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Travailler moins est-ce gagner plus ?

Publié le 30/03/2022

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« Aujourd’hui, on travaille pour gagner sa vie, pour exister socialement c’est-àdire être connu et reconnu, voir des gens et enfin pour faire des choses qui nous intéressent.

Le travail évoque une activité demandant un effort et accomplie dans un but utile.

On y ajoute souvent un aspect de pénibilité et de contrainte, en effet le terme travail viens du latin tripalium qui signifie torture.

Cependant certains travaux peuvent être agréables, comme un emploi que l’on aime, le travail sur soi, le bénévolat ou encore la pratique de sa foi.

Le travail est de nos jours sur deux pentes très différentes, certains travaille de plus en plus et certains cherchent à travailler moins tout en gagnant plus.

Dès lors, travaille-t-on de plus en plus pour gagner plus ? Et de moins en moins tout en espérant gagner autant, voire plus ? De telles interrogations nous oblige à nous interroger sur le fait de travailler moins pour gagner plus de rémunérations, autres que financières peut-être, ou si seul plus de travail nous amène à gagner plus.

En d’autres termes : Travailler moins, est-ce gagner plus ? Tout d’abord travailler moins permet souvent de gagner autre chose que de l’argent, pour beaucoup plus important. Pour Platon, c’est parce que l’homme est le plus faible des animaux qu’il doit travailler.

En l’exprimant sous la forme d’un mythe, Platon affirme qu’au moment de la création, la nature a oublié l’Homme, oubli qui l’a contraint à travailler pour sa propre conservation.

Dans la société grecque classique cependant, seuls les esclaves travaillent, les citoyens se consacrant, quant à eux, à la vie de la cité. D’un aspect social, travailler moins est gagner plus pour Bertrand Russel, « La voie du bonheur et de la prospérité passe par une diminution méthodique du travail ». Dans le chapitre 3 de la Genèse, le travail apparaît comme une punition infligée à l’homme déchu du paradis : pour se nourrir, il doit désormais produire son pain. De plus, moins de travail rémunéré permet d’avoir plus de temps pour le travail personnel, qui peut être psychologique, selon Jacques Martin « le travail c’est un cache misère.

Cela permet de ne pas passer de temps avec soi » ou encore social et intellectuel… Cela nous fera gagner plus en valeurs, en humain, socialement, intellectuellement… Selon Jacques Ellul, « le travail moderne a perdu sa signification et a condamné l’individu à disparaître dans le processus de production », travailler moins permet de ne pas s’oublier. Le travail n’est pas la seule activité qui vaille qu’on lui consacre notre temps.

Le loisir ou « temps libre » passe souvent comme l’occasion d’activités secondaires ou plus légères.

Dans l’Antiquité, le loisir était, à l’inverse, conçu comme le moment des activités les plus essentielles comme l’étude des sciences, des lettres et des arts.

C’est ce qu’il faudrait revaloriser pour s’accomplir humainement alors que le travail ne le permet pas toujours, ou encore dans un contexte où il pourrait se raréfier sous l’effet du progrès technique.

Travailler moins permet donc d’avoir plus de temps pour ses loisirs, or selon Aristote, « le bonheur parfait consiste également dans le loisir.

Nous ne nous privons de loisirs qu’en vu d’en obtenir.

».

Mais moins de travail rémunéré permet aussi d’avoir plus de temps pour « travailler » sa foi et donc de « gagner » en foi et en croyance.

En effet, dans le chapitre 3 de la Genèse, le travail apparaît comme une punition infligée à l’homme déchu du paradis : pour se nourrir, il doit désormais produire son pain.. »

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