Travailler, est-ce seulement être utile ?
Publié le 05/11/2013
Extrait du document
«
l’ancienne époque comme les métiers de la sidérurgie mais étant modernisés, les ouvriers des
bâtiments avec des mauvaises conditions de travail mais ces travailleurs se sentent toujours
utiles car grâce à eux, on est logés, etc.
Travailler, est-ce seulement être utile ? est une question existentielle.
Travailler, c’est se
rendre utile et être utile mais aussi le travail permet aux individus de se connaître soi-même,
d’avoir une conscience beaucoup plus forgée avec le caractère et d’avoir une vie sociale.
Travailler, dans un monde comme le nôtre est primordial.
Mais, pourrait-on revenir aux modes de
vie de l’ancienne époque tout en restant utile ?
Copie 2.
D’un point de vue étymologique, le travail se présente en premier lieu tel un instrument de
torture, le ‘tripalium’.
Il serait donc à l’origine d’atroces souffrances.
On peut retrouver cet aspect
dans les sociétés modernes avec le travail perçu comme aliénation, notamment avec
l’introduction du travail à la chaîne, innovation fordiste.
Si l’homme a une dette infinie et
uniquement des devoirs envers la société comme l’affirme Comte, l’exploitation de sa force de
travail peut être une forme de contribution.
Dès lors, est-ce à dire que travailler, c’est se
cantonner à être utile ? En admettant ce postulat réductionniste, ne sommes-nous pas en passe
d’omettre d’accorder au travail une dimension de valeur, voire de nécessité inconditionnelle, à
notre condition humaine ? Il s’agira alors dans un premier temps de mettre en exergue le fait que
travailler c’est effectivement être utile mais que nous ne pouvons pas réduire le travail à cette
seule fonction, ce qui sera notre seconde partie.
Travailler, c’est apporter une force de production, cela nous demande de faire des efforts.
Les civilisations antérieures, à travers la pratique de l’esclavage nous montrent la pénibilité du
travail puisqu’on le fait faire à d’autres qui, eux, n’ont pas le choix.
Mais cela démontre également
son utilité.
Au lieu de laisser les prisonniers vacants, on les fait participer à l’effort de production :
ils deviennent utiles à la vie communautaire.
En outre, une des spécificités du genre humain se
trouve être l’échange.
En effet, difficile de constater chez les animaux une circulation de
marchandises.
La sédentarisation de l’homme a provoqué la nécessaire division du travail,
puisque celui qui s’occupe des terres ne peut être en même temps à la chasse par exemple.
Cette division du travail a fait que chacun se spécialise dans une production spécifique.
En se
spécialisant, les hommes deviennent interdépendants puisqu’ils ne peuvent plus subvenir à leurs
besoins seuls.
L’homme est donc utile à la société en général mais il peut également l’être de
particulier à particulier.
Travailler se révèle donc être utile aux autres.
De plus, le travail a connu un changement primordial : celui d’être passé de l’outil à la
machine.
Cette substitution progressive a laissé s’installer une nouvelle condition
d’asservissement.
Là où l’artisan était maître de ses productions, les façonnait,en avait le
contrôle, les ouvriers au rebours ne sont devenus que les maillons d’une chaîne, n’ayant aucun
contrôle sur la production, exécutant machinalement, de manière aliénante la seule et même
tâche.
On assiste dès lors à la déshumanisation du travail car l’Homme est pris pour ce qu’il n’est
pas, c’est-à-dire un simple objet de production, un outil dont la principale fonction est justement
d’être utile.
Travailler c’est donc en ce sens uniquement être utile puisque nous en sommes
réduits au statut de chose, nous sommes réifiés.
Réciproquement, de nos jours, celui qui ne travaille pas, n’est-il pas considéré par
certains comme un parasite, de ce fait un homme qui n’a pas sa place au sein de la société,
quelqu’un d’inutile, de nuisible.
Par ce raisonnement inverse, on comprend donc que la seule
fonction du travail pourrait bel et bien être d’apporter quelque chose à la société, à une personne,
en clair, d’être utile.
Mais revenons à celui qui n’a pas de travail, en étant considéré comme tel,
voire même pas du tout considéré, n’est-il pas stigmatisé ? En ce sens, voici un premier élément
qui nous montre la nécessité de trouver dans le travail un autre aspect que celui de l’utilité, un
travail porteur de valeur, un travail libérateur.
Loin de déshumaniser l’Homme, le travail peut aussi le libérer.
En effet, travailler ne peut
se réduire à une implication personnelle destinée à autrui.
Si on travaille, c’est également pour
nous-même, ce qu’illustre la phrase tirée de la Genèse : « tu mangeras ton pain à la sueur de ton
front » On retrouve ici l’idée d’effort, de pénibilité, mais aussi de nécessité inconditionnelle.
Pour
2.
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