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Travaille-t-on pour soi ?

Publié le 13/10/2022

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« CHAPUIS GIRERD Lou Tle 3 Dissertation Travaille-t-on pour soi ? Voltaire disait « Le travail éloigne de trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin » Ainsi, il énonce l’utilité principale du travail, qui est une activité dans laquelle le travailleur modifie son environnement social ou naturel à savoir : satisfaire nos besoins humains.

, Mais il semble que le travail est motivé par d’autres intérêts personnels.

Il apparaît cependant que ces intérêts personnels sont sacrifiés dans certaines conditions.

Nous montrerons dans un premier temps l’idée selon laquelle nous travaillons pour se libérer car nous pouvons agir selon notre volonté ce qui amènera ensuite à démontrer que cette liberté est parfois sacrifiée en faveur d’intérêts économiques et collectifs. Dans un premier temps, le travailleur trouve un intérêt personnel dans le travail puisqu’il permet de le libérer.

En effet, le travailleur possède une technique, c’est à dire un savoir faire avec lequel il arrive à modifier son environnement et donc travailler.

En acquérant des techniques et en les perfectionnant, il peut créer, modifier, transformer la nature comme il le souhaite.

Dans son travail, peu importe qui il est, il devient le maître car il maîtrise son environnement et surtout en travaillant, il exerce sa volonté. Par exemple, dans Les Fausses Confidences de Marivaux, le valet a des compétences que son maître n’a pas, il utilise les informations qu’il a appris en servant pour mettre en place des stratagèmes.

Ainsi, il s’affranchit de sa condition de valet, inférieure socialement à celle des nobles en arrivant à les manipuler et s’amuse à décider de leur actions et leur relations. Kojève démontre dans Introduction à la lecture d’Hegel en reprenant la dialectique du maître et de l’esclave, le pouvoir libérateur du travail puisque selon lui, « en libérant l’esclave de la Nature, le travail le libère donc aussi de lui-même, de sa nature d’Esclave ».

Ainsi, le travailleur, ici esclave arrive à s’affranchir de sa condition initiale grâce au travail c’est-à-dire grâce à la transformation qu’il opère sur la Nature.

En effet, il modifie à volonté son environnement et « transcende le donné » ce qui lui permet de s’en détacher.

Pour l’auteur, le travailleur a la possibilité de changer l’état initial du monde dans lequel il est ce qui permet de changer l’état initial dans lequel il est lui-même.

Au contraire le maître qui ne travaille pas, laisse ce qui lui ai donné « intact » et n’a donc pas d’influence sur le « progrès historique » et reste dans sa condition initiale. Le travail est donc libérateur pour le travailleur : l’Esclave acquiert l’humanité qu’il n’avait pas du à sa condition d’esclave en travaillant.

Même s’il est contraint, il trouve dans son travail la supériorité sur celui qui l’asservit et peut utiliser sa volonté. Il apparaît donc que le travail a le pouvoir de libérer le travailleur en permettant d’influencer son environnement selon sa volonté.

En travaillant, nous acquérons une maîtrise sur le Monde que tout le monde n’a pas et cela nous affranchit.

Il semble donc que cette capacité libératrice du travail est liée aux techniques que le travailleur possède et au libre arbitre qu’il peut exercer Or dans certaines conditions, le travailleur est dépossédé de la technique et de son impact sur le monde. Nous démontrerons alors que sans cette supériorité, le travailleur ne trouve même plus d’intérêt particulier dans le travail et est même assujetti. Il apparaît en effet que lorsque les intérêts économiques sont placés au dessus du bien-être du travailleur, ce dernier ne tire rien d’autre de son travail qu’un salaire.

En effet, dans les sociétés capitalistes modernes où tout pousse à la consommation, les machines sont utilisées pour répondre à la demande et le travailleur ne fait qu’assister ces machines.

Ainsi, il ne possède plus de savoirfaire, il ne fait que servir la machine.

Ce qu’il crée ne lui ressemble pas, il n’a plus la capacité de modifier l’environnement selon sa volonté.

Le travail est dégradant pour le travailleur, car plutôt que de le libérer, il l’assujetti en le privant de sa volonté et il le dépossède de lui-même.

Le travailleur ne travaille alors plus en vue de satisfaire ses intérêts qui sont sacrifiés en faveur des intérêts de la collectivité et ses modes de consommations. Dans l’Expérience d’une vie d’usine, Simone Weil explique ces phénomènes.

Elle convient dans un premier temps que le travail à l’usine pourrait procurer une satisfaction personnelle, cependant ce n’est pas le cas car « ces joies sont des joies d’hommes libres » or les ouvriers ne le sont pas.

En effet, ils sont en permanence dominés et doivent obéir et « celui qui obéit ressent alors brutalement que son temps est sans cesse à la disposition d’autrui », ils sont donc assujettis. Selon Marx, la société capitaliste, qui a pour objectif l’accumulation de capitaux entraîne l’aliénation du travailleur.

Les capitalistes exploitent les travailleurs afin de réaliser de plus grands bénéfices, ce qui passe par la mécanisation.

Les machines et le travail en.... »

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