Travailler est ce sacrifier sa vie à la gagner ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
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marchands.
Mais, s'il y a ici un risque, de mutation du travail an machine à faire de l'homme unemarchandise, quelle définition du travail peut-on connaître qui ne soit pas lié au fait de gagner sa vie ?
2.
Mais le travail ne peut se limiter à cela.
l Ce qui apaprait en premier lieu, c'est que l'on peut gagner sa vie sans travailler.
Dans le premiersensque nous avons vu au début, le travail n'est plus aujourd'hui la seule possibilté existente pour selibérer de la nature.
l Les gains, par héritage, par hasard aussi (les jeux de lotos en sont un exemple) se fonts sans pourautant que ceux qui en bénéficient aient à travailler pour cela.
l On peut donc tout à fait se passer d'un lien entre travailler et gagner sa vie.
Le travail n'est alors plusqu'une façon, parmi d'autres de gagner sa vie.
l Mais, au delà de cela, le travail ne peut se limiter à une approche maérialiste tel que le propose unedéfinition comme celle que nous avons ici.
l Le travail est, nous lavons vu, le moyen pour l'homme de se libérer du joug de la nature.
Mais cela nefait pas pour autantde sa vie une marchandise.
Marx nous mettait en garde contre un risque de voirsurgir une aliénation du travailleur.
l Mais ce risque peut être évité, pour autant que l'n ne considére pas systématiquement le travailcomme étant ce qui nous fait gagner notre vie.Le travail nou fait avant tout gagner notre liberté.
Ilfaut pouvoir prendre en considération que la vie, nous l'avons en acquis.
l L'idée de gagner sa vie prend aussi en compte l'action ; gagner sa vie, c'est en quelques sortes lamériter.
Or, un chômeur, un retraité, un enfant même ne méritent-ils pas de vivre ? Il ne faut doncpas penser le travail comme se définissant apr le fait de gagner savie, a risque de quoi on met endoute la valeur de la vie de plus d'un homme.
3.
Le travail et l'idée de gagner sa vie.
l Nous avons onc pu voir que le concept de travail incluait, de nos jours, le fait de gagner sa vie.Pourtant, cette idée se voit très vite dépassé apr se qu'elle renferme : un risque de valorisation de lavie, d'estimation de la valeur de la vie.
l Aussi, il nous faut rechercher ce qui, dans le travail, peut justifier la définition moderne que nous avonsdans notre sujet, tout en voant les limites qui s'y font jour.
l On ne peut, d'un trait, gommer le fait que travailller c'est gagner sa vie.
Mais, on ne peut non plusadmettre une dérive, disons capitaliste (sans sous entendus péjoratifs), d'une telle vision.
l « Le travail est l'aliment des âmes nobles.
» [ Lettres à Lucilius, XXXI ] Sénèque.
l Sénéque voyait dans le travail ce que nous pourrions y voir, nous aussi, pour éviter tout malentendu.Le travail doit être conduit de façon à conserver une visée précise, et dans sa fin propre.
l Si le travail se conçoit comem étant ce qui permet à l'homem de se libére de la nature, alors il permeteffectivemetnde gagner sa vie.
Mais e aucun cas, il en donne d'estimation marchande à la vie elle-même.
La vie se gagne car l'homme, par son labeur, peut la prolonger, et en amèliorer les condtions.
l La nuance tiens donc ici au fait que le travail conserve sa fin dans son accomplissement, en ne faisantpas de l'homem une marchandise, estimable à l'aune des autres vies humaines.
Conclusion .
Aussi, travailler, c'est gagner sa vie.
Mais c'est sur le sens de cette expression qu'il faut s'entendre pourcomprendre en quoi elle peut définir le travail.
Nous avons vu, avec l'avertissement de Marx, que le travailpouvait être un danger pour l'homme, en ce qu'il peut donner une valeur marchande à sa vie.
C'est là que nousen pouvons admettre que le fait de travailler soit le fait de gagner sa vie, au risque de quoi, nous admettrionsque certains en méritent pas leur vie, puisqu'ils ne travaillent pas pour la posséder....
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