Traité du gouvernement civil, Ch. 5, §46-§47, John Locke
Publié le 05/03/2014
Extrait du document
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(INTRODUCTION )
Le passage qui nous est donné à étudier est extrait du chapitre V du Traité du
gouvernement civil , écrit par John Locke et publié en 1690.
John Locke est un philosophe
anglais du XVIIème siècle connu notamment pour ses théories politiques, que l’on dit
inspiratrices du libéralisme.
Dans ce chapitre, l’auteur parle de la propriété des choses, c’est -
à-dire des biens matériels.
Locke s’interroge sur le droit de propriété, et tente plus
précisément de répondre aux questi ons suivantes : qu’est -ce qui légitime de s’approprier ce
que la nature a mis en commun à tous ? Dans quelle mesure cette appropriation peut -elle être
limitée ? Dans un premier temps, nous verrons en quoi c’est le travail de l’homme sur la
nature qui lui p ermet de se l’approprier.
Ce qui nous amènera ensuite à étudier les limites que
Locke fixe à cette appropriation.
Enfin nous verrons la monnaie et l'échange monétaire.
SAUTER 2 LIGNES
(DEVELOPPEMENT )
(I.
C'est le travail de l'homme sur la nature qui lui permet de se l'approprier)
(A.
La valeur d'usage et la valeur d'échange )
ALINEA La distinction classique dans la théorie de la valeur est celle qui oppose la
valeur d’usage à la valeur d’échange.
La valeur d’échange d’une chose est donnée par la
valeur des marchandises que l’on peut échanger contre cette chose.
La valeur d’usage de la
chose est déterminée par ce que l’on peut faire de cette chose. Dans notre texte, Locke a voulu
nous dire dès la première ligne que "la plupart des choses qui sont véritab lement utiles à la vie
de l'homme, sont généralement de peu de durée […] se corrompent bientôt d'elles -mêmes."
Ainsi, une baguette de pain peut très bien illustrer cette chose que l'on dira périssable, une
baguette a une valeur parce que nous pouvons l’éch anger contre quelque chose (par exemple,
contre de la monnaie) mais aussi parce que nous pouvons la manger.
Certaines choses ont une
grande valeur d’usage mais une valeur d’échange faible ou nulle : c’est le cas, par exemple,
de l’air, qui est vital mais g ratuit.
Cependant, paradoxalement, il y a sur le marché une faible
valeur d'échange, contrairement à "L'or, l'argent, les diamants" qui ont une forte valeur
d'échange, Locke les définies comme étant "des choses sur lesquelles la fantaisie ou le
consentemen t des hommes, plutôt qu'un usage réel, et la nécessité de soutenir et conserver sa
vie, a mis de la valeur. ".
A LA LIGNE
(B.
La marchandise)
ALINEA Le verger appartient à celui qui a planté les arbres fruitiers et qui s'en est
occupé : c'est, selon Locke , le fondement même de la société civile , soit " tout ce à quoi il
applique ses soins et son industrie, pour le tirer hors de l'état où la nature l'a mis, devient, sans
difficulté, son bien propre." .
En effet, je possède ce que je travaille, sans avoir pour cela
besoin du consentement des autres ; mais comme je ne peux pas tout travailler, ma propriété
est naturellement limitée : le droit naturel répartit donc équitablement la propriété entre les
hommes. C'est -à-dire, l'ensemble des normes prenant en considération la nature de l' homme et
sa finalité dans le monde .
Selon Locke, " un homme qui amasse ou cueille cent boisseaux de
glands, ou de pommes, a, par cette action, un droit de propriété sur ces fruits -là, aussitôt qu'il
les a cueillis et amassés." comme ce sont des valeurs dites périssables (les fruits, les légumes)
qui ont un e date de péremption, il faut donc les vendre, et donc marchandé ses biens.
Mais.
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