'extasier sur la prétendue puissance évocatrice de la composition. En musique, la beauté c'est le rythme ou la suggestion, par une sorte d'onomatopée instrumentale, d'une ambiance ou d'un cadre d'activité.
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