Un bonheur sans illusion est-il possible?
Publié le 15/04/2005
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la société et il peut le réaliser ici et maintenant sans craindre le futur ni un quelconque châtiment divin.
En ce sens,le bonheur est non seulement possible sans illusion mais il n'y a que de cette manière qu'il peut exister [2].
Transition :
Cependant, si l'on observe bien le mécanisme qui conduit à la production du concept de bonheur on peut voir qu'il apartie liée avec le désir.
Désir et bonheur se fécondent mutuellement car ce que je définis comme mon bonheur estl'objet de mon désir.
Or comme totalité le bonheur représente une somme de désirs et une stabilité dans leursatisfaction.
Dans ce cas, on pourrait radicalement se demander s'il n'y aurait pas un désir de bonheur et dès lorsprise avec l'illusion ?
II – L'illusion sous-jacente au bonheur : impossibilité ou relativité du bonheur (inclusion conceptuelle)
a) Mais comme le remarque Schopenhauer , dans le Monde comme Volonté et comme représentation « le désir satisfait fait place aussitôt à un nouveau désir… ».
En ce sens, si le bonheur est un état stable de plénitude, ce dernierne peut jamais être atteint et c'est pourquoi il utilise la métaphore del'aumône pour comprendre notre condition.
Si elle sauve la vie au mendiantaujourd'hui ce n'est que pour prolonger sa détresse jusqu'à demain et ainsi desuite ; or comme il le remarque, « sans repos, le véritable bonheur estimpossible ».
Résolument il s'agit d'un pessimisme et dans ce cas, le conceptde bonheur apparaît alors comme une illusion pour nous permettre de vivre,c'est-à-dire d'avoir un horizon d'attente dans l'espoir ou la croyance en desjours meilleurs.
b) Il s'agit donc d'une ruse de notre nature ayant un effet psychologique etl'exemple le plus frappant nous est fourni par Schopenhauer lui-même dans son ouvrage : Métaphysique de l'Amour .
Développant une analogie entre un insecte recherchant une fleur et l'homme une femme pour faire son bonheur,Schopenhauer montre que l'homme sacrifie son réel bonheur par un mariageinsensé, uniquement pour servir l'espèce de la manière la plus appropriée etconformément à la volonté partout souveraine de la nature, même si c'est audétriment de l'individu.
La nature implante donc dans l'individu des buts qu'ilne suivrait pas lui-même rationnellement comme celui d'avoir des enfants etc.Ainsi pour Schopenhauer il s'agit d'un « mirage voluptueux ».
La définition quenous formons généralement du bonheur aurait donc comme sous bassement un instinct biologique : celui deconserver l'espèce.
c) Le seul bonheur non illusoire possible serait alors celui de ne plus vouloir, puisque vouloir consiste à agir toujoursen vue d'un désir qui entraînera nécessairement une déception.
Et c'est bien ce que développe Schopenhauer dans les Fondements de la Morale .
En effet, tout acte de volonté est balancé entre inquiétude et désir.
Le bonheur n'est que négatif ; en lui, rien de positif.
Il n'y a pas de satisfaction qui, d'elle-même et comme de son propre mouvement,vienne à nous, il faut qu'elle soit la satisfaction d'un désir.
« Le désir, en effet, la privation, est la conditionpréliminaire de toute jouissance.
» Or, avec la satisfaction cesse le désir, et par conséquent la jouissance aussi.Donc la satisfaction, le contentement, ne sauraient être qu'une délivrance à l'égard d'une douleur.
Le fait immédiatpour nous, c'est le besoin tout seul, c'est-à-dire la douleur.
Vouloir est donc un fardeau.
Un bonheur sans illusion,comme état stable serait donc un état de non volonté dont on pourrait trouver un exemple dans la contemplationesthétique.
Transition :
Cependant, dans ce cas peut-on parler de bonheur ? Ou plus radicalement, une telle attitude sur le plan pratiquen'est-elle pas impossible et cela d'autant plus que ce que nous propose Schopenhauer semble être un exerciced'équilibre impossible à tenir car ne pas vouloir serait ne pas agir, ne pas vivre.
Le question serait alors à quoi bon ?En ce sens, c'est après cette extrémité peut-être qu'il faut réenvisager le rapport entre bonheur et illusion et lapossibilité même d'un bonheur au-delà de l'illusion.
III – redéfinition du bonheur, la nécessité de l'illusion comme illusion vitale..
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